Les grandes tendances du marché du travail en France Historique et Perspectives IUFM Université Rouen, le 12 juin 2013 mathieu.plane@ofce.sciences-po.fr.

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Les grandes tendances du marché du travail en France Historique et Perspectives IUFM Université Rouen, le 12 juin 2013 mathieu.plane@ofce.sciences-po.fr – 01 44 18 54 38

Plan de l’intervention 1. Les grandes tendances du marché du travail en France : - Mutation de l'emploi de l'industrie vers les services - Flexibilité et dualité du marché du travail - Problématique du taux d'emploi des jeunes et des seniors - Durée du travail, indemnisation du chômage et salaire minimum 2. Crise et marché du travail : état des lieux et perspectives : - Effets de la crise n’ont pas été absorbées : quels sont les secteurs les plus touchées - Les ajustements sur le marché du travail - Perspectives 2013-2014 : PIB, emploi, chômage (la crise n’est pas terminée…) - Quelle sortie de crise : une autre voie est-elle possible? mercredi 19 septembre 2018 2

dont services aux entreprises Emploi par branche (1980-2012) En millions 1980 2012 Évolution Agriculture 1,9 0,7 – 1,2 (- 61 %) Industrie 5,3 3,2 – 2,1 (- 40 %) Construction 2,0 1,8 – 0,1 (- 6 %) Services marchands 8,4 13,3 4,9 (+ 58 %) dont services aux entreprises 1,5 3,6 2,1 (+ 136 %) Services administrés 5,2 7,8 2,6 (+ 50 %) Ensemble 22,6 27,0 4,3 (+ 19 %) dont salariés 19,2 24,5 5,2 (+ 27 %) Source : INSEE mercredi 19 septembre 2018 3

Part des branches dans l’emploi total (en %) (1980-2011) Source : INSEE

3 explications à cette désindustrialisation L’impact du recours à l’externalisation de l’industrie auprès du secteur des services La recherche d’une plus grande efficacité par les entreprises s’est traduite par un recours croissant à l’externalisation (sur le territoire) d’une partie des activités industrielles vers le secteur des services aux entreprises (comptabilité, logistique, entretien, maintenance des locaux…).

3 explications à cette désindustrialisation Sources : Insee, calculs DG Trésor D’après le Ministère de l’économie, l’externalisation aurait concerné 480 000 emplois sur la période ou de façon équivalente 18 000 emplois en moyenne par an, soit près de 25 % des pertes d’emplois industriels mesurées annuellement. Le caractère artificiel de ces pertes d’emplois doit être souligné dans la mesure où il ne s’agit pas d’emplois détruits mais d’emplois transférés vers d’autres secteurs.

3 explications à cette désindustrialisation L’impact du recours à l’externalisation de l’industrie auprès du secteur des services La recherche d’une plus grande efficacité par les entreprises s’est traduite par un recours croissant à l’externalisation (sur le territoire) d’une partie des activités industrielles vers le secteur des services aux entreprises (comptabilité, logistique, entretien, maintenance des locaux…). L’impact de l’évolution de la structure de la demande et des gains de productivité sur l’emploi industriel Le progrès technique, et les gains de productivité, influent sur l’emploi industriel via deux canaux. les gains de productivité enregistrés dans l’industrie conduisent à réduire les besoins de main-d'œuvre dans ce secteur. les gains de productivité réalisés dans l’ensemble de l’économie entraînent une hausse du revenu des agents, qui se traduit, dans les économies développées, par une modification de la structure des dépenses des ménages au profit des services et au détriment des biens industriels.

Poids de l’industrie et des services dans la demande intérieure Modification de la répartition des effectifs salariés par taille d’entreprise Évolution de la productivité et de l’indice des prix du secteur industriel relativement au secteur des services Poids de l’industrie et des services dans la demande intérieure D’après le Ministère de l’économie, l’évolution de la structure de la demande et des gains de productivité expliquerait 550 000 pertes emplois industrielles, soit près de 30 % des pertes d’emplois industriels.

Modification de la répartition des effectifs salariés par taille d’entreprise L’ouverture aux échanges internationaux influe sur l’emploi industriel via de multiples canaux, qui rendent son impact difficile à évaluer. Deux méthodes ont été mises en œuvre par le Ministère de l’économie (Demmou (2010)). Source : DG Trésor sur la base des données Insee Note : La somme des trois effets est différente de 100 %, la décomposition effectuée ne prétendant ni à l’exhaustivité, ni à l’indépendance des effets pris en compte.

Modification de la répartition des effectifs salariés par taille d’entreprise Développement de la sous-traitance de services généraux par de nombreuses entreprises a engendré un changement de structure de l’emploi salarié par taille d’entreprise

Précarisation de l’emploi au cours des années 1990 Forte précarisation de l’emploi au cours des années 1990 avec la hausse de la part des emplois temporaires dans l’emploi. Cette montée en puissance des emplois temporaires dans l’économie se retrouve dans les autres pays européens

Précarisation de l’emploi et ajustement dans la crise Importance acquise par ce type d’emploi se traduit par un ajustement rapide de ces emplois en cas de crise ou de reprise Entre t1 2008 et t1 2009 : - 235 000 intérimaires sur les 387 000 emplois perdus Entre t3 2009 et t2 2011 : + 134 000 intérimaires sur les 157 000 emplois créés Entre t2 2011 et t1 2013 : -82 000 intérimaires sur les 145 000 emplois perdus Sources : INSEE, calculs auteur

La protection de l’emploi : l’indicateur synthétique de l’OCDE Source : Perspectives de l’emploi, OCDE

Précarisation de l’emploi et flexibilité Précarisation se traduit également par la hausse des CDD dans les intentions d’embauche mais aussi par le raccourcissement de la durée de ces contrats temporaires Au final, taux de rotation élevé de la main d’œuvre Part des CDD courts (<1 mois) dans les embauches Source : ACOSS

Précarisation de l’emploi et dualité du marché du travail Flexibilité du marché du travail porte essentiellement sur une catégorie de salariés Dualité du marché du travail avec d’un côté des salariés protégés (CDI) et de l’autre ceux enchaînant chômage et emplois précaires En revanche CDD fonctionne pour certains comme un tremplin vers un emploi stable : en moyenne 1/3 des salariés en CDD sont en CDI un an plus tard contre seulement 13 % pour les chômeurs. La population active occupée selon l'âge et le statut des emplois Sources : INSEE, calculs auteur

Taux d’emploi des 25-54 ans élevé France se distingue par un taux d’emploi des 25-54 ans supérieur aux autres pays européens Source : OCDE

Sous emploi des jeunes et des seniors Mais un taux d’emploi des jeunes et des seniors inférieur aux autres pays européens (tableau). Taux d’emploi des jeunes (15-24 ans) Taux d’emploi des seniors (55-64 ans) Source : OCDE

Sous-emploi des jeunes Parmi les jeunes actifs (moins de 25 ans), le taux de chômage était de 22,5 % en 2010 (soit 8,9 % des jeunes), contre 9,3 % pour l’ensemble de la population Plus d’ 1/3 de cet écart (13,2 points) s’explique par la recherche du premier emploi qui a lieu en moyenne à 21 ans. Taux de chômage au bout de 3 ans de vie active était de 18 %.

Sous-emploi des jeunes Situation différenciée des jeunes selon le niveau de qualification : difficulté des jeunes dans l’insertion dans l’emploi est en général d’autant plus grande que le niveau de diplôme est bas. Taux de chômage en fonction du diplôme et de la durée de sortie du système de formation Source : INSEE

Sous-emploi des séniors Dispositifs de préretraite et Dispenses de recherche d’emploi (DRE) utilisés pour gérer les mutations industrielles + Age légal de départ à la retraite relativement jeune (60 ans jusqu’en juillet 2011) Conséquence : âge moyen de retrait du travail en France (59,3 ans en 2008) plus faible que pour la moyenne européenne (61,5 ans). Chômage des séniors plus faible que la moyenne (6,9 % pour les 50 ans et plus) : retraits du marché du travail sont en général définitifs. Probabilité de retour à un emploi durable diminue avec l'âge : à caractéristiques comparables, un jeune de moins de 26 ans a 2,5 fois plus de chances de trouver un emploi durable qu'un demandeur d'emploi de 50 ans ou plus (car demande de salaire plus élevé et mobilité plus faible). Plus d’un chômeur sur deux de plus de 50 ans est un chômeur de longue durée. Nombre de jours au chômage avant sortie du chômage : 442 pour +de 50 ans contre 265 pour un 25-49 ans et 139 pour -25 ans. Suppression programmée des DRE + réforme des retraites (âge légal à 62 ans en 2017) a un impact sur le taux d’activité des séniors dès 2011 (mais aussi sur leur taux de chômage dans une environnement d’activité dégradée)

Séniors et jeunes sont les plus affectés par la hausse du chômage Part des + de 50 ans dans le chômage augmente fortement : hausse de 95 % des chômeurs de +50 ans depuis la mi-2008 (45 % pour les -25 ans et 42 % pour les 25-49 ans) Hausse de 130 % des chômeurs de longue durée de + 50 ans (88 % pour les -25 ans et 70 % pour les 25-49 ans). Part des chômeurs (DEFM) selon l’âge Sources : DARES, calculs auteur

Sous-emploi des séniors Dispositifs de préretraite et Dispenses de recherche d’emploi (DRE) utilisés pour gérer les mutations industrielles + Age légal de départ à la retraite relativement jeune (60 ans jusqu’en juillet 2011) Conséquence : âge moyen de retrait du travail en France (59,3 ans en 2008) plus faible que pour la moyenne européenne (61,5 ans). Chômage des séniors plus faible que la moyenne (6,9 % pour les 50 ans et plus) : retraits du marché du travail sont en général définitifs. Probabilité de retour à un emploi durable diminue avec l'âge : à caractéristiques comparables, un jeune de moins de 26 ans a 2,5 fois plus de chances de trouver un emploi durable qu'un demandeur d'emploi de 50 ans ou plus (car demande de salaire plus élevé et mobilité plus faible). Plus d’un chômeur sur deux de plus de 50 ans est un chômeur de longue durée. Nombre de jours au chômage avant sortie du chômage : 442 pour +de 50 ans contre 265 pour un 25-49 ans et 139 pour -25 ans. Suppression programmée des DRE + réforme des retraites (âge légal à 62 ans en 2017) a un impact sur le taux d’activité des séniors dès 2011 (mais aussi sur leur taux de chômage dans une environnement d’activité dégradée) Plein-emploi et baisse du chômage structurel : pré requis essentiels pour réussir la hausse du taux d’emploi des séniors. Exemples de la Finlande et de la Suède montrent l’importance d’une mobilisation au niveau des entreprises, les partenaires sociaux fixant ensemble une stratégie d’aménagement des carrières, des conditions de travail et de formation.

Les français travaillent-ils moins que les autres ? Singularité de la France n’est pas la durée du travail en emploi (durée annuelle moyenne d’un salarié équivalent à celle de la moyenne européenne et supérieure à celle de l’Allemagne) mais le temps de travail tout au long de la vie active Source : OCDE

L’impact de l’indemnisation chômage sur l’emploi Cet impact est ambigu : 1- d’un côté, l’octroi d’indemnisation importante pendant une longue période n’incite pas le chômeur à reprendre rapidement un emploi et perturbe alors le fonctionnement du marché du travail. 2- de l’autre, en permettant aux demandeurs d’emploi de disposer de plus de temps et de moyen, elle favorise la stabilité de l’activité -en lissant la consommation après licenciement, l’emploi et la productivité. Prix Nobel 2010 d’économie Diamond, Mortensen, Pissarides

Salaire minimum, mensuel brut En euros En PPA 1999 2004 2009 Luxembourg 1162 1403 1642 1413 Ireland 1073 1462 1153 Pays-Bas 1064 1265 1382 1336 Belgique 1074 1186 1388 1254 France 1036 1113 1321 1189 Royaume-Uni 866 1084 1010 1154 Etats-Unis 762 727 844 961 Espagne 416 537 728 760 Source : Eurostat Les résultats des études économétriques tentant de mesurer l’incidence du salaire minimum sur l’emploi ne sont pas tranchés.

Les stigmates du premier choc ne sont pas résorbés… Dans (quasiment) tous les pays de la zone euro, situation des agents économiques plus dégradée qu’avant crise (t1 2008) : - PIB par tête inférieur (révélant un déficit d’activité historique) ; - Taux de chômage plus élevé ; - Déficits et dettes publics supérieurs; - Taux de marge des entreprises plus bas. Outputgap (en % PIB potentiel) Source : OCDE

Ajustement du marché du travail au cours de la crise (2008T1-2012T4) Des ajustements sur le marché du travail différents selon les pays à la fois en terme d’intensité et de répartition de cet ajustement entre taux de chômage, taux d’activité et durée du travail

Variation de l’emploi au cous de la crise (en milliers) Contraction de l’activité a entraîné des destructions massives d’emploi : près de 500 000 depuis le début de la crise (entre 2ème trimestre 2008 et 1er trimestre 2013). Secteur industriel : première victime de la crise (458 000 emplois perdus). Source : INSEE

Forte hausse du chômage, notamment de longue durée Forte hausse du chômage depuis le début de la crise : 1,74 million de demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM) en cat. A,B,C depuis le début de la mi-2008 (dont 1,1 million en cat. A) Forte augmentation du chômage de longue durée : environ 840 000 chômeurs de plus d’un an depuis la mi-2008. Source : Pole Emploi

Les DEFM selon les catégorie Source : Pôle Emploi

Les frontières du marché du travail Les cercles du marché du travail (Des frontières perméables entre les différentes catégories) Personnes en temps partiel volontaire au T4 2012: 3,213 millions (dont 84 % des femmes) Personnes en situation de sous-emploi au T4 2012: 1,375 millions (dont 71 % des femmes) Personnes à temps partiel souhaitant plus travailler (dont chômage technique : 96 000) Halo du chômage au T4 2012: 835 000 personnes Personnes classées inactives souhaitant travailler (mais non immédiatement disponible ou pas de recherche active)

Une récession ? Le chômage augmente… Sources : Eurostat, chômage au sens du BIT

Une continuation de la récession liée à la rigueur, le sérieux, les efforts, l’austérité Impulsion budgétaire   En points de PIB 2010 2011 2012 2013(p) 2014(p) Cumul 11-12 Cumul 11-14 Allemagne 1.4 -1.4 -1 0.1 -2.4 -2.3 Autriche 0.7 -1.5 -0.3 -0.6 -1.8 -2.7 Belgique -0.1 -0.5 -3.0 Espagne -3.4 -2 -1.1 -4.9 -8.0 Finlande 1.3 -0.9 -0.8 -0.7 France -1.9 -1.3 -3.2 -5.8 Grèce -7.6 -5.5 -3.9 -2.1 -9.4 -15.4 Irlande -4.2 -3.5 -7.2 Italie -0.2 -3.1 -3.3 -5.4 Pays-Bas -0.4 -1.7 -4.4 Portugal -3.7 -3 -6.7 -10.7 Zone euro 11* -4.8 Etats-Unis -1.6 -2.0 -5.2 Royaume-Uni -2.2 -6.3 Japon 0.5 0.2 0.6 1.9 0.8 *Hors Chypre, Luxembourg, Malte, Slovaquie, Slovénie et Estonie. Sources : comptabilités nationales, calculs et prévision avril 2013.

La restriction des uns ajoute à la restriction des autres En moyenne l’impact extérieur est de l’ordre de 50% à l’intérieur de la zone euro avec des grandes différences entre pays Au Japon l’impulsion n’est pas négative et aux Etats-Unis l’exposition à la rigueur des partenaires commerciaux moindre Décomposition de l’impact des politiques budgétaires sur la croissance en 2013 effet direct via demande adressée Total France -1.8 -0.8 -2.6 Allemagne 0.0 -0.9 Italie -1.2 -0.7 -1.9 Espagne -3.3 Royaume-Uni -1.0 -0.6 -1.6 Etats-Unis -0.2 Japon 0.9 -0.3 0.6

La zone euro s’enfonce… Taux de croissance annuel du PIB, en % pondération 2012 2013 2014 Zone euro 15,5 -0,5 -0,4 0,9 Allemagne 4,2 0,4 1,5 France 3,1 0,0 -0,2 0,6 Italie 2,6 -2,4 -1,5 0,3 Espagne 2,0 -1,4 -1,2 Pays-Bas 1,0 -1,0 -0,7 0,7 Belgique 1,3 Finlande 0,5 -0,1 1,1 Autriche 0,8 Portugal -3,2 -2,5 0,1 Grèce -6,3 -6,0 -2,0 Irlande Sources : comptabilités nationales, prévision OFCE avril 2013

Impulsion et écart de production 2011-2012

Impulsion et écart de production 2011-2013 Sources : comptabilités nationales, calcul et prévisions OFCE, octobre 2012

Impulsion et écart de production 2011-2014

Variation solde structurel primaire et taux de chômage 2010-2013

Quelle vitesse de fermeture de l’output gap

La crise n’est par terminée Perspectives d’activité 2013 Rythme… … annuel   2013 2014 Reprise spontanée du PIB (en %) 2,6 Prix du pétrole -0,2 0,0 Impact budgétaire -1,8 -1,4 Environnement extérieur -0,8 -0,6 Prévisions de croissance (en %) 0,6 Source : OFCE, emod.fr

Prévisions trimestrielles pour l’économie française   Taux de croissance trimestriels en % Taux de croissance annuels en % 2012 2013 2014 t1 t2 t3 t4 PIB -0.1 0.2 -0.3 0.0 -0.2 0.6 Importations 1.6 -1.2 0.3 0.4 0.5 0.1 1.7 Conso. Ménages 0.8 Conso. des APU 1.4 1.2 FBCF totale, dont : -1.0 -0.4 -0.8 -0.7 -1.9 -0.5 Sociétés non financières -1.6 -0.6 -2.2 Sociétés financières 1.0 4.5 0.9 Ménages -0.9 APU -2.8 ISBLSM 1.3 Exportations 2.5 2.6 Contribution Dem. int. hors stocks Variations de stocks Solde extérieur 0.7 Sources : INSEE, prévisions OFCE, emod.fr

Cycle de productivité En écart à la tendance de long terme

Evolution du marché du travail en France   2009 2010 2011 2012 2013* 2014* Population active observée 198 14 178 196 90 96 Emploi total -333 97 130 -91 -134 -88 - Emplois marchands -363 67 146 -71 -152 -113 Contrats de génération - 21 CICE 23 69 - Emplois aidés non marchands 38 44 -74 3 45 Emplois d’avenir 87 56 - Autres emplois -8 -14 58 -26 -20 Chômage au sens du BIT 531 -83 48 266 226 187 Taux de chômage 9,6 9.3 9.4 10.2 11.0 11.6 Variations annuelles, en fin d’année (en milliers) * Prévisions OFCE Source : OFCE, emod.fr

Emplois aidés dans le secteur non marchand En milliers Sources : DARES, prévisions OFCE

Evolution du marché du travail en France   2009 2010 2011 2012 2013* 2014* Population active observée 198 14 178 196 90 96 Emploi total -333 97 130 -91 -134 -88 - Emplois marchands -363 67 146 -71 -152 -113 Contrats de génération - 21 CICE 23 69 - Emplois aidés non marchands 38 44 -74 3 45 Emplois d’avenir 87 56 - Autres emplois -8 -14 58 -26 -20 Chômage au sens du BIT 531 -83 48 266 226 187 Taux de chômage 9,6 9.3 9.4 10.2 11.0 11.6 Variations annuelles, en fin d’année (en milliers) * Prévisions OFCE Source : OFCE, emod.fr

Principaux agrégats des finances publiques En points de PIB 2010 2011 2012 2013* 2014* Solde public au sens de Maastricht -7.1 -5.3 -4.8 -3.9 -3.0 Dépenses Publiques (DP) 56.6 55.9 57.3 56.7 Taux de croissance des DP (en volume) 1.3 0.7 -0.3 Prélèvements obligatoires 42.5 43.7 44.9 46.3 46.7 Dette publique (au sens de Maastricht) 82.4 85.8 90.2 93.3 94.8 En points de PIB Sources : INSEE, prévisions OFCE 2013 et 2014, emod.fr

Emploi marchand (en milliers) Les risques En % 2012 2013* 2014* Scénario central PIB 0,0 -0,2 0,6 Solde des APU (en point de PIB) -4,8 -3,9 -3,0 Taux de chômage (fin d’année) 10,2 11,0 11,6 Emploi marchand (en variation, milliers, fin d’année) -71 -152 -113 Scénario où la France respecte son engagement de 2,3 % de déficit en 2014   -0,8 -2,3 Taux de chômage 12,3 Emploi marchand (en milliers) en variation -337 en écart au scénario central -224 Scénario de politiques d’austérités de 0,5 pt de PIB en France en 2014 1,4 -3,5 11,1 73 186 Scénario de politiques d’austérités de 0,5 pt de PIB en zone euro en 2014 1,6 -3,4 10,9 119 232

Sortie de crise : une autre voie est-elle possible ? Les multiplicateurs élevés font que la consolidation pèse lourdement sur l’activité Pas de croissance, hausse du chômage, baisse du déficit décevante au regard de l’effort fourni La prolongation d’un chômage élevé (ou son augmentation)=catastrophe Enclenche une déflation salariale dans là où la situation est la plus grave Gains de compétitivité mais… Perte de pouvoir d’achat, inégalités en hausse, alimentera la tension politique Niveaux élevés de dettes privées : la déflation va les accroître (en termes réel), nouveaux défauts, donc moins d’activité, plus de dette publique Perte à moyen terme de « capital humain » Pèsera sur les inégalités, Le potentiel de croissance et donc induit à terme un effort plus important Tensions politiques, tensions sur l’euro

Chute de la confiance dans l’UE

Sortie de crise : une autre voie est-elle possible ? L’effort a été considérable, il faut en « rester » là de façon à renouer avec la croissance Arrêter l’austérité budgétaire sans fin : engagement sur la stabilité à moyen terme (« sérieux budgétaire »), question ouverte des institutions Retour spontané des économies vers leur PIB potentiel : croissance « dynamique » de sortie de crise Réduction de l’outputgap permet de diminuer la taille des multiplicateurs Le risque est sur les pays « en difficulté » Espagne, Italie, Portugal L’OMT doit leur apporter la réduction significative des primes souveraines Dans le cadre du traité -0.5 point de PIB d’impulsion budgétaire à partir de maintenant, maximum objectif de réduction de la dette à 60% du PIB en 2032

Sortie de crise : une autre voie est-elle possible ?