Le Père Lachaise Proposé par Jackdidier
Créé en 1804, le cimetière du Père Lachaise est devenu la dernière demeure de nombreuses célébrités. Le Père Lachaise (1624-1709) était le confesseur du roi Louis XIV, celui-ci lui fit construire une maison avec un grand jardin sur l’emplacement actuel du cimetière. Le terrain passa de mains en mains, jusqu’en 1804 où une loi de Napoléon interdit l’inhumation dans les églises, couvents et, cimetières intra-muros. Trois nécropoles furent érigées : le Père Lachaise, Montparnasse et Montmartre. Les concessions étaient l’apanage du clergé et des notables, puis des chapelles commandées par de grandes familles et, on y transféra les sépultures de La Fontaine et Molière. Le lieu devint populaire. Religions diverses, styles architecturaux s’y côtoient. Images. CLIC
Le cimetière est bordé d'un mur en pierre qui le protège de l'agitation de la ville. Son entrée principale, située sur le boulevard de Ménilmontant (XXe arrondissement), est marquée d'un lourd portail symbolisant la frontière entre le visible et l'invisible, la vie et la mort. On peut y lire les inscriptions latines suivantes : "l'espérance est pleine d'immortalité", "celui qui croit en moi, même s'il est mort, il vivra." Clic MANUEL
Dessiné par Alexandre Théodore Brongniart, le parc offre une architecture romantique typique du XIXe siècle, avec ses allées bordées de stèles, entourées d'enclos et de caveaux avec de petites chapelles
Faisant face à l'entrée, ce monument d'Albert Bartholomé (1848-1928) inauguré en 1899 est dédié aux inconnus, aux morts enterrés dans la fosse commune et à ceux dont on n'a pu retrouver le corps. Il est inspiré de la "Porte de l'enfer" de Rodin.
Créé en 1804, le cimetière parisien du Père Lachaise est devenu la dernière demeure de nombreuses célébrités et, pour leurs fans, un lieu de pèlerinage. Conçu comme un jardin pour les morts, le cimetière offre également de belles balades romantiques à ses visiteurs, tant par son agencement atypique que par la surenchère d'art funéraire qu'il renferme. Deux millions de visiteurs y arpentent les chemins chaque année.
Séparant la partie romantique du cimetière d'avec le plateau, extension aménagée à la moitié du XIXe siècle et à l'organisation plus rationnelle, l'avenue transversale n°1 débouche sur la sépulture - visible depuis la Tour Eiffel - de Félix de Beaujour (1765-1836), un riche négociant et politique français
Construit sur une colline, le jardin possède un terrain escarpé ainsi qu'une végétation abondante que l'architecte Brongniart a choisi de conserver pour créer un jardin à l'anglaise, laissant une place importante à la nature et incitant à la mélancolie.
D'une superficie de 17 hectares, le Père Lachaise est inscrit aux monuments historiques et fait partie des spots touristiques les plus prisés de la capitale tant son jardin renferme des trésors historiques et artistiques. Un inventaire est d'ailleurs en cours afin de recenser les œuvres ayant un intérêt patrimonial.
La tombe d'Allan Kardec (1804-1869) est sans doute, avec celle de Frédéric Chopin, la plus fleurie du cimetière. Ce pédagogue français est le fondateur du spiritisme, doctrine devenue la 3e religion au Brésil.
Édifié par l'architecte Denay Darcy, le tombeau d'Eugène Delacroix (1798-1863) est un modèle typique de la période classique du XIXe siècle dont on retrouve plusieurs exemples au Père Lachaise.
Restaurée en 2013 par la ville de Paris, la tombe d'Honoré de Balzac (1799-1850) arbore un buste de l'écrivain réalisé par l'artiste David d'Angers.
Juste en face de la tombe de Balzac, se situe celle de Gérard de Nerval (1808-1855). Leurs tombes se trouvent dans une zone avec plusieurs autres écrivains et poètes. On trouve en effet parmi les 69 000 tombes du Père Lachaise des "carrés" regroupant des musiciens, des chanteurs ou des écrivains.
Réalisé par le sculpteur Antonin Mercié, le tombeau en bas relief de l'historien Jules Michelet (1798-1874) comprend une allégorie féminine montrant l'épitaphe "l'histoire est une résurrection".
Ferdinand Barbedienne (1810-1892) est l'un des grands fondeurs du XIXe siècle. Son tombeau présente de superbes bronzes réalisés par le maître.
C'est en 1805 que naît le concept de concession perpétuelle, juste après l'ouverture du cimetière. Les grandes familles bourgeoises d'alors rivalisaient d'ostentation dans ce dernier hommage fait à leurs morts. Juché sur la colline, le mausolée de la comtesse Demidoff (1779-1818), une aristocrate russe ayant fait fortune dans les mines d'or, domine une partie du cimetière. L'histoire de la famille se raconte aux visiteurs par des symboles.
Beaucoup de sépultures s'attachent à résumer ou représenter l'œuvre et la vie du défunt. Elles se contemplent donc comme une exposition. Le peintre Théodore Géricault (1791-1824) est ainsi gratifié d'un tombeau représentant trois de ses tableaux majeurs dont le "Radeau de la Méduse".
Mort à Paris, le chanteur Jim Morrison (1943-1971) n'en finit pas d'attirer les foules. Des fans recouvrent régulièrement de tags les tombes adjacentes, d'où les barrières installées tout autour. D'autres déposent, en hommage à leur idole, leur chewing-gum sur un tronc d'un arbre situé juste à côté. La sculpture du buste du chanteur a également disparu.
Quelques tombes de personnalités : CHOPIN et le tombeau de La Fontaine
à coté de La Fontaine, le tombeau de Molière
Les tombes du couple Yves Montand et Simone Signoret, et celle de Piaf
Pour terminer par le Mur de Fédérés Le 28 Mai 1871, 147 fédérés, combattants de la Commune, ont été fusillés et, jetés dans une fosse commune. Ce mur est le symbole de la Liberté. Réalisé et, proposé par Jackdidier, clichés du net