“Le mort joyeux” Baudelaire Giulia Montorsi Margherita Romano Martina Ricciardi
“Le mort joyeux” Dans une terre grasse et pleine d'escargots Je veux creuser moi-même une fosse profonde, Où je puisse à loisir étaler mes vieux os Et dormir dans l'oubli comme un requin dans l'onde. Je hais les testaments et je hais les tombeaux ; Plutôt que d'implorer une larme du monde, Vivant, j'aimerais mieux inviter les corbeaux A saigner tous les bouts de ma carcasse immonde. O vers! noirs compagnons sans oreille et sans yeux, Voyez venir à vous un mort libre et joyeux ; Philosophes viveurs, fils de la pourriture, A travers ma ruine allez donc sans remords, Et dites-moi s'il est encor quelque torture Pour ce vieux corps sans âme et mort parmi les morts!
Présentation à l’analyse… Le poème “le mort joyeux” se distingue des autres que nous avons analysés avant parce que le thème dominant est ici celui de la mort… Baudelaire a une vision macabre de la mort; il voudrait s’isoler du monde pour trouver sa paix éternelle…
Analyse… “Dans une terre grasse et pleine d'escargots Je veux creuser moi-même une fosse profonde, Où je puisse à loisir étaler mes vieux os Et dormir dans l'oubli comme un requin dans l'onde…” Dans le prémier quatrin le poète veut rester tout seul avec son chagrin et tomber dans l’oubli, l’inconnu…dans la mort…
«...Je hais les testaments et je hais les tombeaux; Plutôt que d'implorer une larme du monde, Vivant, j'aimerais mieux inviter les corbeaux A saigner tous les bouts de ma carcasse immonde...» Dans cet extrait le poète ne veut pas etre plaint par le monde, il préfère mourir dans sa solitude. Pour souligner cette idée Baudelaire évoque l’image des corbeaux qui représentent la mort.
«...O vers! noirs compagnons sans oreille et sans yeux, Voyez venir à vous un mort libre et joyeux ; Philosophes viveurs, fils de la pourriture... » L’auteur parle à la poesie; la seule qui ne le jouge pas, elle est “sans oreille et sans yeux”… Il se sent comme “un mort libre et joyeux”…
«... A travers ma ruine allez donc sans remords, Et dites-moi s'il est encor quelque torture Pour ce vieux corps sans âme et mort parmi les morts! » Baudelaire ne veut pas que les gens s’occupent de lui car qu’il croit que les jougements des autres seraient une torture. Il veut rester tout seul avec sa peine, avec sa souffrance parce que desormais il est mort, il se sent comme un “mort parmi les morts”