Légende de la carte Les cinq filières de production sont représentées par des points de couleur différente. La taille de ceux-ci varie en fonction de la taille des centrales. Il est à noter que les sites de production de moins de 200 MW ne sont pas indiqués, car ils sont trop nombreux.
Nombre d'habitants aux États-Unis, au Canada et au Québec
Les trois figures représentent les filières de production selon les territoires et l'énergie électrique produite exprimée en térawattheures (TWh) il s'agit de milliard de kilowattheures. Mentionnons qu'en Ontario, environ la moitié de l'électricité est produite au moyen de l’énergie nucléaire et le quart par la combustion de charbon. En Alberta, ce combustible est utilisé pour environ les trois quarts de la production.
Les figures du bas présentées en histogrammes illustrent la capacité de production. Par exemple, il est important de mentionner qu'aux États-Unis, la capacité de production au moyen du gaz naturel est la plus importante en puissance installée exprimée en mégawatts (MW), mais ce mode de production est exploité surtout en période de pointe et demeure inutilisé le reste du temps, alors que les centrales au charbon fonctionnent toute l'année durant. En fait, c'est cette filière qui produit le plus d'électricité dans ce pays soit 50%.
Sites de production hydroélectrique Pour qu’on puisse installer une centrale, il faut que la rivière présente un débit assez important et une brusque dénivellation, qu’on appelle hauteur de chute. C'est la faible dénivellation qui explique l'absence de sites dans le nord de l'Ontario, région connue sous le nom de basses-terres de la Baie d’Hudson. Lorsqu’on opte pour l'hydroélectricité, on doit souvent aller la chercher loin des centres de consommation. Ainsi, dans le cas du complexe La Grande, qui est situé à 1 000 km de Montréal, il a fallu construire de longues lignes de transport.
Sites de production nucléaire En Ontario, trois sites sont occupés par plusieurs centrales nucléaires ; celles-ci produisent environ 50 % de l'électricité dans la province. Puisque ces centrales sont situées dans le sud de l’Ontario, il n‘est pas nécessaire de construire de longues lignes de transport. Il existe aussi une centrale nucléaire au Québec et une au Nouveau-Brunswick. Dans une centrale de ce type, la chaleur produite par un réacteur nucléaire chauffe l'eau qui, transformée en vapeur, fait tourner une turbine.
Sites de production au gaz naturel Ces équipements s’appellent des centrales à turbines à gaz, mais ce n'est pas parce qu'elles brûlent du gaz. Il s'agit en fait d'un gros moteur d'avion et ce sont les gaz de combustion à la sortie du moteur qui font tourner la turbine. Ce mode de production d'électricité peut être mis en service rapidement, c’est-à-dire en moins de trois ans. À titre d’exemple, à la suite d’une panne majeure survenue en Californie en 2001, plus de 100 000 MW de capacité de production au gaz naturel ont été ajoutés à l’échelle du pays uniquement au cours des années 2002 et 2003. Au Québec, une seule centrale à turbine à gaz utilise du gaz naturel; il s'agit d'une centrale privée située à Bécancour. Hydro-Québec possède trois centrales à turbines à gaz qui, comme des moteurs d'avion, sont alimentées au pétrole. Les deux qui ont une puissance de 200 MW et plus sont illustrées sur la prochaine image, où l’on peut voir les centrales au pétrole.
Sites de production au pétrole (surtout au mazout lourd) En plus des deux centrales à turbines à gaz fonctionnant au mazout léger situées à Bécancour et à Laprairie, Hydro-Québec possède une importante centrale thermique à Tracy. Il s'agit d'une centrale de réserve qui ne fonctionne que lorsque les centrales hydroélectriques ne peuvent répondre à la demande.
Sites de production au charbon Ce mode de production est le plus important du monde et, évidemment, le plus polluant. Chaque tonne de charbon brûlée génère environ 1/5 de tonne de cendres. Le plus important site de production au charbon de l’Amérique du Nord est situé en Ontario, en bordure du lac Érié.
Les vents dominants de l'est de l'Amérique vont du sud-ouest vers le nord-est. Le territoire du Québec est donc très touché par les émissions atmosphériques liées à la combustion du charbon, notamment les pluies acides et la dissémination de métaux lourds comme le mercure.
Les émissions sont nulles pour les filières hydroélectrique et nucléaire.
Les émissions sont nulles pour les filières hydroélectrique et nucléaire.
Les émissions de CO2 en phase d’exploitation sont minimes pour l'hydroélectricité et nulles pour la filière nucléaire.
La production d'électricité au moyen des filières hydroélectrique et nucléaire émet très peu de GES. Le Québec est donc la province qui émet le moins de GES parmi les provinces canadiennes. L'Alberta, quant à elle, présente le bilan le plus lourd puisqu’elle exploite des combustibles fossiles. En France, près de 80 % de l'électricité provient de centrales nucléaires, ce qui explique le rang de ce pays dans le classement. Pour sa part, la Chine émet peu de GES par habitant, mais la population y est d'environ 1,5 milliard d'habitants. Chaque semaine, au moins une centrale au charbon est mise en service dans ce pays.
On trouve les trois tarifs les plus bas dans les territoires (Québec, Manitoba et Colombie-Britannique) approvisionnés en hydroélectricité, soit là où sont situées les centrales de couleur bleue sur la carte. Ces centrales nécessitent peu de personnel en phase d’exploitation. De plus, le carburant est renouvelable et n’est pas exposé aux perturbations internationales (guerres, tremblements de terre, etc.).