Le passage du Gois C’est une route qui rejoint le continent à l’île de Noirmoutier. « Gois » provient du maraîchin (patois local) « goiser » et signifie « marcher en mouillant ses sabots ». L ’île, aujourd’hui reliée par un pont (Pont de Noirmoutier) n'était jusqu'en 1971, joignable que par bateau ou par le Gois. Cette route, longue de plus de 4Kms, située au coeur de la mer, a été bâtie sur des hauts-fonds, formés à la rencontre des bras de mer entourant l'île de Noirmoutier. Toutes les 12 heures, la mer découvre totalement l'édifice et laisse le champ à la traversée ou à la pêche sur l'une ou l'autre des rives. GERVAIS
Histoire du Gois en Vendée Son origine se situe en 600 après J.C., mais la première traversée connue remonte à l'an 845. Dès le début du XVIIIème siècle, les cartes géographiques inscrivent le passage comme moyen pour rejoindre l'île de Noirmoutier. Cependant, les nombreux accidents, noyade d'Hommes ou de bêtes, obligent la construction de piquets de bois, puis de balises de secours. Ce site magnifique et original, classé au patrimoine vendéen, est inscrit à l'inventaire des monuments historiques. On ne peut pas le restaurer sans respecter certaines normes, notamment la hauteur de la chaussée qui ne doit pas excéder son niveau actuel, correspondant au niveau moyen de l'eau. Ce n'est qu'en 1924 qu'il reçut son premier pavage. Les balises sont l'image du Gois. Elles sont aussi un refuge pour les imprudents qui bravent le flot montant.
La route submersible du Gois de Noirmoutier
Les panneaux de prévention C'est une curiosité de la nature, ce passage du Gois, qui relie l'île de Noirmoutier au continent est Long de 4150 mètres. Ce gué ne peut être franchi qu'à marée basse, soit deux fois en 24 heures. Des signaux lumineux avertissent les conducteurs quand il devient risqué de s'y aventurer.
Le site accueille chaque année : les Foulées du Gois, courses tous niveaux, pendant lesquelles les sportifs doivent affrontés les pavés, le vent marin, le courant et la marée montante. Pour les athlètes, une fois engagés, la lutte contre la mer est terrible. Le coureur ne peut plus faire demi-tour. Devant un tel défi, chacun se bat avec ses moyens. C’est un spectacle magnifique qui se déroule une fois l'an. Rendez-vous sur la page des Amis du gois
Tout au long du passage, des pylônes de sauvetage sont intelligemment répartis Ces balises sont au nombre de neuf dont trois dotées d'une plate-forme. Le Gois est prisé chaque été par de nombreux touristes, qui parfois se laissent surprendre par la marée montante et accèdent aux quelques balises restantes pour se protéger des flots qui peuvent atteindre jusqu'à 4 mètres de haut selon les marées.
Circulation sur le Gois à marée basse
Lors des grandes marées, les pêcheurs affluent et les voitures se garent comme elles peuvent sur le bord de la chaussée.
La pêche aux coques et aux palourdes est très prisée.
La pêche aux palourdes est facile, il suffit d’avoir des bottes, de se pencher, de gratter et de ramasser.
En partant, on s’arrête sur le bord de la chaussée pour pêcher de bonnes huîtres Par contre, il faut un marteau et un burin…
La pêche est terminée, la mer commence à arriver sur la gauche, les pêcheurs retardataires doivent se presser pour rentrer.
La route est presque recouverte, les derniers pêcheurs à vélo ont atteint la terre ferme, ils attendent la montée totale de l’eau côté île. Panneau avant la montée Le panneau de danger sur le bord de la chaussée disparaît petit à petit sous les eaux. 30mns après
Le Gois à l’arrivée de la marée montante : On dit que la mer arrive à la vitesse d’un cheval au galop, voyez le courant… Le sable est gris et vaseux. Les derniers pêcheurs rincent leurs bottes à la mer.
Un départ trop tardif est imprudent, la mer couvre la route, qui s’y risque : s’enlise et y reste. C’est ce qui vient de se passer, des pêcheurs Nantais trop sûrs d’eux ont attendu le dernier moment et se sont fait surprendre. Voulant rejoindre le continent et voyant la mer arriver plus vite de ce côté, ils ont voulu faire un demi-tour sur la route vers l’île et la voiture, prise par l’eau, a calé.
En 10mns, la voiture est couverte à hauteur des roues, on ne voit plus que le haut des piquets qui délimitent la route, la voiture est bloquée entre les piquets.
Les imprudents ont rejoint les balises ils n’ont plus qu’à attendre les secours... Heureusement il fait beau !
½ heure d’attente, et les pompiers arrivent avec plongeurs et zodiac.
Mettre le zodiac à l’eau est une manœuvre qui prend du temps.
Le zodiac file chercher les hommes Au loin près de la balise, on aperçoit plus que le coffre de la voiture qui s’est ouvert par la pression de l’eau.
Les 3 rescapés de la balise la plus loin sont secourus. Il faudra faire un autre tour pour récupérer celui monté sur la balise la plus proche. Celui-ci ayant essayé de revenir à pied, n’a pas réussi, il a donc dû monter sur l’autre balise. Les pompiers lui ont tendu un gilet de sauvetage au passage.
Une foule de touristes suit le sauvetage des yeux, C’est un spectacle peu ordinaire.
Les 3 premiers rescapés arrivent Le zodiac est lourd et dur à tirer
Et enfin, le dernier rescapé arrive lui aussi
Les pompiers ont donné des couvertures de survie aux 4 rescapés, l’un d’eux sèche ses vêtements contre la digue, en attendant qu’une voiture vienne les chercher pour rentrer sur Nantes.
Beaucoup de risques inutiles pour des imprudents, ils ont perdu leur voiture et en sont quitte pour leurs frais, ils s’en souviendront de leur journée de pêche! 1 heure plus tard, les pompiers rembarquent leur zodiac, plus de passage, une étendue d’eau sépare le continent de l’île.
Une fois les imprudents secourus, les pompiers sont retournés à la voiture pour ouvrir toutes les portes, ainsi celle-ci, emplie d’eau, restera bloquée sur place pour être remorquée à la prochaine marée. 1h30 plus tard, La voiture a disparu sous les eaux, et une étendue de mer couvre le gois . Tout est redevenu calme, des voiliers ont pris le vent du large, comme si rien ne s’était passé.
Et en fin de soirée, tout le monde est parti, la mer est à son plus haut, le bas de la route ou se trouvait les pompiers est recouvert, La base du dernier pylône n’apparaît plus.
Et pourtant, il y a le pont, en plus il est gratuit, ces incidents ne devraient plus se produire. Fin Création : P. Foucaud
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