Comprendre ce que nous entendons, ce que nous voyons… Jeudis de carême 2017 St Roch en Piscénois - ND du Val d’Hérault

Chant d’ouverture A ce monde traversé par la haine et la violence DONNE UN CŒUR DE CHAIR, DONNE UN CŒUR NOUVEAU A ce monde ravagé par la guerre et la souffrance A ce monde séparé de ses sources d’espérance Sur les hommes de ce temps que révolte la misère Sur les hommes que tu prends dans le feu de la prière Sur les hommes que tu rends fraternels et solidaires

A l’écoute de la Parole – Mt Ch 7 (évangile de ce jeudi) Lequel d’entre vous donnera une pierre à son fils quand il lui demande du pain ? Ou bien lui donnera un serpent, quand il lui demande un poisson ?

A l’écoute de la Parole – Mt 17 (Evangile du 2e dimanche) Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie : écoutez-le ! Quand ils entendirent cela, les disciples tombèrent face contre terre et furent saisis d’une grande crainte. Jésus s’approcha et leur dit « Relevez-vous et soyez sans crainte ! »

Qu’est-ce que comprendre ? (Maryse)   ENTRE CE QUE JE PENSE          CE QUE JE VEUX DIRE                    CE QUE JE CROIS DIRE                          CE QUE JE DIS                         CE QUE VOUS VOULEZ ENTENDRE                           CE QUE VOUS ENTENDEZ                           CE QUE VOUS CROYEZ COMPRENDRE                           CE QUE VOUS VOULEZ COMPRENDRE                           ET CE QUE VOUS COMPRENEZ ,         IL Y A AU MOINS NEUF POSSIBILITES DE NE PAS S'ENTENDRE

Un témoin d’ici : Bruno Marie DUFFE La clameur des plus pauvres nous touche-t- elle encore ou sommes-nous résignés ? La clameur de la terre atteindra-t-elle notre intelligence et notre liberté ? La clameur des migrants nous appelle à considérer l’autre comme une chance et non comme une menace. Le cri des victimes et de ceux qui sont enfermés dans la violence en appelle à notre liberté « Choisis le chemin de la vie » (Dt 30, 19)

Kdadalak Sulimutuk Institute (KSI) Un témoin de là-bas Kdadalak Sulimutuk Institute (KSI) (Anne Marie CAZENAVE)

Comprendre les cris d’aujourd’hui – Laudato si’ L‘économie assume tout le développement technique en fonction du profit , sans prêter attention à d’éventuelles conséquences négatives pour l’être humain. Les finances étouffent l’économie réelle…(§109) Nous avons un surdéveloppement, où consommation et gaspillage vont de pair, ce qui contraste de façon inacceptable avec des situations permanentes de misère déshumanisante(§109) Des communautés de petits producteurs optent pour des systèmes de production moins polluants(§112)

Comprenrde les cris d’aujourd’hui – Laudato si’ Le travail devrait être le lieu de ce développement personnel multiple ou plusieurs dimensions de la vie sont en jeu : créativité, projection vers l’avenir, développement des capacités(§127) On ne doit pas chercher à ce que le progrès technologique remplace de plus en plus le travail humain, car ainsi l’humanité se dégraderait elle-même(§128)

Comprendre les cris d’aujourd’hui - Laudato si’ Cela demande de s’asseoir pour penser et discuter avec honnêteté des conditions de vie et de survie d’une société, pour remettre en question les modèles de développement, de production et de consommation(&138)

Comprendre les cris d’aujourd’hui – Retrouver le sens du politique (Evêques de France) Les conditions de vie en société ne correspondent plus à ce que les individus espéraient. Dans une société où l’individu et non le collectif est devenu la référence, il y a un sentiment de déception vis- à-vis de l’Etat providence qui n’arrive plus à satisfaire les attentes…

Comprendre les cris d’aujourd’hui – Retrouver le sens du politique (Evêques de France) Les identités et différences sont affichées, et la revendication communautaire met à mal l’idée d’une Nation homogène. Il devient dès lors plus difficile de définir clairement ce que c’est d’être citoyen français, un citoyen qui s’approprie et partage une histoire , des valeurs, un projet

Comprendre les cris d’aujourd’hui – Retrouver le sens du politique (Evêques de France) Il ne suffit pas de regarder notre société et de reconnaître qu’elle est devenue plurielle : il est nécessaire de s’interroger sur la crise que traverse depuis plusieurs décennies notre système éducatif.

Nos cris (1er jeudi) Les cris qu’on entend pas ; les silences incompris… Indifférence générale… Révolte contre la souffrance… J’ai trop de travail, je suis sous pression…. Je n’ai pas de travail… J’ai peur… Je suis tout seul… Mal être de bien des services locaux (pompiers, police, personnel hospitalier) … Incivilité qui grandit… Disparition du respect de la vie… Entendre ceux qui ne peuvent pas ou n’osent pas parler… Cris des agriculteurs… Cris des gens harcelés… Cri du silence devant la souffrance… Cris des aidants… Cris des familles en deuil… Cri de la solitude… Cris des incompris, des enfants désorientés par les disputes… Cris des parents qui voient leurs enfants en danger… Cris face à la violence… Cris contre les discriminations… Cris de la colère… Cris de l’incompréhension… Entendre les cris… Entendre les cris des migrants… Le manque d’information, les distorsions de l’information, les fausses informations…

Et nous, que comprenons-nous ? Quel est le message porté par ces cris ? Un temps d’échange pour partager ce que nous comprenons des cris entendus, sur les moyens que nous nous donnons pour comprendre le pourquoi de ces cris … Merci de noter sur les papiers distribués quelques mots pour chacun de ces « cris » que nous entendons Rappel : les mots écrits seront portés dimanche lors de la procession des offrandes et constitueront les « bourgeons » de l’arbre de vie

Comprendre ce que nous entendons, ce que nous voyons en cherchant à nous rendre plus proches de celui qui crie, c’est découvrir ce qui peut révéler son identité, sa propre histoire et ses valeurs.

Prière finale lue ensemble (P. Paul Grostéfan) Tu es le bon pasteur, Seigneur. Tu n’aimes pas les sots, tu veux que l’on comprenne. Tu ne t’imposes jamais, tu proposes seulement : c’est l’homme qui dispose. Tu n’es pas pressé : tu nous laisses le temps pour réfléchir et voir clair. Tu ne veux pas d’une foi aveugle ; celle du charbonnier ne saurait te suffire. Tu es la vérité, tu es la lumière : si tu nous as donné la raison, C’est pour que nous cherchions à comprendre. Tu es le Pasteur, c’est vrai, mais nous ne sommes pas des moutons. Quand tu t’es manifesté à nous, tu ne l’as pas fait dans la foudre ou l’orage, Tu n’es pas venu comme un prince ou un roi. Tu as mis un tablier et, passant de l’un à l’autre, tu as servi les hommes. Nous savons que Tu es là, avec nous, à notre service, pour nous donner ton Esprit Et pour nous assurer que tes promesses dépassent de loin Tout ce que nous pouvons imaginer…