ECOULEMENTS DE FLUIDES

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Transcription de la présentation:

ECOULEMENTS DE FLUIDES ECOULEMENT LAMINAIRE-ECOULEMENT TURBULENT La capacité d'un fluide à mobiliser et transporter des sédiments dépend de nombreux facteurs dont les principaux sont sa densité, sa viscosité et sa vitesse. Pour mémoire, la densité de l'eau de mer est d'environ 1,03 g/cm3, celle de l'eau douce de 1 g/cm3, celle de la glace de 0,9 g/cm3. Par contre, la densité de l'air est très faible, de l'ordre de 0,001 g/cm3. En ce qui concerne la viscosité, celle de l'air est très faible, celle de la glace est élevée et celle de l'eau est intermédiaire. Les principales différences entre sédiments éoliens (sable fin et silt), glaciaires (galets, sable, boue) et alluviaux sont la conséquence de ces densités et viscosités distinctes.

La vitesse de l'agent de transport détermine largement le type d'écoulement, soit laminaire, soit turbulent. Dans un écoulement laminaire les filets d'eau restent parallèles entre eux: ce régime tranquille est réalisé par exemple pour un écoulement d'eau étalé sur de grandes surfaces ainsi que pour des fluides visqueux comme les coulées boueuses. Pas de tranfert d’energie entre les couches Dans un régime turbulent, les filets d'eau se mélangent, forment des tourbillons et ne restent plus parallèles entre eux et parallèles au fond. Ceci a une conséquence importante quant à la capacité d'érosion et de transport du fluide: la composante ascendante des tourbillons et filets d'eau maintient les sédiments en suspension ou favorise leur érosion. Le "nombre de Reynolds" permet de mettre en évidence la transition écoulement laminaire-écoulement turbulent. Il est défini comme suit: Re=2r.V.r/µ où V est la vitesse du fluide; r sa densité; µ sa viscosité et r le rayon du "cylindre de fluide"; en surface, c'est la profondeur du chenal dans lequel se fait l'écoulement.

Pour des Re de 500 à 2000, l'écoulement est laminaire: c'est le cas des glaciers (qui ne sont de bons agents de transport que parce que la viscosité élevée de la glace retarde le dépôt des sédiments), des écoulements aqueux sur de grandes surfaces ("sheet flows"), des fleuves à débit lent. Au-dessus de 2000, l'écoulement est turbulent: c'est le cas de la plupart des rivières, des courants de turbidité et du vent. Il faut ajouter à ceci un effet particulier dû à la présence d'une couche-limite turbulente à proximité immédiate des substrats, même dans le cas d'un écoulement laminaire. Cette couche limite favorise l'érosion et le transport.

Un cas particulier de l'écoulement turbulent est l'écoulement torrentiel. Ce type d'écoulement apparaît à de grandes vitesses et est responsable d'une érosion intense. Lorsqu'une rivière passe d'un régime turbulent à un régime torrentiel, sa vitesse augmente et sa surface s'abaisse. Les vagues de la surface s'atténuent. L'apparition du régime torrentiel peut être déterminé par le "nombre de Froude": F=V/√g.r où V est la vitesse du fluide; g l'accélération de la pesanteur et r la profondeur du chenal dans lequel se fait l'écoulement. Si F est inférieur à 1, le cours d'eau est en régime turbulent.  S'il est supérieur à 1, il est en régime torrentiel.

MISE EN MOUVEMENT DES SEDIMENTS La mise en mouvement d'une particule sur le fond peut être largement expliquée par le principe de Bernoulli. Brièvement, ce principe établit que la somme des vitesse et pression d'un fluide sur un objet doit être constante. Pression Cinétique + Pression de pesanteur + Énergie de pression  = constante r est la masse volumique en Kg/m3 V est la vitesse du fluide en m/s g est la gravité terrestre 9.81 m/s² Z est la cote verticale du conduit en mètres P est la pression statique en pascals En d'autres termes, cela signifie que quand la vitesse d'un courant s'accélère autour d'un objet, la pression diminue. L'illustration classique de ce principe est l'écoulement de l'air autour d'une aile d'avion: l'air passant au-dessus de l'aile parcourt un chemin plus grand et accélère; sa pression diminue donc par rapport à l'air circulant en dessous de l'aile et est responsable de l'apparition d'une force ascensionnelle. Ce phénomène est le même pour un grain au fond d'un chenal et est responsable de sa mise en suspension. Dès que le grain est en suspension, le trajet des lignes de courant devient symétrique et d'autres forces prennent le relais pour rendre compte de son transport.

TRANSPORT DES SEDIMENTS Plusieurs modes de transport ont été observés (Fig. IV.5): il s'agit : du roulement et de la traction le long du fond de la saltation (transport par bonds, suite à des chocs successifs) du transport en suspension. Les particules en mouvement par roulement, traction et saltation constituent la charge de fond ("bedload"), généralement formée de galets et de sable La charge en suspension est surtout constituée d'argile et de silt. La charge en suspension des écoulements turbulents est beaucoup plus importante que celle des écoulements laminaires.