Pourquoi Voltaire est-il un philosophe des Lumières? Un philosophe : au XVIIIème siècle, une personne qui cherche à comprendre le monde par la raison Les Lumières : courant de pensée du XVIIIème siècle qui regroupe des savants et des penseurs voulant guider l’humanité sur le chemin du bonheur et du progrès.

Quelques éléments biographiques Voltaire (1694-1778), de son vrai nom François- Marie Arouet est le fils d’un notaire. Volontiers moqueur à l’égard des Grands, il est emprisonné à deux reprises à la Bastille. En 1726, il s’exile en Angleterre, pays beaucoup plus libre que la France, puis revient à Paris où il est à la fois poète, philosophe, historien et auteur de théâtre. Menacé à cause de ses critiques de l’Eglise et de la monarchie absolue, il répond à l’invitation du roi de Prusse, Frédéric II, auprès duquel il séjourne trois jours, puis se rend à Genève en Suisse. En 1758, il se retire à Ferney, à la frontière suisse, pour pouvoir s’y réfugier en cas de menace. Il peut alors écrire librement et s’engager dans les grandes causes, tout en accueillant de nombreux visiteurs. Il meurt au sommet de sa gloire, âgé de 84 ans.

Sa critique de la monarchie absolue à travers la vision du système politique anglais « Voici à quoi la législation anglaise est parvenue : à remettre chaque homme dans tous les droits de la nature, dont ils sont dépouillés dans presque toutes les monarchies. Ces droits sont : la liberté entière de sa personne, de ses biens; de parler à la nation par l’organe de sa plume; de ne pouvoir être jugé en matière criminelle que par un jury formé d’hommes indépendants; […] de professer en paix quelque religion qu’on veuille ». D’après Voltaire, Dictionnaire philosophique, 1764

Sa lutte pour la tolérance : exemple de l’affaire Calas L’Affaire Calas En 1761, Marc-Antoine Calas, un jeune protestant prêt à se convertir à la religion catholique, est retrouvé pendu. On accuse son père protestant, Jean Calas de l’avoir tué pour des raisons religieuses. En 1762, ce dernier est jugé, condamné à mort sans preuve de sa culpabilité et exécuté. Convaincu de l’innocence de Calas, Voltaire s’engage en faveur d’une révision du procès au nom de la justice et de la tolérance. En 1765, il obtient que Calas soit reconnu innocent. Voltaire et l’affaire Calas « la famille Calas supplie Voltaire de lui Venir en aide ». Tableau du XVIIIème, Musée Antoine Lécuyer, Saint-Quentin

Sa lutte pour la tolérance « Ce n’est donc plus aux hommes que je m’adresse; c’est à toi, Dieu de tous les êtres, de tous les mondes et de tous les temps, […] Tu ne nous as point donné un cœur pour nous haïr, des mains pour nous égorger: fais que nous nous aidions à supporter le fardeau d’une vie pénible et passagère. […] Puissent tous les hommes se souvenir qu’ils sont frères! » Voltaire, traité sur la tolérance à l’occasion de la mort de Jean Calas (1763), Chapitre XXIII « Prière à Dieu »

Courte vidéo retraçant les idées de Voltaire : https://www. youtube