« L E CARNAVALESQUE » M IKHAÏL B AKHTINE
L E DÉGUISEMENT... LE MASQUE...
ÉTYMOLOGIE : CARNAVALESQUE ( APPARAÎT EN 1549, VIENT DE L ITALIEN « CARNEVALE », MOT FORMÉ DE « CARNE » ( CHAIR, VIANDE ) ET « LEVARE » ( ÔTER ) : « ENTRER EN CARÊME » sens courant : tout ce qui a trait au carnaval le critique littéraire russe, Mikhaïl Bakhtine lui a donné un sens plus profond renversement des hiérarchies et transgression des tabous expression la plus forte de la culture populaire (dimension subversive) renverser de manière symbolique les institutions hiérarchisées (religieuses, sociales) entre le pouvoir et les dominés, entre le noble et le trivial, entre le haut et le bas, entre le sacré et le profane, entre le raffiné et le grossier ces renversements culminent dans lélection dun roi du carnaval replaçant symboliquement et temporairement lautorité en place Victor Hugo a créé le bossu difforme Quasimodo élu de façon grotesque « pape des fous ». Notez létymologie de « Quasimodo » : Le dimanche de la quasimodo ( premier dimanche après Pâques) // quasi = comme si et modo = mode // « Quasi modo geniti infantes » = « comme des enfants nouveau- nés (tirés de I Pierre 2, 2) qui sont les premiers mots de l'introït de la messe de ce dimanche.
LHABIT NE FAIT PAS LE MOINE Le principe du rire et de la sensation carnavalesque du monde qui sont à la base du grotesque détruisent le sérieux unilatéral Cycles saisonniers, reprise du temps à son commencement, temps, ordre du cosmos, renouveau combat rituel entre figurants les barrières entre les morts et les vivants sont brisées le déguisement / le masque le fantasme le rire les ripailles le langage sacrilège la sexualité débridée, les orgies les cris, les chants grivois le bouc émissaire (funérailles)
Dans lessai, Le Sacré et le profane Mircea Eliade écrit : « L'abolition du temps profane écoulé seffectuait au moyen des rites qui signifiaient une sorte de « fin du monde ». L'extinction des feux, le retour des âmes des morts, la confusion sociale du type des Saturnales, la licence érotique, les orgies, etc. symbolisaient la régression du Cosmos dans le Chaos » (7). Le Sacré et le profane Mircea Eliade écrit : « L'abolition du temps profane écoulé seffectuait au moyen des rites qui signifiaient une sorte de « fin du monde ». L'extinction des feux, le retour des âmes des morts, la confusion sociale du type des Saturnales, la licence érotique, les orgies, etc. symbolisaient la régression du Cosmos dans le Chaos » (7). Le MASQUE a une fonction apotropaïque : du grec apotropein = détourné il conjure le mauvais sort, vise à détourner les esprits maléfiques Objets apotropaïques légendaires :
L A MÉDAILLE DE S AINT C HRISTOPHE L E FER À CHEVAL L E PHALLUS (P OMPÉI ) L A MAIN DE FATIMA (A FRIQUE DU N ORD )
V AVAL ( EFFIGIE D UN HOMME POLITIQUE OU AUTRE... S ARKOZY EN 2007) – « LEVARE »