La Cathédrale de Strasbourg Un profil architectural unique Millénaire en 2015, Notre-Dame de Strasbourg est la plus vieille cathédrale gothique au monde. Sa flèche culmine à 142 mètres, ce qui en a fait la plus haute tour du monde chrétien jusqu’en 1874. Au Moyen Âge, la construction de l’actuelle cathédrale a pris près de trois siècles. À l’origine, elle était conçue sur le modèle de Notre-Dame de Paris, avec deux tours carrées. Plus tard le beffroi a comblé le vide entre les deux tours, puis on a construit le clocher et la flèche sur la tour nord. À la fin du XVème siècle, le projet de la seconde tour à flèche n’a jamais abouti. Les historiens avancent diverses raisons pour cet abandon : manque de moyens financiers, style gothique passé de mode, sol pas assez stable… Au XIXème siècle des architectes allemands ont dessiné de nouveaux projets, sans suite. L’édifice repose sur des fondations de 1015, uniques au monde, la cathédrale est posée sur un socle de limon et d’argile renforcé par des pieux en bois enfoncés dans la nappe phréatique. Au début du XXème siècle, quand la régularisation du Rhin a fait baisser la nappe phréatique, le système a été renforcé par des coulées de béton.

Les grandes étapes De ses fondations millénaires à ses aménagements modernes, la cathédrale garde les marques de son histoire à travers les siècles. Passage en revue des grandes périodes de son édification et de ses restaurations.

1048 à 1180 : De la cathédrale ottonienne à la cathédrale romane

1180 à 1235 : De la cathédrale romane à la cathédrale gothique

1235 à 1275 : Construction de la nef

1275 à 1340 : Construction du massif occidental et de la tour sud

1340 à 1371 : Construction de la chapelle Sainte-Catherine et de la tour nord

1371 à 1399 : Construction du beffroi

1399 à 1419 : Construction de la haute tour

1419 à 1439 : Achèvement de la flèche

Le portail central, dit de la Vierge et des Prophètes

Le portail nord, dit des Vices et des Vertus

Quelques fresques des portails

La Rosace de la Cathédrale de Strasbourg est sans nul doute une des plus belle réalisation de l’édifice. Imaginée et construite par Maître Erwin, un des bâtisseurs de Notre Dame de Strasbourg, elle est considérée comme la plus belle rose de toutes les cathédrales gothiques du XIIIème siècle. Elle symbolise l’univers et représente le Dieu créateur en son centre (un discret pentagramme). Univers signifiant « tourné vers l’unité », unité symbole de la chrétienté. La rose est une figure symbolique de deux mystères de l’existence : l’espace et le temps.

La rosace surmontée de la galerie des apôtres, dans une lumière du soir, sur la façade Ouest

Détails de la grande rose de Maître Erwin.

Quelques photos de l’intérieur de la Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg. Le chœur de la Cathédrale

Le chœur et l’abside du XIIème-XVème siècles est dédié à la Vierge et aux apôtres, avec ses peintures d’inspirations byzantines du XIXème siècle réalisé par Steinle

La chaire de la cathédrale de Strasbourg La chaire de la cathédrale de Strasbourg. « Dentelle de pierre » : Sans doute l’expression qui vient le plus souvent à l’esprit de celui qui regarde la chaire. La balustrade animée de quatre-feuilles percés de mouchettes, la corbeille aux fins dais saillants apparemment si fragiles, les longues et minces colonnettes. Séduction immédiate du regard pour le talent de l’artiste celui ci est bien connu : une signature, un H majuscule déformé, est gravée sur la rampe et sur la clef sous la corbeille, et permet une identification incontestable, celle de Hans Hammer. Une date l’accompagne, 1485.

Le rayon vert Le 21 Mars à 11h38 ce rayon tombe sur le dais du Christ Le rayon vert Le 21 Mars à 11h38 ce rayon tombe sur le dais du Christ. À chaque équinoxe, il illumine à travers un vitrail un Christ en pierre du XVème siècle. À 11h38 précises, c’est-à-dire midi à l’heure solaire de Strasbourg, le rayon, surgit d’un vitrail du triforium sud de la cathédrale représentant Juda, ancêtre de Jésus, et se positionne sur le dais surplombant le Christ en pierre, sur la chaire de style gothique, datant de 1485.

Les colonnes des Anges. Ces colonnes, formées d’un faisceau de piliers très sveltes, portent dans leurs angles des statues dont l’exécution pleine de finesse et de grâce rappelle, maître Erwin.

L’horloge astronomique Située dans le croisillon droit du transept de la Cathédrale, l’horloge astronomique est classée monument historique depuis 1987. Il s’agit en fait de la troisième horloge que la Cathédrale accueille en son sein. Cette dernière n’a pas fonctionné pendant plus d’une centaine d’années, mais elle attirait encore à la fin du XVIIIème siècle un grand nombre de visiteurs. Ceux-ci écoutaient le Suisse de garde racontant les beautés passées de cette mécanique devenue muette. Puis, un jour où il évoquait l’arrêt définitif du mécanisme de l’horloge, un jeune strasbourgeois du nom de Jean-Baptiste Schwilgué se serait exclamé au milieu de la foule : « Eh bien moi, je la ferai marcher! » Le jeune homme s’est donc lancé dans des études de mathématiques et d’horlogerie. Lorsque, quelques années plus tard, la ville de Strasbourg souhaite entreprendre une restauration de l’horloge, il en devient tout naturellement le maître d’œuvre. Ainsi, Jean-Baptiste Schwilgué traduit mécaniquement le comput ecclésiastique (qui définit mathématiquement les fêtes religieuses mobiles). Son application sur l’horloge astronomique lui confère un caractère perpétuel, grande avancée technologique pour l’époque. Il remet également en fonction les automates dont il avait tant rêvé enfant. De nos jours, vous le verrez lors d’une visite de la Cathédrale, un automate du cycle de la vie se met en mouvement tous les quarts d’heure. Un ange actionne une cloche, un autre tourne un sablier.

L’orgue de la Cathédrale Le grand orgue, que l’on voit du côté de l’Evangile, a été posé par André Silbermann (1713-1716), le plus célèbre facteur d’orgues de son siècle.

La crypte de la Cathédrale

Classée au M.H. Monuments historiques, en 1862. Classée au patrimoine mondial de l’Unesco, la Cathédrale Notre-Dame est le véritable témoin de la richesse historique, architecturale, patrimoniale et culturelle de Strasbourg. Le nouveau spectacle « les transfigurations de Notre-Dame », créé pour Strasbourg, est empreint de poésie et de technologies d’avant-garde, offrant à la Cathédrale une dimension toute particulière. Un gigantesque théâtre d’images et de lumières viennent ainsi honorer les hauteurs indomptables de sa façade. La Cathédrale Notre-Dame se mire peu à peu dans des reflets bleus nuit ; des volutes épaisses s’échappent de ses contreforts donnant ainsi l’impression de voir naître une étrange et lancinante danse de lumières recélant des trésors spirituels, lyriques et romantiques. Au fil des étés, les illuminations de la cathédrale de Strasbourg sont devenues une institution. Dès la nuit tombée, la dentelle de pierre de Notre-Dame décrira le voyage de la lumière, une « lumière intemporelle » Classée au patrimoine mondial de l’Unesco, en 1988.

Art gothique : Plan de la cathédrale Notre Dame de Strasbourg

Images et son Internet - août 2016 Création Mariefleur Avec l’aide technique de « Phil_V » Images et son Internet - août 2016

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