Indépendance de l’Inde
Contrôle de l’Angleterre Au début des années 1800, l’Inde est une colonie de l’Angleterre. Les Indiens ont du mal à accepter cette domination et créent donc le Parti du Congrès en 1885 pour commencer à exiger une indépendance complète.
Gandhi Mahatma Gandhi, un avocat de l’Inde, devient le leader du Parti du Congrès et va lutter pour la cause de l’indépendance de son pays. Il va faire plusieurs discours afin d’encourager le peuple indien à la « désobéissance civile ». Ceci veut dire ne pas accepter les règlements britanniques et boycotter leurs produits, mais ne pas réagir par la violence, même si l’armée anglaise ou la police utilisaient la violence contre eux.
Biographie de Gandhi Gandhi nait en 1869, dans une famille aisée. A l’âge de 18 ans, il part faire des études de droit en Angleterre Lors de son retour en Inde, Gandhi découvre qu’il ne connaît pas son propre pays. Il décide alors de le parcourir de long en large, allant de village en village, afin de rencontrer l’âme indienne et connaître ses vrais besoins. Gandhi demande aux Indiens de s'engager dans l'armée pour aider les Britanniques dans la Première guerre mondiale. Son raisonnement, rejeté par beaucoup, était là aussi que si l'on désirait la citoyenneté, la liberté et la paix dans l'Empire, il serait bon de participer à sa défense
Sa lutte pour l’indépendance
Sa lutte pour l’indépendance
Sa lutte pour l’indépendance Dès la fin de la première guerre mondiale, il commence à mener des actions en faveur de l’indépendance pour l’Inde. Gandhi lutte mais sans violence, il n’appelle pas à prendre les armes contre les Britanniques. Il appelle à la « désobéissance civile », c’est-à-dire qu’il propose de ne plus obéir aux lois, de ne plus payer les impôts aux Britanniques. Il demande que le khadi (vêtement fait maison) soit porté par tous les Indiens au lieu des textiles britanniques. Riches ou pauvres, hommes ou femmes, doivent filer chaque jour afin d'aider le mouvement d'indépendance.
Manifestation et massacre Un outil de la désobéissance civile est les manifestations pacifiques(sans violence). Lors d’une manifestation à Amritsar(Inde) contre les lois britanniques, les troupes britanniques vont tirer sur la foule, tuant et blessant plus de 1 500 personnes. Malgré l’attaque brutale des Britanniques, Gandhi insiste pour que le peuple indien ne réagisse pas par la violence.
Sa lutte Pacifique Il propose le boycott des marchandises anglaises. Il organise des bûchers immenses ( medieval method d’execution )pour brûler les produits et textiles britanniques. Il organise la marche du sel en 1930 : il parcourt 300 km à pied jusqu’à l’Océan Indien . Il s'avance dans l'eau et recueille dans ses mains un peu de sel. Par ce geste, Gandhi encourage ses compatriotes à violer le monopole d'État sur la distribution du sel (tous les Indiens devaient payer un impôt aux Britanniques sur le sel, qu’ils ne pouvaient récolter eux-mêmes).
Opposition à la loi du sel Un autre exemple de désobéissance civile est lorsque Gandhi s’attaque à la loi sur le sel, qui obligeait les Indiens à acheter leur sel des compagnies britanniques. Gandhi appelle tous les Indiens à faire preuve de déloyauté à l'égard des lois britanniques et de marcher à l’océan Indien (marche de 500 km) pour y extraire illégalement du sel marin. Accompagné de plusieurs milliers de personnes, Gandhi va s'approcher du bord de l'océan et y ramasse du sel sur la plage. Plusieurs vont suivre son exemple et vendent ensuite le sel dans les villes.
Prison Gandhi est arrêté et conduit à la prison où il doit rester incarcéré. Mais, la désobéissance civile ne fait que s'amplifier. Des milliers et des milliers d'Indiennes et d'Indiens sont emprisonnés. Malgré les arrestations, les manifestations sont demeurées non-violentes. Finalement, le 26 janvier 1931, le vice-roi décide de libérer Gandhi.
2e Guerre mondiale La Deuxième Guerre mondiale va rendre les Britanniques beaucoup plus coopératif envers les Indiens. Ils vont offrir l’indépendance en retour de l’aide indien à défendre l’empire britannique en Asie contre les Japonais.
Indépendance Le 15 août 1947 l'Inde obtient finalement son indépendance, au prix de nombreuses grèves et sacrifices, grâce aux efforts tenaces des dirigeants du Parti du Congrès, et en particulier de Gandhi. Les Britanniques vont créer 2 pays : le Pakistan oriental et occidental(musulman) et l’Inde (hindoue et sikh)
Les britanniques vont créer 2 pays : Pakistan oriental et occidental (musulman) Inde (hindoue et sikh)
Migration de la population La création de deux pays va causer une gigantesque migration de population. 6 millions de musulmans vont quitter l’Inde pour se rendre au Pakistan 6 millions de hindous et sikhs vont quitter le Pakistan pour se rendre en Inde.
Conflits entre Hindous et Musulmans Malgré la nouvelle indépendance, les conflits entre les indiens hindous et musulmans existent toujours en Inde et tournent parfois violents. Gandhi, croyant fermement à la non-violence pour régler les conflits, entreprends des grèves de la faim pour essayer de réconcilier les deux groupes.
Gandhi était contre cette division mais n’a pas réussi à faire entendre sa voix à ce niveau. En 1948, en chemin vers une réunion de prière, Gandhi est abattu par balles par un hindou radical qui tenait Gandhi pour responsable de la partition de l‘Inde et par là de son affaiblissement.
Mort de Gandhi Cinq mois après la déclaration d’indépendance du pays, Gandhi est assassiné par un fanatique hindou qui rejetait sa politique d’acceptation des personnes musulmanes. Des milliers de personnes vont assister aux funérailles de Gandhi. Son message de paix et non-violence continuera d’inspirer le monde pour des générations à venir.
Selon sa volonté, la plupart de ses cendres furent dispersées dans plusieurs grands fleuves du monde tels que le Nil, la Volga et la Tamise. Deux millions d’Indiens assistèrent à ses funérailles.
La suite L'Inde indépendante naît officiellement dans la nuit du 14 au 15 août 1947, à minuit. Sa naissance est annoncée à Delhi par le chef du gouvernement, Jawaharlal Nehru. Quelques heures plus tôt, à Karachi, le rival de ce dernier, Ali Jinnah, a proclamé la création du Pakistan.
Les bilans Les explosions de haine entre majorité hindoue et majorité musulmane ont conduit à la division du sous-continent indien que les Anglais avaient réussi à unifier pour la première fois de son Histoire.
Les bilans À la veille de sa dissolution, l'empire britannique des Indes comptait 410 millions d'habitants dont 281 millions d'hindous, 115 millions de musulmans, 7 millions de chrétiens et 6 millions de Sikhs, cela sur 4 millions de km2. La scission va laisser 33 millions de musulmans en Inde (10% de la population), les autres se retrouvant au Pakistan.
Multiples Identités L'État principal issu du British Raj s'appelle officiellement Union indienne ou République de l'Inde. C'est aujourd'hui une république fédérale de 28 États et 7 territoires, associée au Commonwealth, dernier vestige de l'empire britannique.
Pakistan Le Pakistan est une invention du XXe siècle. Son nom, conçu par un jeune universitaire en 1933, signifie le « pays des purs ». Devenu une République islamique, il est comme l'Inde resté fidèle au Commonwealth britannique.
Pakistan Le Congrès national indien, qui regroupe les élites hindoues, réclame dès le début du XXe siècle l'autonomie, voire l'indépendance. La Ligue musulmane, toute aussi désireuse de voir partir les Anglais, exige la création d'un État proprement musulman, le Pakistan.
Commencement de l’haine Son chef, Mohamed Ali Jinnah, récuse tout idée de confédération entre cet État et la future Union indienne. Il entretient ses coreligionnaires dans la conviction qu'ils ne pourront jamais vivre en paix s'ils sont en minorité face aux hindous. Après la conférence de Simla, conclue sur un échec le 14 juillet 1946, il les appelle à une journée d'action directe, le 16 août 1946. Il s'ensuit plusieurs milliers de morts rien qu'à Calcutta. C'est la première explosion de haine entre les deux communautés.
Les Britanniques n'en confient pas moins la direction du British Raj à un gouvernement intérimaire dirigé par le pandit Jawaharlal Nehru, compagnon de route de Gandhi. Ils convoquent par ailleurs une assemblée constituante en décembre 1946 mais celle-ci est boycottée par la Ligue musulmane. Les affrontements sanglants entre les deux communautés commencent à se multiplier. En février 1947, Londres dépêche à Delhi le prestigieux Louis Mountbatten (46 ans), cousin de la future reine Elizabeth II, en qualité de vice-roi des Indes (ou gouverneur général) afin de dénouer le conflit.
En février 1947, Londres dépêche à Delhi le prestigieux Louis Mountbatten (46 ans), cousin de la future reine Elizabeth II, en qualité de vice-roi des Indes (ou gouverneur général) afin de dénouer le conflit. Mountbatten cultive d'excellentes relations avec Nehru mais il désespère de préserver l'unité du British Raj et, en désespoir de cause, choisit d'accélérer le processus d'indépendance, quoiqu'il en coûte.
Lord Mountbatten
Sir Cyril Radcliffe, un juriste anglais de qualité, se voit confier la tâche de délimiter la future frontière entre Pakistan et Inde. Finalement, la passation des pouvoirs a lieu comme prévu le 15 août 1947, à Delhi, au fort Rouge, l'ancien palais des empereurs moghols. La fête est réussie, malgré l'absence de Gandhi, plongé dans un nouveau jeûne en guise de protestation contre la partition, qu'il qualifie à juste titre de « vivisection ». Cependant que Nehru devient Premier ministre de l'Union indienne, Lord Mountbatten troque son titre de vice-roi contre celui de gouverneur général (chef d'État sans véritable pouvoir) ; il le conservera à titre transitoire jusqu'au 21 juin 1948. La veille, à Karachi, Lord Mountbatten a proclamé la création du Pakistan. Beaucoup moins accommodant que Nehru, Ali Jinnah s'est d'emblée attribué le titre de gouverneur général avec tous les pouvoirs...
Visions d'enfer Immédiatement, dans l'affolement, la plupart des hindous et sikhs du nouveau Pakistan plient bagage et rejoignent vaille que vaille l'Union indienne ; ils sont imités en sens inverse par de nombreux musulmans. De 1947 à 1950, dix à quinze millions de personnes se croisent ainsi par-dessus les frontières des deux nouveaux États, occasionnant au passage d'innombrables incidents meurtriers.
Visions d'enfer
Visions d'enfer Dans les villages où cohabitent les communautés (hindous, musulmans, sikhs) ont lieu des scènes d'épouvante, pires qu'en Europe pendant la Seconde Guerre mondiale, aux dires de témoins britanniques : massacres à l'arme blanche, viols, mutilations... On compte 400 000 à un million de morts rien que dans l'été 1947. (...) L'indépendance des Indes, de loin la principale région sous tutelle européenne, va donner le signal de la décolonisation. Après les Indes néerlandaises (Indonésie), Ceylan (Sri Lanka) et la Birmanie, en 1948, les Européens vont se résigner à lâcher leurs autres possessions, essentiellement en Indochine et en Afrique.