Assemblée Générale AAPPMA de Bessenay Vendredi 19 janvier 2018

Hydrologie (Brévenne à Sain Bel) Etiage 2016 moyen (situation départementale hétérogène) Etiage 2017 marqué (parmi les 4 plus faibles depuis 2003)

Températures estivales

Réseau de suivi des têtes de bassin Diminution des biomasses mais reproduction correcte en 2017  Impact cumulé des étés secs et chauds

Station RSTBV - Conan 123 truites sur 110 ml dont 86 alevins Tendance très proche de la moyenne départementale = forte influence des conditions météorologiques Bonne qualité d’eau = récupération (mécanismes de régulation)

Station RSTBV - Cosne 84 truites sur 82 ml dont 64 alevins et 6 > 23cm Tendance assez proche de la moyenne départementale mais des exceptions (2009) traduisant des impacts spécifiques: ensablement = + forte sensibilité aux crues en période de développement embryp-larvaire

Brévenne à St Cry Pas de gros changements: Sur-abondance des espèces tolérantes au réchauffement et flexibles en termes d’habitat: goujon, chevesne Sous-abondance des espèces d’eau froide et plus exigeantes: truite, vairon Quelques espèces issues des plans d’eau: rotengle, pseudorasbora

Brévenne à St Cry 35 truites capturées = densité faible

Effets des mesures règlementaires sur les populations de poisson Assemblée Générale AAPPMA de Bessenay Effets des mesures règlementaires sur les populations de poisson Pistes de réflexion Vendredi 19 janvier 2018

Qu’est-ce qui influence les populations de truite (et les captures) ? Sujets abordés Qu’est-ce qui influence les populations de truite (et les captures) ? Quelles sont les attentes des pêcheurs? Quelles mesures: Augmentation de la TLC Fenêtres de capture Réduction des quotas No-kill ….

1 TRF de 30 cm pond 2 fois plus d’œufs qu’une TRF de 24 cm Eléments biologiques Du géniteur à l’oeuf 1 TRF de 30 cm pond 2 fois plus d’œufs qu’une TRF de 24 cm

De l’œuf à l’alevin Eléménts biologiques Survie : 0 à 20% Dans une rivière perturbée, l’augmentation de 1% du taux de survie de l’œuf à l’alevin est l’équivalent d’un triplement du nombre de géniteurs!

De la truitelle à l’adulte Eléménts biologiques De la truitelle à l’adulte Survie : 10 à 60% Mortalité « naturelle » quasiment incompressible Mortalité liée à la capacité d’accueil, Mortalité par capture par les pêcheurs => Régulation: mécanismes « densité-dépendants »

Qu’est ce qui influence les populations de truite Les habitats: un paramètre structurant

Qu’est ce qui influence les populations de truite La réussite de la reproduction

Qu’est ce qui influence les populations de truite La qualité des frayères Leur accessibilité La quantité de géniteurs?

Qu’est ce qui influence les populations de truite Pas de relation entre la quantité de géniteurs et les quantités d’alevins l’année suivante

Qu’est ce qui influence les populations de truite La température: un paramètre essentiel => Gain de 0,5°C à partir de 17°C, on divise par 2 ou 3 le nombre de TRF.

Qu’est ce qui influence les populations de truite L’hydrologie d’étiage

Qu’est ce qui influence les populations de truite Frayères Débit estival faible Abris insuffisants Température forte Quantité de truite réelle… Alevins compétition compétition = Mortalité naturelle = Mortalité naturelle = Mortalité naturelle (Ou prélèvement/pêche) (Ou prélèvement/pêche) (Ou prélèvement/pêche)

Fréquentation moyenne à forte Fréquentation faible ou nulle Abondance des truites, selon la pression de pêche sur divers cours d’eau (département du Rhône, 2008) Fréquentation moyenne à forte Fréquentation faible ou nulle Un état global meilleur sur les secteurs les plus pêchés… …Logique des pêcheurs se dirigeant vers les secteurs les plus poissonneux! L'impact de la pression de pêche est anecdotique par rapport aux perturbations du milieu que subissent nos cours d'eau

Définition du besoin halieutique

Quelles mesures? Etat des lieux des règlementations Pour quel effet biologique? Halieutique? Généralisation difficile: Effets dépendants des cours d’eau, de la pression de pêche et des pratiques (taux de conservation, technique de pêche…)

Le poisson capturé et remis à l’eau survit-il? Mortalités liées à l’effort du combat (acidose max entre 2 et 8 heures après la prise) Affaiblissement du système immunitaire lié au stress Lésions liées aux hameçons: 5% (leurres artificiels) à 50% (appâts naturels) – pas d’effet ardillon Importance du temps de manipulation (effet ardillon) => Taux de mortalité global annuel faible: quelques pourcents

Taille minimale de capture Objectif: Protection des poissons jusqu’à leur première reproduction Effets possibles: Réduction parfois drastique du prélèvement (45 à 83%) Concentration des prélèvements sur les classes d’âges élevées

Situation piscicole avant et après Taille minimale de capture Conan Cosne Sélection génétique des individus à faible croissance

Fenetre de capture Objectif: Maintenir les possibilités de prélèvements, augmenter les prises de poissons trophées Comment: Autoriser les prises dans une fourchette de taille ex: 20-25cm

No kill Objectif: Limiter la mortalité à celle imputable aux conditions de remise à l’eau Effets possibles: Plus d’adultes mais pas forcément plus de poissons

No kill Secteur soumis à des prélèvements:

Quotas Objectif: Mieux répartir les prises (dans le temps, dans l’espace, entre les pêcheurs) – Réduire les prélèvements Effets possibles: Très faible => quotas actuels rarement atteint L’essentiel des prélèvements est lié à la multiplicité des petits paniers et non à quelques gros Quelques chiffres Loire: 46% des pécheurs prennent moins de 20 TRF / an Doubs: 15% des pêcheurs ont pris plus de 4 salmonidés / jour Yonne: <7% des pêcheurs prennent 5 TRF ou plus / jour Hautes Pyrénées: 3% des pêcheurs prennent plus de 6 TRF /jour

Conclusion Peu d’effet des mesures règlementaires sur l’abondance globale (modification de la structure en taille) L’augmentation de la TLC présente un intérêt écologique limité voire négatif et un impact halieutique Les fenêtres de captures (non légal actuellement) et les no-kill peuvent permettre d’améliorer les captures de « poissons trophées » Quotas peu utiles

Pour être efficaces, priorité à la restauration des habitats, à la préservation des débits d’étiage et à la réduction du réchauffement de l’eau

Perspectives : PDPG Plan de gestion piscicole par bassin versant (Article L433-4 du code de l’env.) Programme d’action, exemples: Restauration de la Brévenne, ex: la Rochette (entre M. Pestre et la Brévenne) Améliorer la qualité de l’eau, ex: Buvet Préconisations de gestion halieutique, exemples: Arrêt des déversements sur les secteurs avec des populations de truite fonctionnelles (ex: secteur restauré de la Brévenne à la Rochette) Privilégier les déversements de truite arc en ciel

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