La crise grecque, Pourquoi sauver la Grèce ? Enjeux pour l’Europe Soirée Débat ADFE La crise grecque, Pourquoi sauver la Grèce ? Enjeux pour l’Europe
« Sauver » la Grèce ? pourquoi? « Sauver », est-ce un terme adéquat? 4 réponses possibles, sans doute non alternatives mais complémentaires 1- Eviter la pression des marchés financiers en les suppléant par le soutien interétatique : le retour de la puissance publique contre les marchés? 2- Sauver les créanciers européens et domestiques de l’Etat grec 70% environ de la dette portée hors Grèce( différence avec le cas japonais) Un défaut de remboursement à chaud eût coûté 40% d’abandon de créance sans doute Un possible rééchelonnement à froid sera moins coûteux mais sans doute nécessaire( mauvaise gestion de l’endettement dans la période 2000-2009) 3- Faire de la Grèce une zone à bas coût du travail Menaces : appauvrissement régional, dépendance de l’externe Opportunités : offres de formation(universités, formation permanente) pour créer des et/ou maintenir des expertises locales 4- Justifier les plans de rigueur européens hors Grèce , même de taille plus modeste Grèce : 3000€ /h. contre 1000€ dans le reste de l’Europe (300Miards€de coupes dans les dépenses et hausses de recettes fiscales?
Enjeux pour l’Union Européenne Enjeux pour ses principes fondateurs Des institutions communautaires fragilisées (une BCE obligée de changer en urgence sa doctrine passée; un Président UE effacé par rapport aux Chefs d’Etat et Gouvernement ; une Commission Européenne suiviste mais non acteur Une intégration économique et financière (règlementations, créations d’entreprises, circulations des capitaux ) en échec partiel La Charte des Droits Fondamentaux ne constitue pas le pilier constitutionnel fort et dès lors est vécu comme présenté: une annexe à un texte Enjeux pour sa monnaie unique - l’euro déprécié de 30% en 18 mois, avec impact positifs pour les exportations européennes et le tourisme hors zone euro - la sortie de l’Euro est une tentation forte pour certains : les effets pervers risquent d’être plus négatifs encore que d’y rester : surendettement aggravé de 30% minimum (des entreprises, des ménages, de l’Etat; 30% de baisse du pouvoir d’achat à minima - la sortie d’un seul Etat est la dissolution de la zone euro, avec les effets ci-dessus généralisés aux 15 autres pays hors Grèce - fin de l’euro comme monnaie alternative au dollar (et au yuan dans les 10 ans à venir) pour les échanges et comme monnaie de réserve
Enjeux pour l’Union Européenne (suite) Enjeux pour sa gouvernance - le contrôle insuffisant des politiques budgétaires des Etats , voire la complicité entre dirigeants de l’UE et des Etats (ex en Grèce : validation du surendettement en relevant le niveau de PIB lié à l’économie souterraine => une plus grande intégration budgétaire voire fiscale va être recherchée avec des objectifs d’équilibre, des évolutions de dépenses surveillées - Se doter d’un budget à hauteur des enjeux : 1% aujourd’hui des PIB des Etats de l’Union ( en baisse par rapport à l’époque Delors de 30%) est-il crédible pour une véritable Union ( forte, dotée de moyens de faire contrôler ses lois et décisions, contrôlant l’utilisation de ces fonds par les Etats)
Enjeux pour l’Union Européenne Conclusion - La crise actuelle a un coût : celui des erreurs passées, et celui d’une Europe servant de faire valoir et de manque de volonté car manque de soutien populaire ( 34% des citoyens ont voté pour choisir leurs délégataires pour voter des lois en leur place en 2009…. - la crise peut être l’opportunité pour redéfinir la stratégie, les objectifs, et les réformes profondes permettant de passer d’une Europe interétatique à une Europe communautaire donc plus solidaire et plus juste - plus d’Europe ou moins d’Europe? Une Europe autrement