LIRE BECCARIA Philologie Extrait 1 : WIKIPEDIA, notice BECCARIA Beccaria « fonde le droit pénal moderne et se signale notamment en développant la toute première argumentation contre la peine de mort ». Extrait 2 : WIKIPEDIA, notice BECCARIA « On a parfois mal compris le texte en pensant que, dans le chapitre 28 sur la peine de mort, Beccaria admettait néanmoins la peine de mort dans certains cas (sédition ou complot contre la sûreté de l'État, ou bien lorsque la mort est « le seul véritable frein pour détourner les autres de commettre des délits»). Mais cette interprétation est inexacte ». Extrait 3 : NIETZSCHE, Aurore, 1881 « La philologie… est cet art vénérable qui exige avant tout de son admirateur une chose : se tenir à l’écart, prendre son temps, devenir silencieux, devenir lent – comme un art, une connaissance d’orfèvre appliquée au mot, un art qui n’a à exécuter que du travail subtil et précautionneux et n’arrive à rien s’il n’y arrive lento. C’est en cela précisément qu’elle est aujourd’hui plus nécessaire que jamais, c’est par là qu’elle nous attire et nous charme le plus fortement au sein d’un âge de « travail » autrement dit : de hâte, de précipitation indécente et suante qui veut tout de suite « en avoir fini » avec tout, sans excepter l’ensemble des livres anciens et modernes : – quant à elle, elle n’en a pas si aisément fini avec quoi que ce soit, elle enseigne à bien lire, c’est-à-dire lentement, profondément, en regardant prudemment derrière et devant soi, avec des arrière-pensées, avec des portes ouvertes, avec des doigts et des yeux subtils… O, mes amis patients, ce livre souhaite seulement des lecteurs et des philologues parfaits : apprenez à me bien lire ! »
LIRE BECCARIA Philosophie Extrait 4 : Beccaria, Lettre à Morellet, 26 janvier 1766 (éd, 1797) « L'époque de ma conversion à la philosophique date d'il y a cinq ans, en lisant les Lettres persanes. Le second livre qui ait fait (…) la révolution dans mon esprit est celui de Monsieur Helvétius. C'est lui qui m'a poussé avec force dans le chemin de la vérité et qui a le premier éveillé mon attention sur l'aveuglement et les malheurs de l'humanité. Je dois à la lecture De l'Esprit une grande partie de mes idées. .. » Extrait 5 : Beccaria, Des délits et des peines, ch. XXVIII. « (…) Parce qu'au plus secret de leur âme, dans cette part d'eux-mêmes qui, plus que toute autre, conserve encore la forme originelle de l'ancienne nature, [les hommes] ont toujours cru que leur vie n'est en la puissance de personne, hormis de la nécessité, qui dirige l'univers sous son sceptre de fer »
LIRE BECCARIA Philosophie Extrait 6 : La Mettrie, Système d’Epicure, I, 48. « Nous sommes dans les mains [de la nature], comme une pendule dans celles d’un horloger ; elle nous a pétris, comme elle a voulu, ou plutôt comme elle a pu ; enfin nous ne sommes pas plus criminels, en suivant l’impression des mouvements primitifs qui nous gouvernent, que le Nil ne l’est de ses inondations, et la mer de ses ravages » Extrait 7 : Diderot, Lettre à Landois, XIX, 435 « Nous ne sommes que ce qui convient à l’ordre général, à l’organisation, à l’éducation, et à la chaîne des événements » Extrait 8 : Diderot, Rêve de d’Alembert, II, 176). « On est irrésistiblement entraîné par le torrent général qui conduit l'un à la gloire, l'autre à l'ignominie. Et l’estime de soi ? Et la honte ? et le remords ? Puérilité fondée sur l’ignorance et la vanité d’un être qui s’impute à lui-même le mérite ou le démérite d’un instant nécessaire » Extrait 9 : La Mettrie, Sur le bonheur (1748) « Quelle équité, ô bon Dieu ! y a-t-il à ôter la vie d’un malheureux, esclave du sang qui galope dans ses veines, comme l’aiguille d’une montre l’est des mouvements qui la font tourner ? »