Le retour des coquelicots Un feuillage léger frissonne dans le vent, Eclaboussant les prés de leurs gouttes de sang Les fiers coquelicots se balancent, s’ agitent S’ inclinent poliment devant les marguerites, Et poursuivant entre eux des dialogues sans fin, Par les champs, par les prés sur le bord des chemins.
Leurs corolles de soie, si belles, si fragiles, Semblent danser au vent sur les tiges graciles. Ils avaient disparus de nos prés et nos champs, Traqués par les paysans à coup de désherbant. Mais voici qu’ à nouveau comme un rire joyeux Nous retrouvons enfin leurs calices soyeux, Leur cœur d’ or, leur beauté, parmi les herbes folles.
Au long des autoroutes on voit leur farandole; Ils mettent des bijoux sur le moindre talus; Se balançant gaiement sur leurs tiges velues. Boutons de soir fripée ou corolles ouvertes, Vous charmez nos regards. Votre beauté offerte donne Se donne sans compter tout au long des chemins; Grimpant sur les talus, couronnant les ravins.
Merci, oh douce fleur de notre douce France Qui allume en nos cœurs nos souvenirs d’ enfance ! Offres-nous vos beautés, étalez vos splendeurs, Réjouissez, enfin, et nos yeux et nos cœurs.
Gi