Les glandes endocrines BENDOUKHANE Hocine PEPM

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Transcription de la présentation:

Les glandes endocrines BENDOUKHANE Hocine PEPM

Introduction Les glandes peuvent être divisées en trois grandes catégories. Les glandes exocrines : dont le produit de sécrétion se déverse par un canal excréteur, soit à l'extérieur, soit dans la cavité d'un viscère creux. Les glandes endocrines : dépourvues de canal excréteur, qui déversent leurs produits de sécrétion directement dans les vaisseaux sanguins qui assurent leur irrigation. Les glandes mixtes : où les deux modes de sécrétion s'associent.

Les glandes endocrines sont caractérisées par la richesse de leur vascularisation et par la disposition spéciale de leurs capillaires, dépourvues de parois propre, le sang baigne directement les cellules glandulaires : capillaires dits sinusoïdes. On donne le nom d'hormones aux produits de sécrétion des glandes endocrines.

La glande thyroïde

I – Anatomie descriptive C'est la plus volumineuse des glandes endocrines. Elle est située à la face antérieure du cou, au dessous du cartilages du larynx, contre la trachée dont elle recouvre les premiers anneaux. Elle est constituée par deux lobes latéraux réunis l'un à l'autre par une portion rétrécie, l'isthme. Sa forme générale rappelle celle d'un H. sa consistance est ferme, sa coloration gris rosé, son poids moyen de 20 à 25 g.

Histologie La glande thyroïde apparaît comme formée par la juxtaposition de nombreux îlots cellulaires auxquels on donne le nom de vésicules thyroïdiennes. Chaque vésicule thyroïdienne est constituée ainsi : Le centre est occupé par une masse plus ou moins volumineuse de substance gommeuse, jaunâtre, dépourvue de toute cellule, appelée substance colloïde.

Chaque amas de substance colloïde est entouré d'une couche de cellules épithéliales polyédriques. Ce sont ces cellules qui élaborent la substance colloïde qu'elles mettent en réserve au centre des vésicules. Entre les vésicules thyroïdiennes existe un très riche réseau capillaire. L'aspect des cellules thyroïdiennes et la quantité de la substance colloïde contenue dans les vésicules varient selon le degré d'activité de la glande.

Les hormones thyroïdiennes Synthétisées et stockées au sein de la substance colloïde, Celle-ci est constituée par une substance protéique la thyréoglobuline. Qui résulte de la combinaison : Des hormones thyroïdiennes ou de leurs précurseurs. avec une globuline. Les hormones thyroïdiennes sont libérées à partir de la thyréoglobuline.

Les hormones thyroïdiennes La di-iodo-thyronine ou T2. La tri-iodo-thyronine ou T3. La tétra-iodo-thyronine ou thyroxine ou T4. La thyrocalcitonine. La thyroxine représente environ 75% des hormones. Les deux produits les plus actifs sont les T3, T4, Avec un rôle de premier plan à la T3. Ces hormones sont très riches en iode, ainsi toute carence en iode détermine un hypofonctionnement thyroïdien et l'apparition d'un goitre.

Physiologie de la glande thyroïde Elle est douée de multiples fonctions 1 – Action métabolique Active les processus de combustion au niveau de la cellule, (fait tourner plus vite la centrale « thermique humaine » ). En agissant sur : Le métabolisme de base : (de 30% à 40%), en cas de suppression de la glande. Sur le métabolisme des glucides, des lipides, des protides Régulation de la température. Joue un rôle important dans le métabolisme de l'iode.

des bouffées de chaleur. En cas d'hyperfonctionnement de la glande du métabolisme général entraîne des échanges respiratoires, du volume sanguin circulant du débit cardiaque se traduisant cliniquement par : les palpitations. des bouffées de chaleur.

2 – Action sur la croissance Mise en évidence par l'expérimentation animale : la suppression de la glande thyroïde chez des sujets en voies de croissance provoque l'arrêt de celle-ci (nanisme thyroïdien). De plus l'administration d'extraits thyroïdiens à des animaux normaux en voie de croissance entraîne une accélération de celle-ci mais il n'y a cependant jamais d'exagération de la croissance, ni l'apparition de gigantisme.

Chez les animaux présentant une métamorphose au cours de la croissance et notamment chez les amphibiens (grenouille), la suppression de la thyroïde empêche totalement la métamorphose du têtard en animal adulte, alors que l'administration d'hormone thyroïdienne au têtard normal accélère sa transformation en animal adulte. L'insuffisance thyroïdienne survenant chez le très jeune enfant entraîne un retard de la croissance staturo-pondéral considérable associé à une absence de développement sexuel et intellectuel (crétinisme).

3 – Actions tissulaires La thyroïde agit sur les différents tissus de l'organisme et leur donne une trophicité normale (résistance et aspect) normaux. Elle agit : Sur le cartilage de conjugaison dont elle prépare la maturation et l'ossification, (ce qui explique son action sur la croissance). Sur l'appareil génital : la présence du corps thyroïde est indispensable au développement génital du jeune enfant et en particulier à l'apparition de la puberté. Sur les annexes de la peau (poils et ongles) et sur les dents ; elle favorise la poussée des poils, des ongles, l'apparition et la croissance des dents.

Sur les cellules du système nerveux supérieur; elle facilite le fonctionnement de ces dernières, et par là agit sur le développement intellectuel et psychique de l'individu. L'hypothyroïdie entraîne un ralentissement intellectuel et caractériel chez l'adulte, un crétinisme chez l'enfant. L'hyperthyroïdie entraîne une irritabilité et une excitabilité. Ces différentes actions peuvent être aisément constatées sur l'Homme au cours des maladies perturbant le fonctionnement de la glande : Certaines comportent un hypofonctionnement de la glande : myxœdème (hypothyroïdie). Les autres un hyperfonctionnement thyroïdien : maladie de Basedow, (hyperthyroïdie).

4 – Action de la thyrocalcitonine Elle agit sur le métabolisme de calcium ; elle entraîne une hypocalcémie, ainsi qu'une hypophosphorémie. La thyrocalcitonine a un rôle antagoniste de celui de la parathormone (qui est hypercalcémiante), pour le maintient de la calcémie à un taux stable de 100 mg/L. Des troubles sévères apparaissent dès que la calcémie s'abaisse (tétanie), ou s'élève (troubles psychiques, insuffisance rénale, hypertension, ulcères, etc.) de quelques milligrammes par litres.

Connections de la glande thyroïde La thyroïde obéit à une hormone sécrétée par le lobe antérieur de l'hypophyse, la thyréostimuline, ou T.S.H. l'hypophyse dépend de la stimulation de l'hypothalamus. La sécrétion de la thyrocalcitonine indépendante de la commande hypophysaire et ne dépend que du taux de la calcémie.

Les glandes parathyroïdes

Anatomie Ce sont de petites glandes ovalaires, au nombre de 4, situées deux par deux à la face postérieure des lobes latéraux du corps thyroïde. De la taille d'un pois elles pèsent de 0.01 g à 0.10 g. Histologiquement elles sont constituées de deux types de cellules 1 – Les cellules principales : Dépourvues de granulations, elles semblent seules douées de la fonction endocrine de la glande. 2 – Les cellules oxyphiles : Contiennent de nombreuses granulations.

Physiologie Ces glandes sont indispensables à la vie. Elles tiennent sous leur dépendance le métabolisme du calcium et du phosphore. L'hyperparathyroïdie due à une tumeur de l'une des parathyroïdes est appelée maladie de Recklinghausen. L'hormone parathyroïdienne est la parathormone qui entraîne une hypercalcémie et une hypophosphorémie. Ces effets biologiques résultent d'actions sur le système osseux, le rein et l'intestin. La sécrétion parathyroïdienne est réglée par le taux de la calcémie.

Les glandes surrénales

Anatomie Au nombre de deux, elles sont situées chacune au voisinage du pôle supérieur du rein correspondant. Leurs dimensions moyennes sont de : 3cm de haut, 2cm de large, 1cm d'épaisseur, leur poids de 4 à 6g, leur consistance molle, leur coloration jaune chamois.

A la coupe les surrénales se montrent constituées de deux zones absolument différentes, Différence qui se trouve dans leur fonction, ces deux zones sont : 1 – La corticosurrénale Ou zone corticale, située à la périphérie de la glande, de coloration jaune. Elle est formée par trois couches superposées de cellules, (zones glomérulaire, fasciculée et réticulée). 2 – La médullosurrénale Ou zone médullaire, d'aspect brun rouge, elle occupe le centre de la glande. Elle est formée de cellules polygonales, en cordons, bourrées d'enclaves colorables. 

Physiologie La corticosurrénale est indispensable à la vie, alors que la médullosurrénale ne l'est pas. A – Les hormones corticosurrénales L'ensemble des hormones de la corticosurrénale son appelées les corticostéroïdes ou corticoïdes. Qui ont le même noyau chimique stérol, ainsi que la même voie de synthèse (toutes sont fabriquées à partir du cholestérol). Elles sont classées en fonction de leur rôle biologique en trois grands groupes :

1- Les minéralo-corticoïdes Ou hormones minérales, elles règlent l'équilibre hydroélectrolytique. L'hormone essentielle de ce groupe porte le nom d'aldostérone. 2 - Les hormones métaboliques Ou glucocorticoïdes, qui agissent sur le métabolisme des glucides des protides et des lipides. Administrées en excès, elles peuvent entraîner un diabète (diabète stéroïdien). En outre elles agissent sur les lymphocytes et inhibent la production d'anticorps. L'hormone essentielle de ce groupe est le cortisol ou hydrocortisone.  

3 – Les androgènes Leur formule chimique est très proche de celle des hormones génitales mâles élaborées par le testicule. La surrénale élabore aussi une faible quantité d'oestrogènes (hormone sexuelle femelle).

Applications pratiques L'insuffisance surrénale se rencontre au cours de la maladie d'Addison, liée à l'atteinte tuberculeuse des corticosurrénales. L'hyperfonctionnement corticosurrénal ou hypercorticisme peut s'observer au cours des tumeurs ou des hypertrophie de ces glandes : l'hypersécrétion d'aldostérone provoque une maladie appelée syndrome de Conn, l'hypersécrétion de cortisone provoque la maladie de Cushing, l'hypersécrétion d'hormones sexuelles entraîne des phénomènes de virilisation ou de féminisation

Les hormones sécrétées par la médullosurrénale La médullosurrénale sécrète deux hormones l'adrénaline et la noradrénaline. Appelées catécholamines. Ces deux hormones entraînent une hypertension artérielle, mais de mécanisme différent : La noradrénaline détermine une hypertension en élevant les résistances vasculaires périphériques, L'adrénaline provoque l'hypertension en augmentant le débit cardiaque. Elles ont aussi des actions métaboliques brèves et intenses (hyperglycémie et mobilisation des graisses de réserve).

Applications pratiques L'hyperfonctionnement de la médullosurrénale s'observe en cas de tumeur de cette glande. Ce type de tumeur appelée phéochromocytome produit en excès les catécholamines et se traduit par une hyper tension paroxystique et une hyperglycémie.

Le pancréas endocrine

Le pancréas est une glande mixte, élaborant des sucs digestifs. Sa fonction endocrine est dévolue à des îlots de cellules spéciales disséminées au sein du pancréas exocrine, les îlots de Langerhans. Qui sont constituées de plusieurs types de cellules (les cellules A, B, D, et les cellules sécrétrices du polypeptide pancréatique humain).

Les hormones pancréatiques et leurs actions I – L'insuline C'est l'hormone essentielle sécrétée par le pancréas. Elle a des propriétés hypoglycémiantes par lesquelles le pancréas exerce sa fonction endocrine essentielle ; la régulation du métabolisme des sucres. L'insuline est une protéine complexe, contenant du soufre, dont la formule chimique exacte est connue. Elle est sécrétée par les cellules B. Elle à un rôle essentiel dans le métabolisme des glucides, des lipides et des protides

1 – Métabolisme des glucides C'est là son rôle majeur. L'insuline abaisse le taux du sucre sanguin (glycémie) par différents mécanismes : Elle favorise la pénétration du glucose à l'intérieur des cellules en particulier au niveau du muscle et du tissu adipeux. Elle favorise le stockage du glucose sous forme de glycogène dans les cellules, en particulier au niveau du foie, des muscles et du tissu adipeux.

Elle inhibe tous les processus de dégradation du glycogène en glucose. Enfin elle inhibe la fabrication de glucose à partir des lipides ou des protides (néo-glycogénèse) Elle contribue à maintenir constant le taux de la glycémie et cette action est largement utilisée en thérapeutique dans le traitement du diabète.

2 – Métabolisme des lipides L'insuline favorise la mise en réserve des triglycérides dans les cellules adipeuses et s'oppose à leur catabolisme. Elle favorise la synthèse d'acides gras à partir des glucides, dans le tissu adipeux et au niveau du foie ; Cette action tend également à abaisser la glycémie.

3 – Métabolisme des protides L'insuline favorise l'anabolisme protéique en facilitant la synthèse des protides à partir des acides aminés. Elle s'oppose également au catabolisme des protides.

Le glucagon C'est une autre hormone du pancréas élaborée par les cellules A. Ces propriétés sont antagonistes de l'insuline. Métabolisme des glucides : le glucagon provoque l'augmentation de la glycémie en libérant le glucose à partir des réserves glycogéniques du foie (glycogénolyse). Métabolisme des lipides : le glucagon libère les acides gras à partir des réserves du tissu adipeux. Métabolisme des protides : le glucagon favorise la fabrication par le foie de glucides à partir des acides aminés.

Le glucagon intervient également dans le métabolisme des électrolytes, (hyperkaliémie, augmentation de l'élimination urinaire des électrolytes). Enfin le glucagon stimule la sécrétion d'autres hormones : insuline catécholamines, hormone de croissance, thyrocalcitonine. Par ces deux hormones glyco-régulatrices d'action inverse, le pancréas endocrine assure au mieux des besoins de l'organisme, (la régulation du métabolisme des sucres et la stabilité de la glycémie).

La somatostatine ou SRIF (Somatotrophin Release Inhibiting Factor). Elle est élaborée par les cellules D. Son action physiologique est encore imparfaitement connue. Elle inhibe la sécrétion d'hormone de croissance, d'insuline de glucagon, de gastrine. Le polypeptide pancréatique humain Il est élaboré par des cellules particulières. Son rôle physiologique est inconnu

L'hypophyse

L'hypophyse est une petite glande appendue au plancher du troisième ventricule par une tige étroite, la tige pituitaire, et logée dans la selle turcique creusée sur le corps du sphénoïde. Son poids est de 0.60g, sa taille celle d'un pois. Elle est constituée de trois parties dont les fonctions sont totalement différentes: Le lobe antérieur, Le lobe intermédiaire Et le lobe postérieur.

I – Le lobe antérieur Appelé aussi antéhypophyse. Formé de deux sortes de cellules, Il sécrète de très nombreuses hormones. Les principales sont :

A – L'hormone de croissance Appelée aussi hormone somatotrope. Elle assure le développement harmonieux du corps humain, elle est responsable de la taille du sujet. Elle stimule donc la croissance par action sur le cartilage de conjugaison. Elle a en outre un rôle sur la cicatrisation. Enfin elle a des fonctions sur les protides, les lipides et les glucides.

B – Les stimulines Elles agissent sur les autres glandes endocrines dont elles règlent le fonctionnement. Ce sont : 1 – La corticostimuline ou A.C.T.H. Elle stimule la sécrétion hormonale des zones fasciculée et réticulée de la corticosurrénale, (cortisol et androgènes). L'A.C.T.H n'a pas d'action sur la sécrétion d'aldostérone. 2 – La thyréostimuline ou hormone thyréotrope ou T.S.H. Elle augmente le poids et la vascularisation de la thyroïde, et stimule la sécrétion de ses hormones.

3 – Les gonadostimulines (F.S.H, L.H, Prolactine). La F.S.H. Chez la femelle elle provoque la maturation des follicules, Mais ne peut provoquer l'ovulation (qui nécessite la L.H). Chez le mâle elle stimule la spermatogenèse.

La L.H. : Chez la femelle elle provoque en synergie avec la F.S.H., l'ovulation, la formation du corps jaune et la sécrétion d'œstrogènes et de progestérone. Chez le mâle elle stimule le fonctionnement des cellules de Leydig et la production des hormones mâles. La prolactine : Elle a une double action sur les glandes mammaires, elle est en effet mammotrope (croissance des glandes mammaires en synergie avec les œstrogènes, la progestérone et la S.T.H.). Et un effet lactogénique (montée laiteuse et entretien de la lactation après l'accouchement).

4 – Les hormones lipolytiques Elles sont au nombre de deux, elles provoquent la diminution de la masse adipeuse et une augmentation du taux des acides gras libres.

II – Le lobe intermédiaire Il sécrète des hormones mélanotropes qui conditionnent le changement de couleur chez certains animaux. Chez l'homme leur rôle physiologique reste à déterminer.

III – Le lobe postérieur ou post-hypophyse Les hormones post-hypophysaires sont en réalité synthétisées dans l'hypothalamus Et le lobe postérieur de l'hypophyse n'est qu'un simple lieu de stockage à partir duquel elles sont libérées dans la circulation. Ces hormones sont au nombre de deux :

La vasopressine ou pitressine ou A.D.H. (antidiurétique hormone). Qui règle la résorption rénale de l'eau. L'ocytocine : provoque la contraction des fibres musculaires lisses surtout de l'utérus (accouchement). Elle intervient également en association avec la prolactine dans le déclanchement de la lactation.

Le testicule est une glande mixte. Sa fonction endocrine est dévolue aux cellules interstitielles de Leydig.

Les hormones testiculaires Ce sont des substances stéroïdes; elles sont donc chimiquement proches des hormones corticosurrénales; L'hormone essentielle est la testostérone ; les autres hormones (androstérones) semblent être des produits de transformation de la testostérone. Les actions de la testostérone sont multiples :

1 – Actions tissulaires Elle développe les organes du tractus génital mâle ; (épididyme, déférent, prostate, organes génitaux externes). Elle confère au développement musculaire et squelettique le type masculin. Elle agit sur la peau, plus rude et plus pigmentée chez l'homme. Elle agit sur la répartition du tissu graisseux. Elle provoque le développement pileux. Enfin elle agit sur la musculature du larynx, conditionnant les mues de la voix.

2 – Action sur le comportement Elle augmente la combativité, l'agressivité, développe la libido.

3 – Actions métaboliques L'action la plus nette de la testostérone porte sur les lipides. Elle facilite aussi la synthèse par l'organisme de ses protides. Elle a en outre un rôle tonicardiaque et vasodilatateur. L'administration à la femelle d'hormones mâles agit sur: les ovaires, les caractères sexuels secondaires (transformation de la muqueuse utérine et vaginale, hypertrophie clitoridienne, hypertrophie des glandes mammaires), elle peut à dose élevées, entraîner l'apparition de signes de virilisme.

L'ovaire

La fonction endocrine de l'ovaire est dévolue aux cellules folliculeuses qui entourent l'ovocyte au cours de son développement. Et à partir desquelles se formera le corps jaune. La fonction endocrine de l'ovaire est aussi cyclique, La sécrétion des hormones ovariennes s'effectue selon un rythme qui se superpose au cycle génital.

Les hormones ovariennes L'ovaire sécrète trois groupes d'hormones : Les œstrogènes, La progestérone, Et une très petite quantité d'androgènes.

1 – Les hormones œstrogéniques ou œstrogènes Elaborées essentiellement par les cellules de la thèque interne, Les œstrogènes sont au nombre de trois : l'œstradiol (ou dihydrofolliculine); l'œstrone (ou folliculine); et l'œstriol (ou hydrate de folliculine). Leurs actions sont les suivantes :

Action sur le tractus génital et les caractères sexuels Elles entraînent une hypercontractilité des trompes. Elle favorise le développement du muscle et de la muqueuse au niveau du corps utérin. Au niveau du vagin elles entraînent l'apparition sur le frottis vaginal de cellules superficielles. Elles provoquent une hypertrophie des glandes mammaires.

Action métabolique Elles favorisent la fixation du calcium sur la trame protéique de l'os. Et la soudure précoce des cartilages de conjugaison et la rétention hydrique.

Autres actions Chez la femme les œstrogènes facilitent le développement des fibromes et des cancers du sein ; Chez l'homme ils entraînent une atrophie des organes sexuels (pénis, épididyme, vésicules séminales), une diminution de la spermatogenèse et de la production de testostérone.

2 – La progestérone Elle est élaborée, en dehors de la grossesse, par les cellules de la granulosa (corps jaune), et pendant la grossesse par le placenta. Le rôle physiologique de la progestérone porte essentiellement sur la préparation et le maintien de la grossesse : la destruction du corps jaune au début de la grossesse entraîne l'arrêt de celle-ci.

3 – Les androgènes Les androgènes sont sécrétés essentiellement par le stroma ovarien, en petite quantité. Ils agissent principalement sur la pilosité pubienne et axillaire.

L'hypothalamus

L'hypothalamus L'hypothalamus contrôle l’hypophyse qui elle-même contrôle les autres glandes endocrine. La région hypothalamique est donc le véritable "cerveau endocrinien" de l'organisme puisqu'elle commande toutes les glandes endocrines du corps.

1 – Noyaux hypothalamiques Au sein de l'hypothalamus ont été individualisés un certain nombre de noyaux : Noyau supra-optiques. Noyau para-ventriculaire, Noyau infundibulaire, Noyaux accessoires, etc. ces noyaux sont les lieux d'élaboration des hormones hypothalamiques.

2 - Hormones hypothalamiques Les principales hormones hypothalamiques sont les suivantes : Le facteur de contrôle de l'hormone thyréotrope : T.R.H., stimule la sécrétion et la libération de T.S.H. hypophysaire. Les facteurs de contrôle de l'hormone corticotrope : qui favorisent la synthèse et la libération d'A.C.T.H. par l'hypophyse. Les facteurs de contrôle des hormones gonadotropes : provoquent la sécrétion de F.S.H. et L.H. Facteurs de contrôle de la prolactine. Facteurs de contrôle de l'hormone mélanotrope

Autres glandes endocrines L’épiphyse (mélatonine). Le thymus (thymosines). Le rein (rénine, érythropoïétine). le cœur (cardionatrine). Les organes du tube digestif. Les prostaglandines. (14 classées en A. B. E et F). Les somatomédines. (foie) La substance P.

Conclusions Toutes les glandes endocrines entretiennent des rapports étroits : Avec les tissus dont les besoins leur sont rapportés par voie sanguine ou nerveuse ; Entre elles par voie sanguine ; Enfin avec le système nerveux qui groupe au niveau du plancher du troisième ventricule un groupe de centres constituant un véritable "cerveau végétatif" Qui règle l'activité de tout le système endocrinien : c'est le neurostal endocrinien

Cet ensemble neuro-endocrinien met en jeu simultanément plusieurs de ses éléments dans des actions déterminées (glycorégulation, défense de l'organisme contre les agressions par exemple) ; Cette solidarité harmonise le fonctionnement de nos organes, régularise nos métabolismes maintient constant notre milieu intérieur, et par là, nous permet une vie normale. Merci pour votre attention BENDOUKHANE Hocine PEPM