La Transatlantique du Coeur L’aventure des 6èmes 5 Et de Frédéric Blond
Frédéric blond est un sapeur-pompier de 33 ans qui vit à Nantes Frédéric blond est un sapeur-pompier de 33 ans qui vit à Nantes. Il a un esprit sportif et est courageux. Il a décidé d’entreprendre, en décembre, la traversée de l’Atlantique à la rame, seul, sans escale. Il partira des Canaries pour rejoindre la Guadeloupe, soit 5400 km, en environ 60 jours. La classe de 6ème 5 a rencontré cet aventurier et lui a posé ses questions.
Qu’est-ce qui t’a donné l’envie de ce projet ? C’est un rêve personnel et j’ai aussi été inspiré par mes amis qui ont fait la transatlantique à la voile. Je me suis déjà lancé de nombreux défis comme l’ascension du Mont-blanc ou la descente de la Loire en kayak.
Pour quelle cause fais-tu cela ? C’est pour l’ « œuvre des pupilles », une association qui soutient et console les familles de pompiers qui ont perdu un parent dans une intervention. C’est aussi pour un défi sportif et moral à partager avec des écoles.
Ton projet est-il médiatisé ? Oui, il est médiatisé. Je suis déjà passé à la radio de Nantes. J’ai été contacté par des journaux pour des articles. Mais je ne recherche pas la célébrité.
Est-ce que tu aimes ton métier Est-ce que tu aimes ton métier ? As-tu peur d’exercer le métier de pompier ? Oui, j’aime mon métier. Je suis entré chez les pompiers volontaires à 16 ans puis j’ai fait mon service militaire chez les pompiers de Paris. Ça fait 17 ans que je suis sapeur pompier. J’ai peur, oui. Mais nous sommes une équipe et ça nous rend plus fort.
Es-tu fier de réaliser un tel projet ? Ce n’est pas une fierté, mais je suis heureux de réaliser ce projet car je le prépare depuis longtemps.
Est-ce que tu aurais pu le faire quand tu étais plus petit ou plus vieux ? Oui, j’aurais pu le faire mais ce n’était pas ma préoccupation étant plus jeune. J’aurais pu également le faire plus tard. Francis Chichester avait plus de 50 ans quand il entreprit la traversée de l’Atlantique à la voile en solitaire.
As-tu peur ? Qu’est-ce qui t’effraie le plus ? Oui j’ai peur mais ça fait partie de l’aventure et ça sert à être prudent pendant le voyage et à mieux se préparer aux dangers qu’on peut rencontrer. Ce qui me fait le plus peur pour l’instant, c’est de ne pas mener à bien ce projet jusqu’au bout.
Depuis combien de temps prépares-tu ton voyage ? Je prépare mon voyage depuis un an et demi.
Comment as-tu choisi la période de départ ? En décembre, le temps est favorable et les alizés vont me permettre d’avancer plus facilement et non pas de me faire reculer.
Pourquoi traverses-tu l’Atlantique et pas un autre océan ? Pour voir mon ami en Guadeloupe et les alizés seront favorables. C’est une période de l’année où il fait chaud et la mer est relativement calme. De plus, Mon bateau a effectué 3 fois cette traversée avec d’autres navigateurs. Il connaît la route ! (rires)
Qu’as-tu fait pour préparer ton projet ? Comment t’entraînes-tu ? J’ai recherché des contacts et préparé ce projet avec une équipe. Pour m’entraîner, je fais du sport, de l’aviron, de la sophrologie mentale, de l’entraînement musculaire. Je prépare aussi le bateau.
Y a-t-il des toilettes sur le bateau ? Comment feras-tu pour te laver ? Il n’y aura pas de toilettes sur le bateau. Il y aura un seau de couleur pour les toilettes et un autre seau pour la vaisselle. L’important, c’est de ne pas se tromper ! (rires). Pour me laver, je vais prendre un savon et l’eau de mer.
Comment vas-tu dormir sur le bateau ? Je vais dormir dans une couchette à l’arrière du bateau. Je vais faire des micro-siestes et je dormirai 5 heures par nuit.
Combien de kilos de nourriture emmènes-tu ? Vas-tu pécher ? J’emmène 150 kilos de nourriture (de la nourriture lyophilisée, des barres énergétiques et des pâtisseries orientales préparées par une amie) et je vais pécher.
Y a-t-il le chauffage sur le bateau ? Non, il n’y a pas le chauffage, car il fera très chaud dans la région où je vais naviguer (25 à 30°). Par contre, je peux emmener un ventilateur.
Quels moyens de communication avec l’extérieur as-tu sur ton bateau ? Je pourrai communiquer avec l’extérieur avec la radio VHF, un téléphone satellite et un ordinateur branché sur le téléphone.
Comment vas-tu te diriger? Je vais me diriger grâce à un compas (sorte de boussole) et grâce au GPS. Il y aura une personne qui me guidera de la terre.
Comment vas-tu faire pendant la nuit ? Je vais dormir 5 heures par nuit. Je vais laisser le bateau se diriger en suivant les courants.
Quelle protection as-tu contre les tempêtes ou la pluie ? Je m’enferme dans la cabine avec la porte étanche.
Que fais-tu si ton bateau se retourne ? Une vague suffit pour remettre le bateau à l’endroit. A l’aide d’une corde qui est toujours attachée au bateau et avec la force de mon corps et mon poids, je peux le retourner.
Est-ce qu’il y aura des requins ? Oui. Ils risquent d’être attirés par les poissons qui viendront manger les coquillages sur la coque du bateau. Il faudra parfois que je descende dans l’eau pour la nettoyer.
Que fais-tu si tu n’arrives pas à l’endroit prévu ? Ce n’est pas grave. L’essentiel, c’est de traverser l’Atlantique.
Penses-tu que tu pourras savoir combien de coups de rame il t’aura fallu pour arriver à destination ? C’est environ 15 coups de rame par minute, soit 648000 coups de rame pour le trajet.
Que feras-tu de ton bateau quand tu seras arrivé? Mon père va ramener mon bateau à Nantes par le ferry.
Qui va t’accueillir à l’arrivée ? Ma famille sera là et je vais habiter chez un ami pompier à Pointe-À-Pitre.
Comment vas-tu revenir ? En avion de la Guadeloupe à Paris.
Merci d’avoir répondu à nos questions et bon courage !
Si vous voulez en savoir plus sur ce projet, rendez-vous sur le site de Frédéric Blond !