Nombre de sujets nécessaires en recherche clinique

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Puissance et NSN.
Advertisements

Intervalles de confiance
Intervalles de confiance
Introduction aux statistiques Intervalles de confiance
L’échantillonnage & Ses Fluctuations
Statistique II Chapitre 3: Tests d’hypothèses
Comparaison d’une moyenne observée à une moyenne théorique
ANOVA à un facteur (Rehailia)
STATISTIQUE INFERENTIELLE L ’ESTIMATION
Thomas G. Dietterich Approximate Statistical Tests for Comparing
Risques d’erreur statistique et test statistique
Test statistique : principe
Estimation ponctuelle Estimation par intervalle de confiance
Introduction aux statistiques
Les tests d’hypothèses (II)
Les tests d’hypothèses (I)
TESTS RELATIFS AUX CARACTERES QUANTITATIFS
Echantillonnage Introduction
5 critères de qualité d'un test
Inférence statistique
Comparaison de deux moyennes observées
Inférence statistique
Faculté de médecine de Nancy - SPI-EAO - Pr. F. KOHLER
Comparaison d'une distribution observée à une distribution théorique
Comparaison de deux pourcentages observés
Comparaison de plusieurs moyennes observées
Variable aléatoire, estimation ponctuelle et par intervalle
Les TESTS STATISTIQUES
Tests de comparaison de pourcentages
Comparaison de plusieurs moyennes Analyse de variance
Nombre de sujets nécessaires en recherche clinique
Les TESTS STATISTIQUES
Les Tests dhypothèses. 1)Définition Un test cest une méthode qui permet de prendre une décision à partir des résultats dun échantillon.
Échantillonnage-Estimation
Les tests d’hypothèses
Régression -corrélation
Lectures Volume obligatoire: Chapitre 8
Opération et systèmes de décision Faculté des Sciences de lAdministration MQT Probabilités et statistique Tests dhypothèses Chapitre 9.
Tests de comparaison de moyennes
Méthodes de Biostatistique
1 - Construction d'un abaque Exemple
L’inférence statistique
DEA Perception et Traitement de l’Information
Faculté de Médecine Lyon-Sud Module Optionnel de préparation à la lecture critique d ’articles Interprétation des tests statistiques.
Corrélation et régression linéaire simple
Université dOttawa - Bio Biostatistiques appliquées © Antoine Morin et Scott Findlay :47 1 Concepts fondamentaux: statistiques et distributions.
Corrélation Principe fondamental d’une analyse de corrélation
Comparaison de deux échantillons
TEST d’ADEQUATION A UNE LOI EQUIREPARTIE
ÉCHANTILLONNAGE AU FIL DES PROGRAMMES Stage : nouveaux programmes de première Novembre 2011.
La régression multiple
Tests d’hypothèses.
Joseph CHONG, Mauduit Pergent
ANOVA à 1 facteur en groupes de mesure indépendants
STATISTIQUE INFERENTIELLE LES TESTS STATISTIQUES
1.  On souhaite comparer deux traitements dans le cadre d’un essai randomisé sur les lombosciatiques :  corticoïdes par infiltrations  placebo  Critère.
Intervalles de fluctuation et de confiance. Dans une population, la proportion d’individus ayant un caractère donné est notée p Population.
1 L2 STE. Test du χ2 d’adéquation/conformité: Il s'agit de juger de l'adéquation entre une série de données statistiques et une loi de probabilité définie.
Probabilités et statistique MQT-1102
Chapitre 4 Concepts fondamentaux Les composantes d’un test statistique Les hypothèses nulles en statistiques Le sens de p Inférence: comment traduire p.
ECHANTILLONAGE ET ESTIMATION
Comparaison de plusieurs moyennes observées
Tests relatifs aux variables qualitatives: Tests du Chi-deux.
Tests relatifs aux variables qualitatives: Tests du Chi-deux.
Introduction aux statistiques Intervalles de confiance
Chapitre 6 Les tests d ’ hypoth è se 1 – Comparer des moyennes ou des proportions.
23/05/2016 Déterminer la taille des échantillons notion sous-jacente : puissance d'un test Claire Chabanet fonction F4, étendre l'écran configurer le diaporama,
Transcription de la présentation:

Nombre de sujets nécessaires en recherche clinique FRT C6

Types d’études Problème d’estimation Problème de comparaison : Nombre de sujets pour une précision de l’estimation Problème de comparaison : Nombre de sujets pour une puissance suffisante pour montrer une différente attendue Problème de prédiction Nombre de sujets pour mettre en évidence un niveau de risque attendu

Problème d’estimation Etude d’un échantillon représentatif de n sujets pour extrapoler les résultats observés à la population entière dont est issu l’échantillon

Problème d’estimation Etude d’un échantillon représentatif de n sujets pour extrapoler les résultats observés à la population entière dont est issu l’échantillon Estimation sur l’échantillon de la mesure Évènement en terme de fréquence pobservé avec son écart-type pq/n (1) Mesure d’une variable quantitative sous forme de moyenne avec son écart-type sem (s²/n) (2)

Problème d’estimation Etude d’un échantillon représentatif de n sujets pour extrapoler les résultats observés à la population entière dont est issu l’échantillon Estimation sur l’échantillon de la mesure Évènement en terme de fréquence pobservé avec son écart-type pq/n (1) Mesure d’une variable quantitative sous forme de moyenne avec son écart-type sem (s²/n) (2) On montre que la mesure dans la population a 95 % de chances de se situer dans l’intervalle (1) po   poqo/n (2) m   s/n  = 1,96 pour =5%

Précision d’une estimation Soit i la précision  i correspond à l’intervalle autour de l’estimation ponctuelle :   pq/n ou   sn Pour une fréquence : i =  pq/n, en montant tout au carré i² = ² p q /n n = ²p q / i² Pour une moyenne : i =  s/n, en montant tout au carré i² = ²s² /n n = ²s² / i²

Exemples Observatoire de malades traités pour hépatite C : estimer le % d’adéquation à l’AMM Hypothèse : 80 %, précision 5 % au risque  5%  n = (1,96² x 0,80 x 0,20)/ 0,05²= 246 Hypothèse : 60 %, précision 3 % au risque  5% n = (1,96² x 0,60 x 0,40)/ 0,03²= 1025 . Estimer le nombre de CD4 des malades sous HAART. une petite étude préliminaire a montré une variance de 4900 (s = 70) - précision de la moyenne à  20 au risque  5% n = (1,96² x 4900)/ 20² = 48 - précision de la moyenne à  15 au risque  2% n = (2,326² x 4900)/ 15² = 118

Problème de comparaison (1) de moyennes Rappel sur le principe des tests

Problème de comparaison (1) de moyennes Rappel sur le principe des tests Formuler les hypothèses : H0 : µ1 = µ2 H1 : µ1 ≠ µ2 formulation bilatérale

Problème de comparaison (1) de moyennes Rappel sur le principe des tests Formuler les hypothèses : H0 : µ1 = µ2 H1 : µ1 ≠ µ2 formulation bilatérale Calculer la probabilité des observations sous H0, connaissant la loi de distribution de la différence m1-m2

Problème de comparaison (1) de moyennes Rappel sur le principe des tests Formuler les hypothèses : H0 : µ1 = µ2 H1 : µ1 ≠ µ2 formulation bilatérale Calculer la probabilité des observations sous H0, connaissant la loi de distribution de la différence m1-m2 Choisir la règle de décision : on rejette ou non H0 avec un certain risque d’erreur, càd pour une valeur seuil L telle que ll > L

Problème de comparaison (1) de moyennes Rappel sur le principe des tests Formuler les hypothèses : H0 : µ1 = µ2 H1 : µ1 ≠ µ2 formulation bilatérale Calculer la probabilité des observations sous H0, connaissant la loi de distribution de la différence m1-m2 Choisir la règle de décision : on rejette ou non H0 avec un certain risque d’erreur, càd pour une valeur seuil L telle que ll > L Les 2 risques d’erreur De 1ère espèce :  = P(rejet H0 si H0 vraie) = P(ll > seuil L si H0 vraie) De 2ème espèce :  = P(non rejet H0 si H1 vraie) = P(ll < seuil L si H1 vraie). 1-  = puissance d’un test = P(rejet H0 si H1 vraie)

Comparaison (1) de moyennes On ne peut pas calculer exactement  car on ne connaît pas la valeur exacte de  = µ1- µ2 H1 est une hypothèse composite : il faut spécifier une hypothèse particulière. Il y a une valeur de  pour chaque valeur de µ1- µ2 Réalité Conclusion du test valeur de  rejet de H0 non rejet de H0 H0 est vraie  = 0  1-  H1 est vraie H1 1 -   ’H1 1 - ’ ’

Comparaison de 2 moyennes Distribution de la différence observée = m1-m2 selon que H0 est vraie ou H1 est vraie en supposant même ²

Comparaison de 2 moyennes Sous H0, µ1- µ2 suit une loi Normale de moyenne 0 et on rejettera H0 si m1-m2 > L P[(m1-m2)>lLl/H0] =  L-0 =   L = 1/n1+1/n2 ²1/n1+1/n2 Sous H1 on attend une différence µ1- µ2 = , différence minimale que l’on souhaite montrer; on ne rejettera pas H0 si m1-m2 < L’, P[(m1-m2)<L’/H1] =  L’ -  =-2 si  <50%  L’ = -21/n1+1/n2 ²1/n1+1/n2 Si on fait correspondre L et L’ on obtient 1/n1+1/n2 = - 21/n1+1/n2

Comparaison de 2 moyennes n1n2 = ²(+2)² et si n1=n2 alors n1n2/ n1+n2 = n/2 n1+n2 ²  n = 2 ²(+2)² ² Si on inclut dans chaque échantillon un nombre n’<n, on peut calculer a posteriori la puissance qu’avait l’étude de montrer la différence attendue  : 2= n ² - 1,96 d’où on tire  en lisant dans la table 2 ² la valeur de 2  puis la puissance 1- 

Ex : 2= 1,0  2 ≈ 0,32,  ≈ 0,16, d’où une puissance de 0,84

Problème de comparaison (2) de pourcentages Les hypothèses s’écrivent : H0 : P1=P2 H1 : P1≠P2 On observe p1 et p2. On ne peut pas faire l’hypothèse d’égalité des variances, P1Q1/n étant forcément différent de P2Q2/n si H1 est vraie  changement de variable : p  y = Arcsinusp (Arcsinus est la fonction inverse de la fonction sinus : p = sin(y)) Cette transformation angulaire permet : Y suit une distribution proche de la Normale Var(Y) tant vers une constante 1/4n dès que n > 20 Dans la formule de comparaison de moyennes, on remplace ² par ¼  par (Arcsinusp1 - Arcsinusp2)

Comparaison de 2 pourcentages Pour un test bilatéral : n (+2)² 2(Arcsinusp1 - Arcsinusp2)² et 2 = 2n(Arcsinusp1 - Arcsinusp2) – 1,96 =

Table d’Arcsinus

Cas des effectifs inégaux Essai thérapeutique : 2 fois plus de malades dans le groupe nouveau Ttt que dans le groupe placebo Étude épidémiologique : 2 témoins pour un cas  en partant de 1/n1 + 1/n2 = 2/n en cas d’effectifs égaux Pour n2/n1 = 2 on obtient : n1 = n/2 (1+1/2) et n2 = n/2(1+2) Et de façon plus générale, pour n2/n1 =  n1 = n/2 (1+1/ ) et n2 = n/2(1+ ) On calcule d’abord n, effectifs égaux, puis n1 et n2 en fonction de  n1 + n2 est toujours supérieur à 2n

Problème de prédiction M+ M- E+ a b R1 risque de maladie chez E+ E- c d R0 risque de maladie chez E- P 1-P Pour quantifier l’association entre exposition et maladie : Risque relatif RR = R1 / R0 Odds ratio OR R1 / (1 - R1) estimé par ad/bc R0 / (1 - R0) En l’absence d’association RR et OR = 1 En cas d’association positive RR et OR > 1 Principe : calculer le nombre de sujets nécessaires E+ et E- pour montrer un OR choisi, avec une puissance définie, connaissant la fréquence de la maladie (R0) chez les E- =

Exemples numériques Evaluation du risque de cancer du foie sur cirrhose chez les sujets atteints d’hémochromatose Hypothèse : le risque de cancer du foie chez les cirrhotiques non hémochromatosiques est de 5 % Combien de malades pour montrer un risque 3 fois plus grand avec une puissance de 80 % Résolution E- = cirrhoses sans hémochromatose E+ = cirrhoses sur hémochromatose R0 = 0,05, OR attendu = 3 On lit dans des tables : il faut inclure 168 malades par groupe Si l’on craint des PDV ou sujets non évaluables, il faut majorer d’un % dépendant du problème. Ici 10 %, il faut donc 185 sujets/groupe

Exemples numériques Essai thérapeutique pour tester 2somnifères S1 et S2 Soit par la durée de sommeil l1 - 2l = 1 heure en supposant les variances égales de valeur 1,5²quel nombre de sujets pour montrer 1 ≠ 2 avec  = 5 %,  = 10 % et n1 = n2 Soit par le % de sujets ayant une durée de sommeil d’au moins 6 heures. Avec S1 on sait que ce taux est de 30 %, on désire qu’il soit d’au moins 50 % avec  = 5 %,  = 10 % et n1 = n2

Exemples numériques Essai thérapeutique pour tester 2somnifères S1 et S2 Soit par la durée de sommeil l1 - 2l = 1 heure en supposant les variances égales de valeur 1,5²quel nombre de sujets pour montrer 1 ≠ 2 avec  = 5 %,  = 10 % et n1 = n2 Résolution Test bilatéral de comparaison de moyennes n = (2 x 1,5²)/1² x (1,96 + 1,282)² = 47,3 soit n = 48 sujets/groupe Si l’on craint des PDV ou sujets non évaluables, il faut majorer d’un % dépendant du problème. Ici 10 %, il faut donc 53 sujets/groupe

Exemples numériques Essai thérapeutique pour tester 2somnifères S1 et S2 Soit par le % de sujets ayant une durée de sommeil d’au moins 6 heures. Avec S1 on sait que ce taux est de 30 %, on désire qu’il soit d’au moins 50 % avec  = 5 %,  = 10 % et n1 = n2 Résolution Test unilatéral de comparaison de pourcentages n = (1,645 + 1,282)²/2x(0,785 – 0,580)² = 101,9 donc 102 sujets /groupe En majorant de 10 % pour les sujets non évaluables il faut 113 sujets par groupe Même problème, critère de jugement différent, il faut 2 fois plus de malades pour montrer une différence de 20% que d’1 heure

Exemples numériques En fait, le nombre de malades recrutés est plus faible que prévu et seuls sont analysables n1=n2=30 On observe : m1 = 5,8 (s = 1,6) p1 = 0,30 m2 = 6,5 (s = 1,7) p2 = 0,53 le test  = 1,64, non rejet H0 le test ² = 3,36, non rejet H0 Quelle était la puissance pour montrer les différences attendues sous les mêmes hypothèses ? 1. 2= n ² - 1,96  2 = 0,622  2  0,51    0,255 2 ² et la puissance 1-  = 0,745 2. 2 = 2n(Arcsinusp1 - Arcsinusp2) – 1,645 = 0,175  2  0,86    0,43 et la puissance 1-  = 0,57

Ce qu’il ne faut pas faire Un essai thérapeutique est mis en place sur 3 centres. Le nombre de sujets prévu est de 98 par groupe pour montrer une différence de 20% (60 vs 40) en test bilatéral, avec  5% et  20% Un des 3 centres inclut la moitié soit 50 malades par groupe et observe 58 vs 40 % de bons résultats. Il décide d’analyser et de publier lui-même ses propres résultats ² = 3,24, p = 0,072, NS L’ensemble des résultats sur les 3 centres montre des taux de réponses de 57 vs 41% ² = 5,23, p < 0,03