Résumé 1 : A Comte Sponville Petit traité des grandes vertus
Présentation de l’auteur -> Ancien maître de conférences à Paris I -> Se consacre depuis 1998 à conférences + essais ->membre du Comité consultatif national d'éthique depuis mars 2008.
Démarche Tente de rapprocher les réponses des philosophes traditionnels des questions d'aujourd'hui
Ici mobilise -> mythe d’Antigone -> procès de Socrate (prosopopée des lois dans Le Criton de Platon) -> définition par Aristote du « juste » (légalité + égalité; justice et équité) dans le livre V de l’Ethique à Nicomaque -> définition par Kant de la loi morale dans Les fondements de la métaphysique des moeurs
Mais aussi -> l’exemple historique des lois de Vichy, injustes dans leur fondement. -> la vulgarisation de la notion d’échange équitable par une situation empruntée à l’expérience de la vente d’un bien dont on connaît parfaitement l’état
Pour poser la question de: La norme éthique du juste
Enjeu du texte: Définir une norme pratique du juste, étant entendu qu’il n’y a de justice « qu’autant qu’il y a des justes pour la défendre » (fin du § 2)
Thèses en présence Thèse réfutée (§ 1-2) : le légalisme , (assimilation justice = légalité être juste = obéir inconditionnellement aux lois)
Thèse défendue (annoncée fin § 1, formulée explicitement ds § conclusif et conforme au titre de l’essai): être juste = être vertueux car = subordonner son intérêt à la justice Justice = vertu consistant à subordonner son intérêt à la norme de justice.
Progression d’ensemble 1- [§ 1-2: réfutation de la thèse du légalisme] La norme du juste n’est pas le respect inconditionnel des lois, mais la morale.
2- [§ 3] difficile de définir ce qu’est un juste en se référant à des normes de justice absolue comme la loi morale (2-1) ou l’égalité (2-2).
3-[§ 4] redéfinition, à partir de l’exemple de l’échange équitable, de la justice comme équité.
Conclusion (dernier §): être juste = préférer la justice à son intérêt propre, même quand la loi ne l’exige pas.
Ecorché du texte préparant le résumé
l’US 1 (1-1) La loi n’est pas toujours juste=> il faut préférer au légalisme la norme morale.
1-2 Il faut souhaiter que les lois aillent dans le sens de la justice, mais, à défaut, il est du devoir des individus de s’insurger contre elles
1ère esquisse de reformulation de l’US 1 La loi n’étant pas toujours juste, il faut préférer/ au légalisme la norme morale. Car quand cette loi, par/ ailleurs nécessaire, n’est par malheur pas conforme à la/ justice, le devoir des justes et de défendre, contre elle/, la justice. (42 mots).
Analyse de l’US 2
2-1 être juste, ce n’est pas respecter la loi morale car elle est Inconnaissable Si intransigeante sur les principes Qu’elle ne sauve la justice que pour en exclure les justes.
2-2 - égalité arithmétique absurde
-justice ne fournit pas de critère d’appréciation de l’égalité géométrique
D’où 1ère conclusion [Définition du juste]: sachant qu’il ignore ce qu’est la justice, le juste agit en conscience, au risque d’errer.
1ère esquisse de reformulation Ces justes peuvent récuser la loi morale, trop radicale ou si théorique qu’elle rend la justice impraticable. La norme d’égalité arithmétique étant absurde et la justice ne leur fournissant aucun critère d’application de la norme d’égalité proportionnelle, ils ne peuvent qu’agir en conscience, au risque d’errer (54 mots)
3-1 [§ 3] définition de l’échange équitable - Un échange entre égaux, - librement consenti, - transparent sur les qualités de l’objet, - respectueux des droits de chacun.
=> § 4: redéfinition du critère d’égalité comme équité + synthèse antithèse/ thèse
Difficile de mettre en pratique cette honnêteté que la loi n’exige pas de nous.
Conclusion Etre juste= être vertueux car sacrifier son intérêt à la justice.
Reformulation de l’US 3 Les critères d’un échange équitable, car librement consenti entre individus égaux en droit, respectueux des intérêts de chacun et transparent sur l’état du bien, peuvent néanmoins nous fournir une norme du juste et de l’injuste. (37 mots)
La justice ne réside donc pas dans l’égalité, incommensurable, des biens, mais dans le souci de l’équité, + exigeant que la loi. Être juste, c’est préférer la justice à son intérêt personnel. (35 mots
Rédaction du résumé
La loi n’étant pas toujours juste, il faut préférer au légalisme la norme morale. Car quand cette loi, par ailleurs nécessaire, n’est par malheur pas conforme à la justice, le devoir des justes est de défendre, contre elle, cette valeur. (42 mots)
Ces justes peuvent récuser la loi morale, trop radicale ou si théorique qu’elle rend la justice impraticable. La norme d’égalité arithmétique étant absurde et la justice ne leur fournissant aucun critère d’application de la norme d’égalité proportionnelle, ils ne peuvent qu’agir en conscience, au risque d’errer (54 mots)
Les critères d’un échange équitable, car librement consenti entre individus égaux en droit, respectueux des intérêts de chacun et transparent sur l’état du bien, peuvent néanmoins nous fournir une norme du juste et de l’injuste. (37 mots)
La justice ne réside donc pas dans l’égalité, incommensurable, des biens, mais dans le souci de l’équité, + exigeant que la loi. Être juste, c’est préférer la justice à son intérêt personnel. (35 mots)