Henri de Toulouse Lautrec
Henri Raymond de Toulouse Lautrec de Montfa, né à Albi le 24 novembre 1864, fils de la comtesse Marquette Tapié de Céleyran. Ses parents sont cousins germains d’une des plus grandes familles françaises, descendant des comtes de Toulouse, puissants féodaux du 13ème siècle.
Il passe ses jeunes années entre Albi et les châteaux du Bosc et de Céleyran, appartenant à ses grands-parents
Château du Bosc
Le château de Celeyran, situé à Salles d’Aude, près du massif de la Clape, se trouvait autrefois dans le fief de ses ancêtres : les vicomtes de Narbonne. Le domaine est actuellement tenu par les descendants de la famille de Saint-Exupéry.
Ce portrait est celui qu’il a fait de sa Mère. Après la séparation de ses parents, il reste sous la garde de sa mère. A l’âge de 10 ans, dès 1874 : une maladie affecte le développement de ses os. De 1878 à 1879, il se fracture les deux fémurs et cesse de grandir mais son torse garde une taille normale.
Cette photo montre : Henri en compagnie de sa mère devant le château.
Comme il montre très jeune des aptitudes pour le dessin, son oncle le met en contact avec René Princeteau, un peintre animalier, sourd et muet, qui l’initie à la peinture.
En 1880, alors qu’ il n’a que 16ans, il a déjà exécuté 2400 dessins en utilisant toutes sortes de techniques.
A Toulouse, en 1881, il réussit au baccalauréat A Toulouse, en 1881, il réussit au baccalauréat. Il se passionne pour les chevaux En raison de son handicap et soutenu par son oncle, il va se consacrer entièrement à la vie d’artiste.
Sous l’influence de son premier maître, il commencera par peindre ou dessiner toutes sortes d’animaux dont des chevaux
des chats et des chiens mais aussi des scènes de chasse, de cirque et autres.
Au cirque Fernando
Scène de chasse. (Aquarelle)
Souvenir d'un séjour à Nice
Un laboureur à Céleyran.
Le jeune Routy à Celeyran 1882
Madame Nantanson sa mère
En 1881, il reste peu de temps dans l’atelier du peintre académique Bonnat. Il s’intéresse déjà à l’art japonais. Il rejoint l’atelier de Cormont à Montmartre, en 1882 et peint le portrait de son ami Emile Bernard, ci-contre.
Il y rencontre également Vincent Van Gogh avec lequel il se lie d’amitié et peint aussi son portrait.
En 1883 il peint à Malromé le portrait d’ Adèle de Toulouse Lautrec (sa mère). Cette même année, il vit une première aventure avec Marie Charlet, un jeune modèle de dix sept ans.
La grosse Maria, la Vénus de Montmartre (1884) La grosse Maria, la Vénus de Montmartre (1884). Il s’affranchit de l’académisme et s’installe au cœur de la vie nocturne de Montmartre. Il fait la connaissance d’Edgar Degas dont l’atelier est voisin du sien.
Suzanne Valadon, vue ci-contre par Renoir, sera le modèle d’une très grande beauté et la maîtresse de Toulouse Lautrec, de 1883 à 1888. Fille de lingère et ancienne acrobate de cirque jusqu’à 15 ans, suite à une chute de trapèze elle devient alors modèle vers 18 ans. Elle figure dans de nombreux tableaux de l’auteur.
La buveuse
La blanchisseuse
Toulouse Lautrec donne des cours à Suzanne Valadon et l’initie à la peinture. Elle deviendra plus tard un peintre célèbre.
Autre portrait de Suzanne Valadon Autre portrait de Suzanne Valadon. Il semble, qu’en dehors de sa mère, ce soit la seule femme pour laquelle Toulouse-Lautrec eut un véritable sentiment profond.
Le fils naturel de Toulouse-Lautrec : Maurice Valadon est né en décembre 1883, alors que Simonne Valadon n’a que 18 ans. Il deviendra peintre également mais se fera appeler Maurice Utrillo
En 1885, il fréquente le Moulin de la Galette et les autres cabarets de Montmartre.
Il préfère cependant le « Mirliton » d’Aristide Bruant où il expose ses œuvres.
En 1889, il participe au salon des indépendants et passe ses vacances à Arcachon où il est vainqueur d’une régate à la barre du yacht « Damrémont ». Le 5 octobre, après l’ouverture du Moulin-Rouge, il en devient un habitué avec une table réservée et y expose ses œuvres.
Au Moulin-Rouge
En 1890, il fait la connaissance de Jane Avril, la reine du French-Cancan, qui deviendra son égérie et peint le dressage des nouvelles danseuses par Valentin le désossé au Moulin-Rouge.
La danseuse Yvette Guilbert, «La Goulue » sera son modèle aussi La danseuse Yvette Guilbert, «La Goulue » sera son modèle aussi. Son portait se trouve à l’entrée du Moulin-Rouge. Il s’en détachera en raison de son caractère et de sa vulgarité.
1896 Marcelle Lender le bolero
La clownesse Cha-U-Kao Les deux valseuses La clownesse Cha-U-Kao
1891 il réalise sa première gravure « A la Mie » et la fameuse affiche du Moulin-Rouge qui le rendit célèbre dans le tout Paris, du jour au lendemain. On le considère comme l’inventeur de l’art et de la technique de l’affiche.
photo colorisée de l'époque
Avec humour, il n’hésite pas à s’auto-caricaturer dans le « Mirliton », « Le rire » ou « Le Figaro Illustré »
Il aime souvent se déguiser pour faire rire son entourage.
Toulouse Lautrec a toujours mené une vie sexuelle débridée Toulouse Lautrec a toujours mené une vie sexuelle débridée. Familier des « salons » des maisons closes de la rue des Moulins, il va même y séjourner, dès 1892, sans l’hypocrisie d’un motif artistique. Malgré son infirmité il était paraît-il, généreusement doté d’un organe très dimensionné…
A ce propos, ces dames qui en avaient vus tellement d’autres, le nommaient « Monsieur de la Tour ». Il respectait cependant les prostituées avec lesquelles il devenait le confident, l’ami généreux qui apporte des cadeaux, qui les sort et les distrait.
la visite médicale En raison de son infirmité, il se sentait proche de ces pauvres femmes, pour lesquelles il avait en commun ce tréfonds de souffrance provoqué par un mépris de leur dignité dû à leur condition. la visite médicale
En évitant le voyeurisme lubrique ou la vulgaire pornographie, il retient surtout des attitudes mélancoliques d’intimité et de tendresse assez souvent saphiques.
Au lit le baiser
L'abandon
Le salon
L’alcoolisme et la syphilis conjugués le détruisent peu à peu L’alcoolisme et la syphilis conjugués le détruisent peu à peu. Par suite de crises de paranoïa et d’hallucinations , il est interné dans une clinique de Neuilly en 1899. Il meurt deux ans plus tard, à l’âge de 37 ans, laissant une profusion d’œuvres 737 peintures, 275 aquarelles, 369 lithographies et environ 5000 dessins.
On peut le considérer comme l’âme de Montmartre à la belle époque On peut le considérer comme l’âme de Montmartre à la belle époque. Son libre choix présente des personnes de tout ordre, une vaste gamme de classes sociales, nobles, artistes, écrivains, sportifs, médecins, prostituées et figures pittoresques, avec un sens profond d’humanité et sans rancœur.
Henri de Toulouse Lautrec