Néron Sa vie Ses œuvres

Néron Néron est né le 15 décembre 37 et est mort le 9 juin 68 il régna de 54 à 68. Nous nous intéresserons plus particulièrement à sa vie d’empereur

Après la mort de Claude, la garde infiltrée par Agrippine acclame Néron et, avec le Sénat, le proclament empereur le 13 octobre de l'an 54 ; il n’a que dix-sept ans. Conseillers par ses tuteurs, il fait preuve de modération et de générosité pendant les débuts de son règne, tout en faisant empoisonner Britannicus, le fils de Claude, qui se pose en rival possible. Les choses se gâtent à partir de 59. Ne supportant plus la colère de sa mère qui critique sa maîtresse Poppée Sabine, Néron l’assassine.

Le tournant de l’année 62 Le deuxième événement important de l'année fut le divorce de l'empereur. Néron, âgé alors de vingt-cinq ans, avait régné huit ans et n'avait pas encore d'héritier. Quand Poppée tomba enceinte, Néron décida d'épouser sa maîtresse, mais son mariage avec Octavie devait d'abord être annulé. Il commença par l'accuser d'adultère.

Mais Néron avait déjà acquis la réputation d'être infidèle, alors qu'Octavie était connue pour être un parangon de vertu. Il fallait des témoignages contre elle, mais la torture d'un de ses esclaves ne parvint qu'à produire la célèbre déclaration de Pythias, selon laquelle la vulve d'Octavie était plus propre que la bouche de Tigellinus. Néron réussit à obtenir le divorce pour cause d'infertilité, ce qui lui permettait d'épouser Poppée et d'attendre qu'elle donne naissance à un héritier. La mort soudaine d'Octavie, le 9 juin 62 provoqua des émeutes publiques.

Le grand incendie de Rome Le 19 juillet 64 éclata le grand incendie de Rome. Le feu débuta dans les boutiques des environs du Grand Cirque. Néron était alors en vacances dans sa ville natale, Antium, mais il dut revenir en toute hâte. L'incendie fit rage durant six jours. La rumeur circula que Néron aurait joué de la lyre et chanté, au sommet du Quirinal, pendant que la ville brûlait. Les mêmes récits nous décrivent un empereur ouvrant ses palais pour offrir un toit aux sans-abris et organisant des distributions de nourriture pour éviter la famine parmi les survivants. Mais Néron perdit toute chance de redorer sa réputation en rendant trop vite publics ses projets de reconstruction de Rome dans un style monumental.

La population désorientée cherchait des boucs émissaires, et bientôt des rumeurs tinrent Néron pour responsable. On lui prêtait pour motivation l'intention d'immortaliser son nom en renommant Rome Neropolis. Il était important pour Néron d'offrir un autre objet à ce besoin de trouver un coupable. Il choisit pour cible une secte juive qui prenait de plus en plus de place, et dont il s'amusait à en persécuter les membres, celle des chrétiens. Il ordonna que les chrétiens soient jetés aux lions dans les arènes, alors que d'autres étaient crucifiés en grand nombre, et brûlés vifs, comme des torches.

Néron n’a pas incendié Rome Exclusif

Un empereur haït En 65, Néron fut impliqué dans un autre scandale, pris plus au sérieux par le peuple de cette époque qu'il ne le serait de nos jours. Il était considéré comme dégradant pour un empereur romain d'apparaître comme un amuseur public, jouant la comédie, chantant et jouant de la lyre. Détesté par de nombreux citoyens, avec une liste d'ennemis politiques qui s'allongeait, Néron commençait à apprécier sa solitude, quand en 65 il découvrit la conjuration de Pison (du nom de Gaius Calpurnius Piso, qui tenta de prendre sa place) et l'implication d'anciens amis comme Sénèque dans le complot. Les présumés conspirateurs furent contraints à mourir. Parmi eux se trouvent plusieurs anciens amis du pouvoir néronien. Ainsi Sénèque, Pétrone et Lucain doivent se suicider.

Mort de sa maitresse En 65, Poppée meurt alors qu'elle était enceinte, d'un coup porté au ventre par Néron, si l'on en croit Tacite et Suétone, et ce, malgré la passion qu'il semblait lui vouer. Néron va d'abord essayer de se remarier à Claudia Antonia, la fille de Claude et d'Aelia Paetina (sa demi-sœur par adoption). Comme celle-ci refuse, Néron la fait tuer sous prétexte qu'elle fomentait un complot. Elle était sa dernière proche parente. Néron se tourne alors vers son ancienne maîtresse, Statilia Messalina, qu'il épouse en mai 66. Dès le mois de septembre, Néron quitte sa jeune épouse pour un voyage de plus d'un an en Grèce.

La Grèce et la fin de sa vie L'empereur partit en Grèce, en 66, où il distrayait ses hôtes avec des spectacles artistiques, alors qu'à Rome le préfet du prétoire Nymphidius Sabinus cherchait à obtenir le soutien des gardes prétoriens.A son retour Tout le monde abandonne Néron jusqu'au préfet du prétoire. Déclaré ennemi public par le Sénat, Néron se réfugie dans une villa. Sur le point d’être arrêté, il s’enfonce un poignard dans la gorge, avec l’aide de son affranchie Aphrodite. Ses derniers mots seraient "Qualis artifex pereo !" (qui signifient "Quel grand artiste périt avec moi !"). Seuls deux affranchis osent organiser les funérailles du dernier représentant de la grande dynastie Julio-claudienne. Galba sera empereur pendent sept mois mais mourra assassiné à son tour. A la mort de Néron, le peuple ne réussit pas à cacher sa joie, oubliant alors tout le bien que cet empereur avait pu faire dans le passé, au temps de sa sagesse et de son énergie.