Le Moine au bord de la mer Caspar David Friedrich, (1774 -1840) « Ferme ton œil corporel afin de voir d’abord ton tableau avec l’œil de l’esprit. » CONTEXTE : « Le rêve d’un " retour à la nature " présent dès le XVIIIe siècle, conduit autour de 1800 à la revalorisation de la peinture de paysage, un genre alors jugé mineur dans la hiérarchie académique des sujets, où la figure humaine est censée couronner la création. » L’Histoire par l’image
Caspar David Friedrich, (1774 -1840) Orignaire de Poméranie, Friedrich fréquente l’Académie de Copenhague, puis s’installe dans la ville de Dresde. Il est ensuite nommé membre de l’Académie de Berlin. Toutefois, son talent n’est pas unanimement reconnu. Portrait de Caspar David Friedrich, Gerhard von Kügelgen vers 1810–20 Sa vie est marquée de drames personnels : à sept ans, en 1781, il perd sa mère et sa sœur Elisabeth ; en 1787, son frère Johann Christoffer se noie dans la mer Baltique ; en 1791, sa sœur Maria disparaît à son tour. Il tombe malade en 1824. En 1826, son état s'aggrave et il souffre d'un délire de persécution qui l'éloigne d'un bon nombre de ses amis. En 1835, une congestion cérébrale le laisse paralysé. Il meurt le 7 mai 1840 à Dresde et son œuvre restera longtemps ignorée.
1809-1810 L’Abbaye dans la forêt de chênes 1818 Le voyageur contemplant une mer de nuages 1824 Homme et femme contemplant la lune 1830-1835 Paysage du soir avec deux hommes Quelques œuvres… Friederich restera toute sa vie fidèle à la peinture de paysages. Soucieux de préserver son originalité, il recherche l’isolement et rejette toute influence sur sa peinture : ainsi, il refusera toujours de se rendre en Italie, et particulièrement à Rome.
Réception de l’œuvre La toile est présentée au public lors de l’exposition de l’Académie de Berlin en 1810. Elle est achetée par le prince royal de Prusse Cependant, c’est un tableau en rupture avec la peinture paysagère.
« … tel un décor scénique, la représentation se trouvait limitée de part et d’autre par des coulisses de hauts arbres feuillus, de rochers abrupts ou de puissantes architectures, et à partir de la zone sombre du premier plan, se développait progressivement en profondeur, vers l’horizon lumineux. Des accessoires mythologiques et arcadiens, ou des groupes de guerriers, occupaient la scène, et même dans les marines des Hollandais ou d’un Claude Lorrain, la mer était animée par des navigateurs… » L’art dans le monde, Révolution et Restauration, Klaus Lankheit
4/5 1/5 « … la disproportion entre la frêle silhouette et le paysage " nordique ", réduit à trois bandes de couleur, l’effacement des voiliers originellement peints sur l’horizon et l’absence d’éléments dans les marges de la représentation, créent une impression de dilatation spatiale, d’infini, voire de menace. » L’histoire par l’image
Conclusion C’est pourquoi ses paysages sont… Dans sa peinture, Friedrich se fonde essentiellement sur le sentiment (Empfindung). Ce qui est mis en avant dans ce tableau, ce sentiment porte à la fois sur la puissance de la nature et la confrontation avec l'angoisse et la mort. C’est pourquoi ses paysages sont… subjectifs : « Le peintre ne doit pas peindre seulement ce qu'il voit en face de lui, mais aussi ce qu'il voit en lui. » métaphysiques : « Le divin est partout, jusque dans un grain de sable » Symboliques : « L'artiste doit suivre l'esprit de la nature qui est à l'œuvre au cœur des choses et ne s'exprimer par la forme et le dessin que comme s'il n'était question que de symboles. » (Schelling) Conclusion
Inspiration… Gustave Courbet James Abbot McNeill Le Bord de mer à Palavas, 1854 James Abbot McNeill Trouville, 1865 Mark Rothko (1903-1970) Three shades of blue Inspiration…