Jean Ferrat Le malheur d’aimer Par Nanou et Stan
Que sais-tu des plus simples choses Les jours sont des soleils grimés De quoi la nuit rêvent les roses Tous les feux s'en vont en fumée Que sais-tu du malheur d'aimer
Je t'ai cherchée au bout des chambres Où la lampe était allumée Nos pas n'y sonnaient pas ensemble Ni nos bras sur nous refermés Que sais-tu du malheur d'aimer
Je t'ai cherchée à la fenêtre Les parcs en vain sont parfumés Où peux-tu où peux-tu bien être A quoi bon vivre au mois de mai Que sais-tu du malheur d'aimer
Que sais-tu de la longue attente Et ne vivre qu'à te nommer Dieu toujours même et différente Et de toi moi seul à blâmer Que sais-tu du malheur d'aimer
Que je m'oublie et je demeure Comme le rameur sans ramer Sais-tu ce qu'il est long qu'on meure A s'écouter se consumer Connais-tu le malheur d'aimer
Jean Tenenbaum, dit Jean Ferrat, né le 26 décembre 1930 à Vaucresson (Seine-et-Oise) et mort le 13 mars 2010 à Aubenas (Ardèche), est un auteur-compositeur-interprète français. Auteur de chansons à texte, il alterne durant sa carrière, chansons sentimentales, poétiques et engagées et a souvent maille à partir avec la censure. Reconnu pour son talent de mélodiste, il met en musique et popularise nombre de poèmes de Louis Aragon. Fidèle, sa vie durant, à ses idéaux communistes, il n'en conserve pas moins sa liberté vis à vis du parti communiste français, n'hésitant pas à s'en démarquer sur différents sujets. Bien que peu présent dans les médias et malgré son retrait de la scène à quarante-deux ans, cet ardent défenseur de la chanson française connaît un grand succès critique et populaire. Apprécié d'un large public, Jean Ferrat est considéré, à l'instar de Ferré, Brassens et Brel, comme l'un des grands de la chanson française. Par Nanou et Stan07/06/2018