AVEC MARIJO
PERLES DU LUBERON 1-
Le Luberon s’étire entre les Alpes de Haute-Provence et les plaines du Vaucluse. Cette région, bénie des Dieux, offre, ici réunies ,toutes les particularités de la Provence : douceur du climat, blancheur des collines calcaires, flamboiement de l’ocre, gamme diversifiée de tous les verts des forêts, mas s’étirant au milieu des étendues agricoles, champs d’oliviers, de vignes ou d’amandiers, larges stries mauves de la lavande… Et surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir d’un autre âge , avec des vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de charme!
LOURMARIN
Lourmarin se niche au milieu des champs d’amandiers, de vignes et d’oliviers. Il est labellisé au titre de l’un des Plus Beaux Villages de France. Son histoire remonte très loin. Un oppidum protohistorique « Castel Sarrazin » est visible à l’entrée de la gorge sur la falaise dominant l’Aiguebrun, mais également une nécropole du néolithique « Les Lauzières » seulement à 1,6 km de Lourmarin. De nombreux vestiges attestent l’implantation des Romains, mais hélas, l’invasion des Sarrasins, au VIIe siècle, entraîna désolation et ruines ne laissant que peu de vestiges... Même si un château fut érigé, dès le XIe siècle, pour défendre l’entrée de la combe voisine, on ne retrace l’histoire, avec précision ,qu’avec l’arrivée, au XIVe siècle, de la puissante famille des Sabran-Forcalquier puis celle des d’Agoult.. Le village de Lourmarin doit son existence à Foulques III d’Agoult qui fera venir, dans les années 1470, une colonie de Vaudois venant du Piémont . Elle s’installera dans le village définitivement.
« Écartelé, au premier d'or au loup ravissant d'azur, lampassé et armé de gueules; au deuxième d'azur à trois tours d'or posées deux et un; au troisième palé d'argent et d'azur de six pièces, au chef d'azur; au quatrième d'argent à trois corbeaux de sable posés deux et un. »
Un peu en dehors, construit sur une butte, le château semble surveiller le village. Son dernier propriétaire, Robert Laurent-Vibert , l’a restauré et légué à l’Académie des Arts et Belles lettres d’Aix-en-Provence pour créer la Fondation Laurent-Vibert et en faire une Villa Médicis de Provence… Ce château, construit sur les restes d’une forteresse du XIIe siècle, conserve une partie plus ancienne du XVe et une aile Renaissance. Entièrement meublé, il est ouvert toute l’année aux visiteurs. Par ailleurs, la Fondation organise de nombreuses manifestations culturelles.
L’accès se fait par une jolie cour avec bassin, en contrebas de la grande terrasse.
Cette partie, du XVe siècle, est occupée par la bibliothèque et des chambres pour artistes en résidence, donnant sur une loggia et des galeries à l’italienne.
Ce fut le premier château Renaissance en Provence Ce fut le premier château Renaissance en Provence. Cette tour possède un très bel escalier de pierre, parachevé par une fine colonnette qui soutient la coupole.
Le point de départ du magnifique escalier.
Sur la terrasse
Toujours sur la terrasse : petite tour d’angle.
Vue sur le bassin qui orne la cour d’entrée.
A l’intérieur, un nombre imposant de très belles portes sculptées!
La cuisine
La Chambre d’Honneur du Ier étage est dite « Chambre des Dames » La Chambre d’Honneur du Ier étage est dite « Chambre des Dames ». Elle est garnie de meubles provençaux du XVIIIe siècle. Le sol est recouvert de carreaux confectionnés à Apt à l’identique de ceux retrouvés dans le château.
On peut remarquer, également, de très belles cheminées de pierre, ornées de cariatides ou de colonnes.
En faisant le tour du château à pied, par le petit sentier, la vieille tour du XVe siècle.
Entre château et village, le temple protestant , d’une grande sobriété, terminé en 1816.
Cette fontaine a été offerte ,en 1947, par la Fondation Laurent-Vibert Cette fontaine a été offerte ,en 1947, par la Fondation Laurent-Vibert. Le thème de l’antiquité grecque a été choisi. Chaque tête représente une allégorie du paysage régional : le Rhône (en médaillon), la Durance et le Luberon.
Venant du château, après avoir admiré la fontaine, on pénètre dans le vieux village en passant sous cette arcade.
L’une des rues principales bordée de boutiques. Bien sûr, de nombreux cafés et restaurants attendent les promeneurs;..
Le pittoresque à chaque pas…
Cadres et portes travaillés… … et sonnette originale!
Comme dans tous les vieux villages provençaux, de nombreuses fontaines viennent jalonner notre visite.
Une sorte de tête d’homme à barbe moussue, pour la fontaine ci-haut et une tête de lion, pour celle de droite…
On aperçoit, de loin, cette horloge insérée dans un beffroi appelé aussi « Boîte à Sel ». Vers l’an mille, il y eut là un château dit «à motte », petite tour de bois dominant une butte de terre construite avec le remblai du fossé creusé autour d’elle. Aujourd’hui, c’est un clocher-mur construit au XVIIe siècle, sur les vestiges d’un château féodal..
L’église Saint-André, fermée bien sûr, et sa fontaine apparue en 1850 L’église Saint-André, fermée bien sûr, et sa fontaine apparue en 1850. Son style néo-roman rappelle la façade de l’église, d’abord chapelle, au XIe siècle, et plusieurs fois agrandie.
Un grand nombre des maisons du village ont été construites au XVIIe siècle.
En 1958, Albert Camus acheta une ancienne magnanerie, avec l’argent de son prix Nobel! Très vite, sa simplicité le fit aimer des gens du village qu’il arpentait chaque matin, prenant d’abord son café et partant faire son « tour de plaine », sur la route de Cavaillon, en passant devant le château. Au retour, il s’installait pour écrire, debout devant son pupitre et le paysage. Un dramatique accident de voiture lui coûta la vie, en 1960. Il est enterré dans le cimetière de Lourmarin. La rue de l’Eglise a été rebaptisée Rue Albert Camus.
Ruelles pittoresques…
Après un petit repos, découverte de ces vieilles portes…
Mur fleuri et treille garnie de ses raisins.
Vieilles maisons aux escaliers de pierre et passage voûté.
Partant du centre du village, ce petit chemin dans la verdure nous intriguait. Il nous a conduits sur la route extérieure et, de là, la vue sur le bourg!
A l’opposé, c’est un petit canal que nous découvrons;..
Partis du château, nous terminons notre promenade dans ce village charmant par une large voie bordée de grands arbres qui nous conduit à l’autre extrémité. Cela nous permet de contempler le château dans son entier car c’est de là que l’on a la plus belle vue! Nous allons emprunter ensuite la combe encaissée de Lourmarin, entre les deux Luberon pour rejoindre un autre village : Bonnieux, objet du volet No 2.
Musique : Jean-Baptiste Quentin le Jeune Third Sonata in A minor Documentation prise sur place, sur le Guide Vert Michelin et sur différents sites. Photos, conception et réalisation : M.J. Farizy-Chaussé Août 2011 marijo855@gmail.com D’autres diaporamas sur : http://famille.morhain.net/lapagedemarijo/
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