DÉTENTION À CÉSARÉE Leçon 12 pour le 22 septembre 2018

« Paul répondit : « Qu'il faille peu ou beaucoup de temps, je prie Dieu que non seulement toi, mais encore vous tous qui m'écoutez aujourd'hui, vous deveniez tels que je suis, à l'exception de ces chaînes ! » (Actes 26.29, Bible français courant) Étude de la semaine : Actes 24 ; Actes 25 ; Actes 26 ; 1 Corinthiens 1.23.

Isolé à Césarée pour sa propre sécurité, Paul était sous la juridiction des Romains. Tous ceux qui l'ont interrogé ont conclu qu'il n'avait rien fait d'illégal. Malgré cela, Paul a dû faire appel à César pour éviter de tomber entre les mains des Juifs. Défense devant Félix. Actes 24 Accusation et défense Défense devant Festus. Actes 25. 1-12 Problèmes politiques Défense devant Agrippa. Actes 25.13-26 et 32 Le roi Agrippa et Bérénice Discours de Paul La réponse d'Agrippa

Objectifs : (Guide d’étude de la Bible, coin du moniteur, p.158) Savoir : Se rendre compte que parfois, le fait de partager l’évangile implique une défense verbale. Ressentir : Ressentir la responsabilité de partager l’évangile de toutes les manières possibles. Agir : Partager l’évangile dans des contextes variés, faisant usage d’une défense logique et du témoignage. Objectifs : (Guide d’étude de la Bible, coin du moniteur, p.158) « Le transfert de Paul à Césarée marqua le début d’un emprisonnement dans cette ville (Actes 24.27), plus précisément dans le prétoire d’Hérode (Actes 23.35), qui était la résidence officielle du gouverneur romain. Durant ces années, il fut reçu plusieurs fois par deux gouverneurs romains (Félix et Festus) et un roi (Agrippa II), accomplissant ainsi davantage le ministère que Dieu lui avait donné (Actes 9.15). Dans toutes ces entrevues, Paul clama toujours son innocence. […] Ces audiences, cependant, lui donnèrent des occasions de témoigner de Jésus et du grand espoir qui se trouve dans la promesse de la résurrection. » (Guide d’étude de la Bible, p. 80.)

ACCUSATION ET DEFENSE « Cependant, je reconnais ceci devant toi (Félix) : je suis engagé sur le chemin nouveau qu'ils disent être faux ; mais je sers le Dieu de nos ancêtres et je crois à tout ce qui est écrit dans les livres de la Loi et des Prophètes. » (Actes 24.14, Bible français courant) Le grand prêtre Ananias a engagé un avocat, Tertullus (avocat professionnel), pour présenter les accusations à Félix : Paul fomentait les séditions parmi les Juifs. [NON] Paul c’était le chef de bande des Nazaréens. [OUI] Il avait essayé de profaner le Temple. [NON] Paul n'accepta que la deuxième "accusation" (le christianisme n'était pas illégal à cette époque). Il a indiqué qu'il était accusé d'accepter la résurrection de Jésus et que son seul crime était d'essayer de vivre pieusement devant Dieu et devant les hommes. Félix, un homme au caractère douteux, a décidé de reporter l'affaire et d'essayer d'obtenir un pot-de-vin de la part de Paul.

« Cependant, je reconnais ceci devant toi (Félix) : je suis engagé sur le chemin nouveau qu'ils disent être faux ; mais je sers le Dieu de nos ancêtres et je crois à tout ce qui est écrit dans les livres de la Loi et des Prophètes. » (Actes 24.14, Bible français courant) Le grand prêtre Ananias a engagé un avocat, Tertullus (avocat professionnel), pour présenter les accusations à Félix : « C’est le seul procès des Actes dans lequel les accusateurs ont recours aux services d’un avocat. Dans son discours, Tertullus tenta une stratégie intéressante pour gagner la faveur du gouverneur. Il était tout simplement faux que, sous Félix, les Juifs avaient connu une longue période de paix. En fait, aucun autre gouverneur n’avait été plus répressif et violent, et cette répression donna lieu à une immense hostilité des Juifs vis-à-vis du joug romain. » (Guide d’étude de la Bible, p. 81.)

PROBLÈMES POLITIQUES « Festus qui voulait plaire aux Juifs, demanda alors à Paul : « Veux-tu te rendre à Jérusalem pour y être jugé devant moi au sujet de cette affaire ? » (Actes 25.9, Bible français courant) Lorsque Festus a remplacé Félix comme gouverneur de Judée (60 après JC), les Juifs ont de nouveau tenté d'amener Paul à Jérusalem pour le tuer en chemin. Face au refus de Festus, les Juifs se sont rendus à Césarée pour répéter les accusations « qu'ils ne pouvaient pas prouver ». La défense de Paul était simple : « Je n'ai commis aucune faute, ni contre la loi des Juifs ni contre le temple ni contre l'empereur. » Dans une tentative politique de se faire connaître des Juifs, Festus offrit à Paul un jugement juif. Devant cette option, Paul a fait appel à la cour romaine la plus juste : à César (Néron !).

« Deux points supplémentaires soulevés par Paul furent dévastateurs pour l’accusation : (1) l’absence de témoins d’Asie (Actes 24.18,19), ce qui rendait potentiellement le procès non valable, (2) le fait que les Juifs sur place ne pouvaient parler que de l’audience de Paul devant le sanhédrin la semaine précédente (Actes 24.20), et ainsi, ils n’avaient aucune raison de l’accuser, mis à part sa croyance en la résurrection des morts (comparez avec Actes 23.6). » « Félix comprit tout de suite le poids des arguments de Paul, parce qu’il était quelque peu familier du christianisme, sans doute grâce à sa femme Drusille, qui était juive. Le fait est qu’il décida d’ajourner le procès jusqu’à nouvel ordre (Actes 24.22). La réaction de Félix (Actes 24.24-27) révèle beaucoup de choses sur son caractère : il remettait tout à plus tard, on pouvait le soudoyer, et c’était un opportuniste. Avec quelqu’un comme Félix, Paul avait peu de chances de bénéficier d’une audience équitable. » (Guide d’étude de la Bible, p. 81.)

LE ROI AGRIPPA ET BÉRÉNICE « Le lendemain donc, Agrippa et Bérénice vinrent en cortège solennel et entrèrent dans la salle d'audience avec les chefs militaires et les notables de la ville. Sur un ordre de Festus, Paul fut amené. » (Actes 25.23) Pour Festus, croire en la résurrection de Jésus était de la folie, mais pas un crime. Quelle accusation allait-il transmettre à Néron à propos de Paul? Lorsque Hérode Agrippa II et Bérénice sont arrivés, Festus leur a demandé de le conseiller dans cette affaire. La grande pompe avec laquelle ils entraient dans la cour cachait la relation turbulente de la famille Hérodienne avec Jésus, que Paul prêchait, et ses disciples. Son arrière-grand-père avait essayé de tuer Jésus en tant qu'enfant. Son grand-oncle avait tué Jean-Baptiste et jugé Jésus. Son père avait tué l'apôtre Jacques.

Lisez Actes 25.23-27. Comment Luc décrit-il Paul devant Agrippa et Bérénice ? « Or, Paul, toujours enchaîné, apparut devant l’assemblée. Quel contraste nous offre ce tableau ! Agrippa et Bérénice possédaient la puissance et la grandeur, ce qui leur valait tous les honneurs. Mais ils étaient dépourvus des qualités morales que, seules, Dieu apprécie. Ils transgressaient sa loi par leur dépravation de coeur et de mœurs ; leur manière d’agir était une abomination aux yeux de Dieu. » (Ellen G. White, Conquérants pacifiques, p. 384.) Dans sa description du cas de Paul, Festus révéla sa surprise, les accusations n’étant pas liées à un quelconque crime capital, politique ou criminel. Elles concernaient plutôt des questions liées à la religion juive, en particulier un certain Jésus, « mort et que Paul prétendait vivant » (Actes 25.19). Paul avait déjà déclaré devant le sanhédrin qu’il était jugé à cause de sa foi en la résurrection de Jésus, et à présent, Festus disait clairement que c’était bien le véritable enjeu. » (Guide d’étude de la Bible, p. 83.)

LE DISCOURS DE PAUL « Je m'estime heureux, roi Agrippa, d'avoir aujourd'hui à présenter ma défense devant toi au sujet de toutes les accusations que les Juifs portent contre moi » (Actes 26.2) Paul savait qu'Agrippa pouvait parfaitement comprendre sa défense : porteur d'une double identité, juive et romaine, il connaissait bien toutes les coutumes et questions liées à la religion juive. Le discours de Paul n'était pas seulement une défense, mais aussi un témoignage et un appel. Il a raconté son zèle pharisaïque et sa persécution de l'église chrétienne (v. 4-11). Il a raconté sa conversion et la mission que Jésus lui a confiée (versets 12-18). Enfin, il a nié avoir violé la loi juive et présenté le Messie (v. 19-23).

(Guide d’étude de la Bible, coin du moniteur, p. 161.) « Je m'estime heureux, roi Agrippa, d'avoir aujourd'hui à présenter ma défense devant toi au sujet de toutes les accusations que les Juifs portent contre moi » (Actes 26.2) « Paul est ravi de l’opportunité de partager l’évangile avec Agrippa, sachant qu’il est un croyant aux prophètes de l’Ancien Testament. C’est la défense la plus longue de Paul à Césarée ; une fois de plus, il partage son témoignage comme il l’avait fait à Jérusalem. […] Il relie le christianisme à ses racines juives et à l’espérance de la résurrection, telle qu’exprimée en Jésus. Paul utilise des termes tels que « nous » et « nos » pour connecter Agrippa à la vérité et il termine alors sa défense avec un appel à Agrippa d’accepter Jésus comme l’accomplissement de la prophétie de l’Ancien Testament. » (Guide d’étude de la Bible, coin du moniteur, p. 161.)

Quelle est la réponse d’Agrippa à l’appel de Paul de le croire ? LA REPONSE D’AGRIPPA Interrompu par Festus, Paul fit directement appel à la conscience du roi Agrippa. La préoccupation de l'apôtre n'était pas maintenant d'être libéré de ses chaînes physiques, mais de libérer ses auditeurs des chaînes qui les ont faits prisonniers du péché. Le zèle missionnaire de Paul l'emportait largement sur son souci de sa propre sécurité. Vanité ? Fierté ? Peur de perdre sa position ? Presque ! ... et pourtant totalement perdu. Ne laissez rien vous empêcher de donner votre vie complètement à Jésus! Quelle est la réponse d’Agrippa à l’appel de Paul de le croire ? « Roi Agrippa, crois-tu à ce qu'ont annoncé les prophètes ? Je sais que tu y crois ! » Agrippa dit à Paul : « Penses-tu faire de moi un chrétien en si peu de temps ? » Paul répondit : « Qu'il faille peu ou beaucoup de temps, je prie Dieu que non seulement toi, mais encore vous tous qui m'écoutez aujourd'hui, vous deveniez tels que je suis, à l'exception de ces chaînes ! » (Actes 26.27-29, Bible français courant)

(E. G. White, Conquérants Pacifiques, ch. 45, p.346) « L’épreuve de Paul est pour nous riche d’enseignements ; elle nous montre comment Dieu agit. Le Seigneur peut faire éclater la victoire dans ce qui semble être pour nous la déroute et la défaite. Nous sommes tentés d’oublier Dieu, de regarder aux choses visibles, au lieu de regarder avec les yeux de la foi aux choses invisibles. Lorsque le malheur et la calamité fondent sur nous, nous sommes prêts à accuser Dieu de nous délaisser ou de nous traiter avec cruauté. S’il juge bon de se passer, dans une certaine mesure, de nos services, nous nous lamentons, sans penser qu’il peut ainsi travailler pour notre bien. Nous avons besoin d’apprendre que l’épreuve fait partie du vaste dessein de Dieu, et que sous la verge de l’affliction, le chrétien est parfois plus utile au Maître que lorsqu’il travaille pour lui. »

« En effet, si, avec ta bouche, tu reconnais en Jésus le Seigneur, et si, avec ton cœur, tu crois que Dieu l'a réveillé d'entre les morts, tu seras sauvé. » (Romains 10.9-10) « La résurrection du Christ est la clef de voûte de l’évangile face à laquelle tout le monde doit se positionner. Comme Festus et Agrippa, le Christ nous interpelle aussi à quitter le terrain de la simple conviction (« j’ai compris ») pour oser le saut de la foi. Dans quels domaines de ma vie ai-je concrètement besoin de la lumière de la résurrection du Christ ? » JE PRIE (2018, 22 septembre | Les Actes des Apôtres, n° 12 | www.adventiste.org/bible)