La formation des grottes

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Transcription de la présentation:

La formation des grottes Jean-Yves BIGOT C L P A - venture Saint-Martin-de-Londres 30 mai 2015

2 – Massifs calcaires Les carbonates karstifiables représentent 12 % de la surface de la Terre. Il existe des massifs calcaires un peu partout dans le monde, mais on les trouvera généralement dans les chaînes de montagne et sous des latitudes tropicales ou des climats tempérés. En effet, dans les zones arides les karsts sont plus rares. 2/85

3 – Le Karst ou le Kras ? Karst : mot issu de l’allemand Karst dérivé du terme slovène Kras, région de l'actuelle Slovénie. Les savants de l’empire austro-hongrois qui occupait alors la Carniole ont vulgarisé le terme Karst qui désigne aujourd'hui un relief typique des régions calcaires. 3/85

4 – Le relief karstique Plateau de St Barnabé (Alpes-Maritimes). Le relief karstique se caractérise par une sécheresse apparente (absence de cours d'eau pérennes) et des formes de dissolution particulières comme les dolines. 4/85

5 – La recette du karst Pour faire un bon karst, il faut quelques ingrédients indispensables qui sont : - une roche perméable en grand et soluble (calcaire) - un agent de transport (eau) - une source d'acidité (CO2) - un bassin d'alimentation - et surtout beaucoup de temps... 5/85

6 – Le cycle de l'eau L'eau L'eau : élément essentiel dans la formation des reliefs et des grottes. 6/85

7 – Chimie de l'eau Le cycle de l'eau. Enrichissement de l'eau en CO2 Roche corrodée sur l'ile de Majorque (Baléares, Espagne). Enrichissement de l'eau en CO2 (dioxyde de carbone) et corrosion. 7/85

Lapiaz des environs de Lattaquié (Syrie). 8 – Chimie de l'eau La corrosion du calcaire en surface (lapiaz) permet la dissolution des carbonates. 8/85 27-3-2011

9 – Chimie de l'eau Le calcaire dissous précipite dans les vides souterrains pour former des stalactites et stalagmites. Cova de Na Mitjana sur l'île de Majorque (Espagne). 9/85 27-3-2011

10 – Chimie de l'eau Les équilibres calco-carboniques : l'équation bilan. 10/85

11 – Pouvoir érosif de l'eau Les reliefs ont été sculptés par l'érosion. Partout à la surface de la Terre, l'eau a creusé de profondes vallées. 11 – Pouvoir érosif de l'eau 11/85 Haute vallée du Var (Alpes-Maritimes).

12 – Pouvoir érosif de l'eau L'eau est bien sûr le principal agent d'érosion à la surface de la Terre. La géomorphologie montre qu'il existe une multitude de bassins versants. La notion de bassins versants superficiels est la même que celle des bassins versants souterrains. Il existe des drains et des exutoires (sources). 12/85

13 – Pouvoir Érosif de l'eau L'eau érode les reliefs et transporte les sédiments vers l'océan via les rivières. Erosion rapide dans les marnes (Hérault). 13/85

14 – Pouvoir érosif de l'eau L'eau entaille les reliefs et creusent les vallées qui sont les principales figures d'érosion à la surface de la Terre. 14 – Pouvoir érosif de l'eau Gorges du Gardon (Gard). 14/85

15 – Pouvoir érosif de l'eau 1. D'abord le creusement des vallées + 2. et ensuite le creusement des grottes. Et non pas l'inverse... 1 2 Les vallées sont des phénomènes géomorphologiques majeurs. Elles se creusent d'abord (1ère phase). Ensuite, les systèmes karstiques de drainage souterrain se mettent en place (2e phase). 15/85

Les climats 16 – Les climats Le climat et la végétation ont une influence considérable sur le développement des karsts. 16/85

17 – Climats et végétation On devine que les latitudes et les climats sont des facteurs prépondérants dans le développement des karsts. Guadalupe Mountains (Nouveau Mexique, E.-U.). 17/85

18 – Climats et végétation Pour simplifier, on distinguera trois types de climat : aride, tempéré et tropical. 18/85

19 – Les zones arides Montagnes calcaires des environs de Damas (Syrie). Bien qu'il existe du calcaire, il n'est pas certain qu'il y ait un karst, car en l'absence d'eau le drainage karstique ne peut pas se développer. 19/85

20 – Les zones tempérées Le massif de l'Orjen dans la baie de Kotor (Monténégro). Les massifs calcaires de l'ex-Yougoslavie sont des karsts de la zone tempérée d'Europe. 20/85

21 – Les zones tropicales Karst à buttes de l'Alto Mayo (San Martin, Pérou). Les karsts du piémont amazonien des Andes sont soumis à de fortes précipitations qui permettent à une végétation de très dense de se maintenir malgré un substrat rocheux. 21/85

22 – La température Grotte des Chamois (Alpes-de-Haute-Provence, France). Les températures des grottes varient selon leurs latitudes et leurs altitudes. Les eaux du Coulomp souterrain (alt. 1370 m) sont à 3°C. 22/85

23 – La température Les eaux de la rivière de Bacupari (alt. 600 m env.) sont à 23°C. Garganta do Bacupari (Bahia, Brésil). 23/85

La recharge 24 – Fonctionnement et recharge La variabilité des précipitations dans le temps a un impact sur l'organisation du drainage dans le karst. 24/85

25 – Fonctionnement et recharge Le lac de Lignin dans le massif du Grand Coyer (Alpes-de-Haute-Provence). Les karsts de montagne présentent des régimes d'étiage en été et en automne et des régimes de crue lors de la fonte des neiges. 25/85

26 – Fonctionnement et recharge Doline du plateau de Lescoumère (Pyrénées-Atlantiques). Doline-gouffre sur le massif du Siebenhengste (Suisse). Le dolines collectent les eaux qui s'infiltrent ensuite plus profondément dans le karst. 26/85

de grands poljés (vastes dépressions fermées à fond plat) 27 – Fonctionnement et recharge Le poljé de Popovo en eau (Bosnie). Des conditions météorologiques exceptionnelles remettent en fonctionnement de grands poljés (vastes dépressions fermées à fond plat) dont les eaux se déversent ensuite dans des pertes en partie engorgées. 27/85

28 – Fonctionnement et recharge La goule (perte) de Foussoubie en crue (Ardèche). Les pertes concentrées s'engorgent et inondent de grandes surface. 28/85

29 – Fonctionnement et recharge En surface comme sous terre, un réseau de drainage se met en place et permet d'acheminer les eaux vers un point unique de sortie : la source ou l'émergence. 29/85 Lapiaz du karst de Tsanfleuron (Suisse).

30 – Fonctionnement et recharge La variabilité des précipi-tations au cours du temps détermine les caracté-ristiques géomé-triques et la structure du drainage karstique. 30 – Fonctionnement et recharge Grotte des Chamois (Alpes-de-Haute-Provence). 30/85

31 – Fonctionnement et recharge Emergence de Sopot (Monténégro). Cette émergence draine les eaux du massif de l’Orjen qui domine la mer de plus de 1000 m. 31/85

32 – Fonctionnement et recharge Emergence de Sopot dans la baie de Kotor (Monténégro). Les eaux de l'émergence de Sopot se déversent directement dans la mer Adriatique. 32/85

33 – Fonctionnement et recharge La recharge a un incidence sur l'organisation du drainage, notamment dans les galeries de la zone inondable qui présentent des profils en montagnes russes. 33/85

Les discontinuités 34 – Discontinuités du calcaire Les fissures, fractures et failles sont des discontinuités exploitées par l'eau pour s'infiltrer dans la roche calcaire. 34/85

35 – Discontinuités du calcaire Lapiaz du site de Malek dans la chaîne côtière de Syrie. Les discontinuités de la roche calcaire sont exploitées par l'eau qui dissout la roche aux interfaces. 35/85

36 – Discontinuités du calcaire Collines de la chaîne côtière (Syrie). Les joints de strates sont des discontinuités lithologiques de la roche qui peuvent présenter une pente et donc un sens de drainage préférentiel. 36/85

37 – Discontinuités du calcaire Grotte de Kammer (Autriche). L'inclinaison des couches a clairement favorisé le développement des cavités qui présentent un profil conforme à celui du pendage. 37/85

38 – Discontinuités du calcaire Gouffre des Saussaies (Doubs). Certains gouffres se sont creusés aux dépens d'une fracture ou d'une faille comme l'indique le tracé (plan) très rectiligne de la cavité. 38/85

39 – Discontinuités du calcaire Parfois des accidents majeurs comme les chevauchements d'écailles géologiques créent des discontinuités exploitées par l'eau sur des dénivellations importantes. Chevauchement Le chevauchement dans le système du Travé (Espagne). 39/85

40 – Discontinuités du calcaire La structure géologique, ici des strates redressées, est particulièrement visible dans la grotte des Faux-Monnayeurs. Grotte des Faux-Monnayeurs (Doubs). 40/85

41 – Discontinuités du calcaire Grotte de la Bruire (Ain). Les plis de la roche ont été exploités par les circulations d'eau qui les ont utilisés comme chenal. 41/85

42 – Discontinuités du calcaire Grotte des Chamois (Alpes-de-Haute-Provence). Lorsque les portées de voûte deviennent trop importantes, le toit fait de strates inclinées s'effondre. 42/85

43 – Discontinuités du calcaire La lithologie est parfois apparente au plafond et sur les parois des grottes. Grotte des Chamois (Alpes-de-Haute-Provence). Grotte de Combrière (Var). Des effondrements dus aux faibles propriétés mécaniques des roches peuvent apparaître. 43/85

44 – Discontinuités du calcaire Les failles ou fractures peuvent guider les drains sur de longues distances. Grotte des Chamois (Alpes-de-Haute-Provence). 44/85

45 – Discontinuités du calcaire Les failles ou fractures peuvent guider les drains sur de longues distances. Grotte des Chamois (Alpes-de-Haute-Provence). 45/85

Niveaux de base 46 – Les niveaux de base Les variations des niveaux de base et les incidences dans l'organisation du drainage karstique. 46/85

47 – Le Gradient Le gradient hydraulique, correspond à la dénivellation existant entre une point d'entrée (perte sur un plateau) et un point de sortie (source dans une vallée). Sans gradient les karsts ne peuvent pas se développer. 47/85

48 – Fenêtres hydrogéologiques Les fenêtres hydrogéologiques sont créées par les rivières. Celles-ci entaillent et ouvrent ainsi des « fenêtres » permettant à une source de drainer un plateau. Il s'agit du point le plus bas du réseau qui se trouve généralement au fond des vallées. L'organisation du drainage d'un massif karstique dépend des vallées qui l'entourent. 48/85

49 – Capture des réseaux Lors d'un abaissement du niveau de base des vallées, les émergences respectives de chaque massif sont capturées au profit d'une émergence unique située en fond de vallée. 49/85

50 – Capture des réseaux Le retour à la normale, c'est-à-dire au niveau d'origine, ne permet pas aux différences sources de reprendre leurs anciens bassins qui se trouvent définitivement capturés par l'émergence principale. 50/85

51 – Capture des réseaux L'abaissement et la remontée (variations) du niveau de base a pour effet la capture des réseaux et la formation de vastes bassins versants drainés par une émergence unique. 51/85

52 – Baisse du niveau marin Le niveau de base marin peut varier au cours du temps. Au Messinien (5,3 Ma), la méditerranée s'est asséchée et le niveau de base a considérablement baissé. 52/85

53 – Remontée du niveau de base Plus tard au Pliocène, le niveau remonte et le canyon du Rhône est remblayé. 53/85

54 – Remontée du niveau de base Tute Murguette (Hautes-Pyrénées). Coupe du gave de Pau montrant la Tute Murguette (Lourdes) lorsque la vallée était remblayée par des alluvions fluvio-glaciaires au Quaternaire. 54/85

55 – Remontée du niveau de base Il existe des vruljés répartis sur tout le long du littoral dinarique. Vruljé de Modric (Croatie). Vrujlé près de Starigrad (Croatie). 55/85

L'étagement des réseaux L'abaissement du niveau de base karstique. 56/85

57 – L'étagement des réseaux Dans les karsts de montagne, le soulèvement continu entraîne l'étagement des réseaux karstiques. A la longue, ces réseaux finissent par disparaître sous l'effet de l'érosion, tout comme les chaînes de montagnes. 57/85

58 – L'étagement des réseaux Dans les massifs calcaires l'étagement des réseaux se traduit par un étagement des galeries entrecoupé de « traits de scie » correspondant à des méandres ou canyons qui matérialisent une phase d'incision du profil des rivières souterraines. 58/85

59 – L'étagement des réseaux Evolution de la grotte de Pech Merle (Lot). 59 – L'étagement des réseaux La répétition des phases d'abaissement du niveau de base karstique créé une succession de niveaux reliés par des puits ou galeries subverticales. L'étagement des réseaux est une adaptation des circulations souterraines aux niveaux de base mouvants imposés par le creusement des vallées. 59/85

Recoupements de méandres 60 – Les captures Recoupements de méandres Les auto-captures. 60/85

61 – Les captures Des tunnels naturels permet à la Cesse de recouper souterrainement deux méandres aériens. Le pont Grand de Minerve (Hérault). 61/85

62 – Les captures Les tunnels naturels de Minerve sont des recoupements de méandres ou auto-captures. 62/85

63 – Les captures Il existe beaucoup d'exemples de recoupement de méandres. Celui du moulin du Jumeau dans la vallée de l'Erve (Mayenne) présente une série de pertes qui convergent sous terre vers un conduit unique. 63/85

Grottes de contact 64 – Les grottes de contact Une discontinuité : le contact géologique. 64/85

65 – Les grottes de contact Grotte du Cul de Boeuf (Alpes-de-Haute-Provence). Les contacts géologiques sont des discontinuités qui sont exploitées par des processus de classique de corrosion du calcaire, mais ces contacts peuvent également être le siège de processus d'érosion. Par exemple, un conduit étroit creusé à l'origine dans des calcaires peut évoluer dans des marnes et creuser des grands vides souterrains. 65/85

66 – Les grottes de contact Section de galerie des grottes d'Argens (Alpes-de-Haute-Provence). 1) La karstification (corrosion) a lieu d'abord dans les calcaires nummulitiques le long de fractures verticales. 2) L'évolution ultérieure de la cavité se poursuit par le bas avec l'érosion des marnes (calcaires marneux). 66/85

67 – Les grottes de contact Grotte Profonde d'Argens (Alpes-de-Haute-Provence). Les vides pénétrables sont principalement creusés dans les marnes dont l'enlèvement résulte de processus érosifs (ruissellement). 67/85

Grottes et thermalisme. 68 – Les grottes hypogènes Grottes hypogènes Grottes et thermalisme. 68/85

69 – Les grottes hypogènes Le terme « hypogène » s'oppose à celui d'épigène. On dit qu'une grotte est d'origine épigène lorsqu'elle a été creusée par des eaux météoriques. On parle de grottes hypogènes lorsqu'elles ont été creusées par des eaux d'origine profonde. Ces eaux profondes sont plus ou moins chargées en CO2 (dioxyde de carbone) ou H2S (hydrogène sulfuré). Les exemples les plus connus sont les grottes dites thermales que l'on trouve en Italie centrale. 69/85

70 – Les grottes hypogènes En France, une des premières grottes reconnues comme d'origine hypogène est la grotte des Champignons dans la Montagne de la Sainte Victoire. Il s'agit d'une grotte fossile aujourd'hui perchée qui a été creusée par des phénomènes particulièrement corrosifs dits de condensation-corrosion. Grotte des Champignons (Bouches-du-Rhône). 70/85

71 – Les grottes hypogènes Le plan labyrinthique des cavités est une des caractéristiques des grottes hypogènes. 71 – Les grottes hypogènes Grottes de Saint Sébastien (Alpes-de-Haute-Provence). 71/85

72 – Les grottes hypogènes Il existe aussi des grottes hypogènes dans le département de l'Hérault, notamment dans la montagne de la Gardiole. 72/85

73 – Les grottes hypogènes Grotte de la Baume (Hérault). Les folia sont des concrétions spécifiques probablement en rapport avec le dégazage des bulles de gaz carbonique. 73/85

74 – Les grottes hypogènes Grotte de la Baume (Hérault). Les folia constituent les concrétions les plus remarquables de la cavité. 74/85

75 – Les grottes hypogènes Cependant, les formes de corrosion par l'atmosphère (condensation-corrosion) de la grotte sont plus spectaculaires encore. 75 – Les grottes hypogènes Grotte de la Baume (Hérault). 75/85

Piégeages karstiques 76 – Les pièges à sédiments Remplissages et soutirages : « ouverture » et « fermeture » du karst. Piégeage de la faune ancienne. 76/85

77 – Ouverture et fermeture du karst Pour qu'il y ait formation d'un karst, le niveau de base doit baisser. Les rivières creusent alors leurs vallées et des avens apparaissent à la surface du plateau. 77/85

78 – Ouverture et fermeture du karst Lorsque le niveau de base remonte les avens se colmatent. On parle alors de fermeture du karst, car aucun sédiment et aucun animal ne peut être piégé. 78/85

79 – Ouverture et fermeture du karst Plusieurs milliers ou millions d'années plus tard, le niveau de base descend à nouveau et les gouffres réapparaissent à la surface du plateau. La faune qui vit à sa surface est alors piégée et ses ossements conservés au fond des avens. 79/85

80 – Vestiges osseux Grotte Aurélien (Saint-Martin-de-Londres) En Ardèche, des cendres scellent une couche à ossements de grands mammifères. L'aven a piégé la faune quaternaire, mais également les tephras d'une éruption volcanique. 80/85

81 – Remplissages et soutirages 81/85

82 – Vestiges osseux Grotte Aurélien (Saint-Martin-de-Londres) 82/85

83 – Vestiges osseux Grotte Aurélien (Saint-Martin-de-Londres) 83/85

84 – Vestiges osseux Grotte Aurélien (Saint-Martin-de-Londres) Là s'arrête l'exposé « La formation des grottes. » En effet, l'étude des vestiges paléontologiques est un autre domaine dont nous a déjà parlé Jean-Yves Crochet lors de la séance précédente. 84/85

85 – Fin Fin 85/85