Introduction Vidéo La relation entre les personnages Explication des mots La division de la tirade Idée général Problématique Analyse linéaire Conclusion

Le Mythe de Phèdre

Né le 22 Décembre en 1639 à Paris. Mort le 21 Avril en 1699. Un Dramaturge , un poète Français , un tragédien de classicisme.

Hippolyte et Phèdre

Explication des mots - Te tirer d'erreur : te dire la vérité. - Complaisance : le fait de s'accomoder aux sentiments de quelqu'un pour lui plaire. - S'abhorrer : se détester. - Flanc : la partie latérale du corps. - Odieuse : laide/désagréable. - Languir : souffrir de la durée d'un mal, d'un châtiment. - S'expier : réparer son crime ou sa faute par le repentir ou le châtiment.

Division de la tirade Phèdre avoue sa passion à Hippolyte. La première partie : Phèdre avoue sa passion à Hippolyte. V1 V7 La deuxième partie : Phèdre met en exergue le caractère involontaire de cette passion V8 V29

Phèdre dit être le jouet des dieux V8 V13 Phèdre dit être le jouet des dieux Phèdre rappelle les efforts qu’elle a faits pour se débarrasser de sa passion V14 V29 La troisième partie : Appel à la mort V30 V43

Idée général Cette tirade d’aveu aborde le poids du secret de Phèdre , mais aussi sa tentative de rejeter Hippolyte. Ravagée par la honte , l’amour et la colère , elle fait son propre procès , et se déclare coupable.

Problématique Comment le destin contrôlerait-il le choix de Phèdre : garder son secret et souffrir ou l’avouer et mourir ?

Analyse linéaire PHÈDRE 1. Ah ! cruel, tu m'as trop entendue. 2. Je t'en ai dit assez pour te tirer d'erreur. 3. Hé bien ! connais donc Phèdre et toute sa fureur. 4. J'aime. Ne pense pas qu'au moment que je t'aime, 5. Innocente à mes yeux je m'approuve moi-même, 6. Ni que du fol amour qui trouble ma raison 7. Ma lâche complaisance ait nourri le poison.

8. Objet infortuné des vengeances célestes, 9. Je m’abhorre encor plus que tu ne me détestes. 10. Les dieux m’en sont témoins, ces dieux qui dans mon flanc 11. Ont allumé le feu fatal à tout mon sang ; 12. Ces dieux qui se sont fait une gloire cruelle 13. De séduire le cœur d’une faible mortelle.

La malédiction de Phèdre

14. Toi-même en ton esprit rappelle le passé . 15. C’est peu de t’avoir fui, cruel, je t’ai chassé, 16. J’ai voulu te paraître odieuse, inhumaine, 17. Pour mieux te résister, j’ai recherché ta haine, 18. De quoi m’ont profité mes inutiles soins ? 19. Tu me haïssais plus, je ne t’aimais pas moins, 20. Tes malheurs te prêtaient encor de nouveaux charmes, 21. J’ai langui, j’ai séché, dans les feux, dans les larmes, 22. Il suffit de tes yeux un moment pouvaient me regarder, 23. Si tes yeux un moment pouvaient me regarder, 24. Que dis-je ? Cet aveu que je viens de te faire, 25. Cet aveu si honteux, le crois-tu volontaire? 26. Tremblante pour un fils que je n'osais trahir, 27. Je te venais prier de ne le point haïr, 28. Faibles projets d’un cœur trop plein de ce qu’il aime!

Hélas ! je ne t'ai pu parler que de toi-même. Venge-toi, punis-moi d'un odieux amour. Digne fils du héros qui t'a donné le jour, Délivre l'univers d'un monstre qui t'irrite. La veuve de Thésée ose aimer Hippolyte ! Crois-moi, ce monstre affreux ne doit point t'échapper. Voilà mon cœur . C'est là que ta main doit frapper. Impatient déjà d'expier son offense, Au-devant de ton bras je le sens qui s'avance. Frappe. Ou si tu le crois indigne de tes coups, Si ta haine m'envie un supplice si doux, Ou si d'un sang trop vil ta main serait trempée, Au défaut de ton bras prête-moi ton épée. Donne.

Merci pour votre attention