Inégalités face aux impacts Séance 3
Hausse des températures Le GIEC prévoit une augmentation de la température moyenne comprise entre 1.8°C et 4.0°C dici la fin du siècle. Hypothèse lourde parmi les climatologues: 4°C La somme des engagements actuels post-Cancun se traduit par une augmentation de 3.5°C Ce sont des températures moyennes: la hausse ne sera pas uniforme.
Une distribution inégale des impacts Certaines régions seront plus affectées que dautres Double injustice, géographique et générationnelle Les régions les plus affectées sont aussi les moins responsables du problème De même, les générations qui souffriront le plus des impacts ne sont pas encore nées. Difficulté de prévision des impacts locaux et régionaux Les impacts dépendent largement des politiques menées
Hausse du niveau des mers Surtout due (70%) à lexpansion thermique des océans Egalement à la fonte des glaciers et des calottes polaires Estimation: 1 mètre dici 2100 Mais cest une moyenne: la hausse ne sera pas uniforme Impact important sur les ressources en eau potable
Source: NASA
Ressources deau potable Débit des rivières et réserves deau potable augmenteront de % en hautes latitudes et certaines régions tropicales, et diminueront de 10-30% dans les régions sèches de basse latitudes. Augmentation du nombre de régions affectées par les sécheresses. Augmentation de la fréquence des fortes précipitations, qui augmenteront le risque dinondations. Réduction des réserves deau dans les glaciers, qui diminueront les réserves deau potable dans les régions qui en dépendent, et où vivent environ un sixième de la population mondiale. Montée des eaux pourrait contaminer les eaux de surface
Ecosystèmes La résilience de nombreux écosystèmes sera dépassée au cours de ce siècle. Environ 20-30% des espèces animales et végétales seront menacées si la température globale augmente de plus de 2.5°.
Agriculture Les rendements agricoles augmenteront légèrement en latitudes moyennes et hautes pour une augmentation moyenne de température de 1-3°, selon les cultures, puis déclineront au-delà. Aux latitudes moins élevées, particulier dans les régions sèches et tropicales, les rendements agricoles diminueront, même pour une faible augmentation de la température, accroissant les risques de famine. La fréquence accrue des inondations et des sécheresses affectera également les rendements au niveau local
Régions côtières et de faible élévation Les côtes seront exposées à des risques accrus, qui seront exacerbés par la pression démographique. Plusieurs millions de personnes additionnelles font face à un risque sérieux dinondations. Impacts sur le tourisme et les investissements, ainsi que sur les infrastructures.
Santé Augmentation de la malnutrition et désordres alimentaires, avec des implications pour la croissance infantile et le développement des enfants. Augmentation des décès, maladies et blessures liées aux vagues de chaleur, inondations, ouragans, incendies et sécheresses. Augmentation des maladies diarrhéiques; Augmentation des maladies cardio-respiratoires liées au taux de concentration des particules dozone. Distribution spatiale de certaines maladies et virus affectée.
Afrique En 2020, entre 75 et 250 millions de personnes exposées au stress hydrique. Exacerbé par une augmentation de la demande (pression démographique). Vers la fin du siècle, la hausse du niveau des mers affectera des régions de faible élévation à haute densité de population. Les coûts dadaptation sont estimés à 5-10% du PNB. Mangroves et recifs coraliens affectés, avec conséquences sur la pêche et la tourisme.
Asie Fonte des glaciers de lHimalaya: inondations, avalanches et glissements de terrain. Impact important sur les ressources en eau potable. Raréfaction de leau potable dans les grands bassins asiatiques. Couplée à une augmentation de la demande, elle pourrait affecter un milliard de personnes dici Régions côtières et deltaïques: inondations liées à la hausse du niveau de la mer et à la fonte des glaciers.
Europe Toutes les régions dEurope seront affectées, principalement de façon négative, et principalement dans le Sud de lEurope. En Europe méridionale, augmentation des sécheresses et feux de forêts. Europe centrale et orientale: diminution des précipitations en été, et stress hydrique accru. Risques sanitaires liés aux vagues de chaleur. En Europe du Nord, le changement climatique apportera des effets mitigés dans un premier temps, qui comporteront certains bénéfices: demande de chauffage réduite, rendements agricoles en augmentation, croissance des forêts. Dans le long-terme, néanmoins, les coûts du changement climatique dépasseront ses bénéfices.
Amérique latine Dici 2050, les augmentations de température et daridité des sols amèneront le remplacement progressif de la forêt tropicale par la savane. La végétation semi-aride sera remplacée par de la végétation aride. Hausse du niveau des mers provoquera des inondations dans les régions de faible élévation.
Amérique du Nord Un changement climatique dans les premières décennies devrait augmenter les rendements agricoles de 5-20%, mais avec dimportantes variations selon les régions. Le réchauffement dans les régions montagneuses provoquera une fonte des neiges, davantage dinondations en hiver, et moins de précipitations en été. Les vagues de chaleur seront plus fortes et plus fréquentes dans les grandes villes.
Régions polaires Réduction de lépaisseur et de la taille des glaciers + changements dans les écosystèmes résulteront dans lextinction de plusieurs espèces. Les conséquences du changement climatique pour les communautés humaines seront mitigés. Les coûts affecteront en premier lieu les infrastructures et les modes de vie autochtones. Les impacts bénéfiques inclueront une demande de chauffage réduite et de nouvelles voies de navigation.
Etats insulaires Les Etats insulaires sont particulièrement vulnérables au changement climatique (montée du niveau des mers + événements climatiques extrêmes) Déterioration des conditions sur les côtes, en particulier lérosion des côtes et la dégradation des récifs coraliens, affectera le tourisme et léconomie. Hausse du niveau des mers provoquera des problèmes dinondations, dérosion, et de vulnérabilité aux ouragans (storm surge)
Points de rupture
Comment estimer les coûts? Tâche délicate: Irréversibilité Difficulté de chiffrer certains impacts Grande variété des impacts Futurité: taux dactualisation Coûts souvent exprimés en Coûts Sociaux du Carbone (SCC), rapportés au présent grâce au taux dactualisation. Stern: investissement de 1% du PNB mondial (= $35bn) nécessaire pour éviter une récession de 20%.
Taux dactualisation Taux utilisé pour calculer le prix actuel de coûts futurs. Quatre raisons justifient cette ristourne des coûts futurs: Préférence naturelle pour le présent Les niveaux de consommation dans le futur seront supérieurs, donc lutilité marginale de la consommation sera inférieure Les niveaux de consommation futurs sont incertains Les progrès technologiques rendront latténuation plus facile dans le futur Traditionnellement, ce taux est entre 5 et 10%, mais il est admis quil doit être inférieur (1-4 %) si les coûts sont irréversibles Changement radical: un coût de $1 Mio dans 100 ans sera évalué à $20,000 avec un taux de 4%, et à $500 avec un taux de 8%
Controverse Stern utilise un taux proche de 0% Argument éthique, rejeté par certains économistes En particulier Nordhaus, qui applique un taux de 3%: un côut doit être divisé par 2 sur une période de 25 ans Arrow: Critics of the Stern Review dont think serious action to limit CO2 emissions is justified, because there remains substantial uncertainty about the extent of the costs of global climate change, and because these costs will be incurred far in the future. However, I believe that Sterns fundamental conclusion is justified: we are much better off reducing CO2 emissions substantially than risking the consequences of failing to act, even if, unlike Stern, one heavily discounts uncertainty and the future.