jean-marie clausse (2013) parcourir.la.france@gmail.com Située à 25 kilomètres au sud de Saint-Brieuc, la cité médiévale de Moncontour est encore aujourd’hui ceinturée des imposants remparts des XIIIe et XIVe siècle. Tout comme sa voisine finistérienne de Locronan, jusqu’à la Révolution industrielle, Moncontour fut marquée par la production de Berlingue (toile de lin et de chanvre) exportée jusqu’aux Indes. De cette période florissante subsistent de belles demeures bourgeoises, l’hôtel de ville et l’église. jean-marie clausse (2013) parcourir.la.france@gmail.com
Dès 1378, c’est sur cette place aujourd’hui appelée Place Penthièvre, aux abords de l’église et des rues avoisinantes que se tenait le marché hebdomadaire, le lundi. Au centre s’élevaient les halles spécialisées avec les étals (halles aux bouchers, halles aux toiles…) et tout autour se dressaient les « baraques », sortes de grands stands mobiles couverts sur structure bois. Le marché de Moncontour était très réputé et comme tous les marchés de bourg castral, c’était un haut lieu d’échanges. Les marchands « forains » (marchands venus de loin) achetaient les productions locales aux exploitants (céréales, toiles, peaux et cuirs, légumineuses, bestiaux…) et les revendaient sur le marché. Ils y vendaient aussi les produits qu’on ne trouvait pas dans la région. Pour pouvoir utiliser un étal, ceux-ci devaient s’acquitter d’une taxe auprès de l’autorité civile (duc, seigneur…) ou religieuse, comme par exemple le « droit d’échoppe » sur les éventaires ou de « halage » sous les halles.
Place du Martray. (Martyr en vieux français) . Sur cette place étroite étaient exposés les condamnés à mort le jour du marché ou lors des grandes foires annuelles avant d’être « trahyné » (emmené en charrette) jusqu’à l’Ecce Homo où ils étaient pendus.
Pâtisserie Loïc Poireau. Superbe bâtisse du XVIe siècle.
Les venelles et ruelles bordées d'hôtels particuliers en granit ou en pans de bois
Place de la Carrière. Maison de la Chouannerie et de la Révolution Place de la Carrière. Maison de la Chouannerie et de la Révolution. Depuis sa création en 1991, la Maison de Chouannerie et de la Révolution est installée dans le même bâtiment que l'Office de Tourisme. Cette maison abrite la maquette de la cité de Moncontour ainsi qu’une exposition retraçant les événements troubles des années révolutionnaires.
Croix Pelet. En période de conflits, tels la guerre de Succession (1341-1364), le conflit franco-anglais (1337-1456) et l'agression française (1487-1488), des bandes de mercenaires étrangers, souvent incontrôlables, pillent les pays qu'elles traversent ou occupent. Prenant en mains leur propre défense, les bourgeois se regroupent en milices, dûment armées et entraînées, et parviennent à tenir en respect les soudards. Plus que jamais sollicitées à la fin du XVe siècle pour contrer l'armée française et même, comme c'est le cas en 1487, les « alliés » anglais, les milices sont aussi parfois cruellement défaites. Selon la tradition orale, la croix Pelet commémore le sacrifice de l'un de ces Moncontourais morts pour la défense de leur ville.
Vestiges des remparts.
Hôtel le Veneur. Cet hôtel appartient en 1702 à la famille Le Veneur. Malgré les modifications apportées au XIXe siècle aux fenêtres et balcons, il conserve l'essentiel de sa structure originelle. La toiture à coyaux repose sur une corniche, qui évoque les corbeaux et les mâchicoulis, attributs de la noblesse.
Eglise Notre-Dame et Saint-Mathurin. XVe siècle - XXe siècle. Au XVe siècle, l'église est un bâtiment rectangulaire de style gothique tardif, pourvu de tours aux angles et d'un porche, qui fait face aux halles de la place Penthièvre. À l'origine, elle est dédiée à sainte Anne, particulièrement aimée des Bretons, car elle bénéficie en Armorique de l'antériorité du culte de la déesse Anna. À la fin du XVIe siècle, le chevet est flanqué d'un nouveau clocher, qui repose sur une imposante tour carrée. Le beffroi, couvert d'ardoises, surmonté d'un dôme, possède des clochetons aux angles. Sa couverture de plomb, d'inspiration hispanique, date de 1647. Le succès du culte de saint Mathurin nécessite, dès 1636, l'ajout d'un bas-côté au sud. La démolition des halles de la place Penthièvre impose de 1765 à 1786 la reconstruction de la façade, dont les ailerons en volutes empruntent leur style à la Renaissance italienne.
Le clocher rénové récemment.
Six vitraux du 16e siècle sont classés Monuments Historiques Six vitraux du 16e siècle sont classés Monuments Historiques. (comme le vitrail Sainte Barbe à gauche ).
Autel-retable Sainte-Anne. XVIIIe siècle. Issue d'une importante famille de peintres et de sculpteurs de Lamballe, Yves Corlay réalise cet autel, pendant de l'autel Saint-Mathurin, dans un style baroque. L'usage immodéré du blanc et de l'or caractérise le retable, pourvu de sculptures et de statues en ronde bosse. Des colonnettes définissent la composition de l'ensemble en répartissant les sujets autour de la toile centrale.
Autel-retable Saint Mathurin. XVIIIe siècle
Hôtel particulier. Si l'encorbellement tend à disparaître au cours du XVIIe siècle, le pan de bois demeure un mode de construction économique et subsiste dans les structures supérieures de l'édifice. Sur la façade de cet hôtel, la symétrie des poutres et des ouvertures coexiste avec la dissymétrie des détails, des têtes barbues apparaissant inopinément. Une cave est rendue accessible par de multiples accès directs sur la rue.
Poterne Saint Jean. XVe siècle. On accède à la cité en passant par les portes d'En-Haut et d'En-Bas. Une poterne est donc aménagée dans le rempart nord afin de relier la ville aux faubourgs Saint-Jean et Saint-Michel et à la route qui les sépare. La topographie permet de douter de l'existence d'un pont-levis. Cet accès à la cité est cependant clos par deux puissants vantaux, dont ne subsiste que l'emplacement des gonds.
Maison, rue de l’Eperon. XVIIe siècle. Située près de la poterne Saint-Jean, sur la paroisse Notre-Dame et en limite de la paroisse Saint-Michel, cette maison possède les caractéristiques des demeures des premiers négociants en toiles de Moncontour. Le fronton à coquille de la fenêtre supérieure comporte un cadran solaire.
Photos et présentation: jean-marie clausse parcourir.la.france@gmail.com (Septembre 2013) http://parcourir-la-france.blogspot.fr/ Commentaires & musique – source: Internet
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