Tu avais cinquante-huit ans quand tu es devenu pape. Pour manifester ta volonté de poursuivre l’œuvre de tes deux prédécesseurs, tu as pris le nom de Jean et celui de Paul.
Tu étais un pape jeune. Ton regard était perçant, ta parole était forte, claire, assurée.
Tu nous as exhortés à ne pas avoir peur : de laisser le Christ venir en nous, de vivre à la lumière de son Évangile, ne pas avoir peur de proclamer son nom.
Prie aujourd’hui avec nous pour que nous vivions dans la vérité de l’Évangile et que nous ayons le courage et l’audace de témoigner Dieu partout, en tout temps et jusque dans les heures d’épreuves.
Quand tu es devenu pape, tu avais soixante-dix-sept ans. Tu as pris le nom de Jean, et cela nous a surpris.
Nos attentes à ton égard étaient modestes. Mais tu as laissé le souffle venir sur toi et, nous invitant à faire la sourde oreille aux propos des prophètes de malheur, tu as annoncé la tenue d’un Concile.
En te voyant nous regarder, en t’entendant nous parler, en admirant ta bonhomie, nous étions assurés d’être tous aimés de toi.
Prie aujourd’hui avec nous pour que le Souffle qui a fait merveille en toi le fasse maintenant au sein de cette Église que tu as tant aimée et que nous aimons aussi.
Vous tous qui avez la chance inestimable de croire, et vous aussi, que le doute tourmente, n’ayez pas peur d’accueillir le Christ et d’accepter sa puissance. N’ayez pas peur, ouvrez, mieux, ouvrez toutes grandes les portes au Christ, à sa puissance salvatrice. Ouvrez les confins des états, les systèmes économiques et politiques, n’ayez pas peur ! Je vous prie, je vous implore avec humilité et confiance, permettez au Christ de parler à l’homme; Lui seul a les paroles de Vie, oui, de Vie éternelle !
Chers fils, j’entends vos voix. La mienne est une seule voix, mais c’est la voix du monde entier. Ici, tout le monde est représenté. On dirait que même la lune s’est hâtée ce soir de regarder ce spectacle; observez-la en haut ! Ma personne ne compte pas, c’est un frère qui vous parle; il est devenu père de par la volonté de Notre Seigneur, mais la paternité avec la fraternité sont toutes deux une grâce de Dieu. Faisons honneur aux impressions de ce soir; qu’elles soient toujours nos sentiments, comme nous les exprimons maintenant devant le ciel et devant la terre : foi, espérance, charité, amour de Dieu, amour des frères. Ensuite, tous ensemble, ainsi aidés, dans la sainte paix du Seigneur, faisons le bien. En rentrant chez-vous, vous trouverez les enfants. Donnez une caresse à vos enfants et dites-leur que c’est la caresse du Pape. Vous trouverez des larmes à essuyer, dites une bonne parole : le Pape est avec nous, spécialement aux heures de la tristesse et de l’amertume.
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