photographié par Yann Arthus Bertrand Papesquall présente L'Antarctique photographié par Yann Arthus Bertrand Automatique et Musical
L’Antarctique, est une immense terre gelée, grande comme une fois et demie l’Europe, et recouverte de la plus grande calotte glaciaire du monde. La chape glacée est si épaisse et si étendue qu’elle couvre 98 % du continent et emprisonne à elle seule 70 % de l’eau douce de la planète. A cause de son isolement climatique, l’Antarctique s’est recouvert d’une châpe de glace de 33 millions de kilomètres cubes, épaisse par endroit de 4 700 mètres. Le poids de la glace est si élevé que le continent se trouve partiellement sous le niveau de la mer. Cette carapace glacée est - avec l’océan Austral et ses masses d’eau qui coulent jusque dans l’hémisphère nord - le plus important système de contrôle du climat de notre planète. L’Antarctique est une terre de paradoxes : aucune autre terre ne dispose d’autant d’eau douce (70 % des réserves de la planète) mais gelée, elle est totalement indisponible, ce qui fait de ce continent le désert le plus aride du monde.
Glace sculptée par le vent au sommet du Mont Discovery, Antarctique (pôle sud) Au sommet de ce volcan éteint (2 681 m), la neige et la glace sont sculptées par les vents catabatiques qui soufflent à travers les montagnes Transantarctiques. Très froids, extrêmement violents, ces vents prennent naissance au sommet de la calotte glaciaire, et acquièrent leur vitesse (jusqu’à plus de 300 km/h) en descendant la pente jusqu’aux côtes.
Massif du Gongola Ridge et glacier Mac Kay, Vallées sèches
Les vents catabatiques, qui soufflent depuis le sommet de la calotte glaciaire situé au cœur du continent, sont si froids et si violents (jusqu’à 320 km/h) que la neige ne peut s’accumuler. La roche mise à nu, est sculptée en certains endroits sous la force des milliards de cristaux de glace que contiennent ces vents. Ventifacts, chaîne des vallées sèches, près de la station scientifique américaine de McMurdo, cette chaîne est une des rares terres déglacées de l’Antarctique.
Banquise de Ross, et Mont Érebus, golfe de Mac Murdo Banquise de Ross, et Mont Érebus, golfe de Mac Murdo. C’est à partir des trois grandes banquises de la côte antarctique – grande barrière de Ross, Filchner et Amery- que se forment la plupart des icebergs de l’Océan Austral. Formés de glace continentale issue de la descente de la calotte glaciaire vers la mer, ils s’élèvent de 30 m à 40 m au-dessus de la surface tandis que leur profondeur dépasse souvent 300 m. Arrivés dans l’océan, ils sont peu à peu grignotés par l’eau de mer. Si certains icebergs ne mesurent que quelques mètres de long, les plus grands peuvent atteindre des tailles gigantesques. Le 17 mars 2000, le plus grand iceberg jamais observé, long de 295 km, s’est détaché de la barrière de Ross, près de Mac Murdo. En 2005, bien que fractionné en deux parties, il bloquait toujours le golfe. Les conséquences pour l’environnement antarctique et pour les populations des bases scientifiques de la région sont importantes : la banquise, désormais protégée des vents ne se disloque plus à cet endroit tandis que les manchots empereurs et Adélie, qui élèvent les petits sur les côtes n’ont plus accès à la mer où se trouve leur nourriture.
Icebergs au large de la terre Adélie
Base américaine de McMurdo, Île de Ross
Clichés Divers
pour une nouvelle aventure A bientôt pour une nouvelle aventure avec Y. A. B Musique d’Eric Saulnier : Illuminescence