LE QUÉBEC : UNE COLONIE BRITANNIQUE CHAPITRE 6 LE QUÉBEC : UNE COLONIE BRITANNIQUE

Gouvernement militaire Après la conquête, on connaît 3 années de régime militaire où on tolère la façon de vivre des Français.

TRAITÉ DE PARIS 1763 La France cède officiellement la Nouvelle-France à l’Angleterre. Elle garde les Antilles ainsi que St-Pierre et Miquelon. Plusieurs Français sont heureux de cette situation

En tant que nouveau propriétaire, l’Angleterre émet ses règlements qui deviendront notre première constitution.

1) LA PROCLAMATION ROYALE 1763 But premier: angliciser les Canadiens et en faire des protestants. Création de la Province of Quebec. Diminution du territoire : rectangle sur deux rives de la vallée du Saint-Laurent.

Politique : un gouverneur nommé par le roi. Le gouverneur nomme un conseil pour le seconder. La chambre d’assemblée doit être élue par le peuple ( mais on préfère attendre l’anglicisation de la population pour cela).

Obligation de prêter le Serment du Test (renoncer à la religion catholique) pour ceux qui veulent occuper des postes comme fonctionnaire, membre du Conseil ou être de l’assemblée. Anglicisation des Canadiens Non-reconnaissance de l’autorité du pape : on favorise l’établissement de la religion protestante

Pour les Amérindiens Droit de chasse sur le territoire du Québec sauf les seigneuries

Murray sera le premier gouverneur nommé par l’Angleterre. Il doit éviter les frictions.

Difficultés d’application de la Proclamation royale : Il y a plus de Français que d’Anglais (95% de la population est française). On ne peut appliquer la Proclamation royale car la population pourrait se soulever.

On se montre conciliant face aux Français : Murray et ensuite Carleton, les deux premiers gouverneurs, vont tolérer les lois civiles françaises, la religion catholique, le régime seigneurial Ils vont retarder la mise en place de la chambre d’assemblée élue, mais vont nommer un Conseil sympathique aux francophones. Les gouverneurs méprisent les marchands et ils ne veulent pas endosser leurs idées rigides. Murray n’exigera pas le Serment du Test. De plus, les gouverneurs craignent la révolte dans les Treize colonies et veulent s’assurer l’appui des Canadiens.

Carleton succédera à Murray comme gouverneur. Il adoptera la même attitude que Murray.

PARLEMENTARISME BRITANNIQUE ET GOUVERNEMENT DES COLONIES Depuis 1707, en Angleterre, on a une monarchie constitutionnelle : principe de base : partage du pouvoir entre la monarchie et une assemblée élue par une partie de la population (hommes riches). Dans les colonies : petits parlements avec autonomie locale Londres contrôle les affaires communes à l’Empire.

Dans la Province of Quebec : on retarde l’élection d’une chambre d’assemblée tant que l’anglicisation ne sera pas importante. On se montre conciliant avec les Canadiens.

2)L’ACTE DE QUÉBEC Agrandissement du territoire : . Grands-Lacs et Labrador . Ohio réservé aux Amérindiens. Abolition du Serment du Test. Inclusion des Canadiens dans le Conseil législatif. Reconnaissance des lois civiles françaises. Droit pour les prêtres de recevoir la dîme. Reconnaissance du système seigneurial.

Les réactions à l’Acte de Québec : Les marchands anglais : la défaite est amère . pas de chambre d’assemblée . territoires de chasse aux francophones. Clergé : ravi car sa survie est assurée. Seigneurs : leurs pouvoirs sont maintenus. Population : l’Acte change peu de chose. Ils ne sont pas heureux de devoir payer la dîme et les droits seigneuriaux. Autochtones : rétrécissement de leur territoire de chasse. Ils préfèrent quand même l’Angleterre aux Treize colonies.

3)LA RÉVOLUTION AMÉRICAINE

L’Acte de Québec représente un déclencheur de la révolution américaine. Les 13 colonies veulent plus de pouvoirs (désirent un représentant au parlement de Londres). Elles veulent étendre leur territoire vers l’Ohio. Elles refusent de payer des taxes si elles n’ont pas le droit à une représentation politique. Elles décident de boycotter les produits anglais.

La guerre de la conquête a permis aux Treize colonies de former de bons officiers qui vont se battre pour la révolution. Comme la Nouvelle- France n’est pas un danger, l’Angleterre n’envoie pas plus de militaires pour la protéger. L’Angleterre réagit aux demandes américaines en diminuant les pouvoirs et en envoyant des troupes.

1774 : Les 13 colonies demandent l’aide des Canadiens qui ne se montrent pas intéressés.

En 1775 : L’Angleterre refuse la conciliation et, à Philadelphie, les 13 colonies déclarent la guerre à l’Angleterre. Premier objectif : s’emparer de la Province of Québec. Les révolutionnaires prennent Montréal puis assiègent Québec jusque en 1776. La flotte britannique les chassera. Les Canadiens offrent plus ou moins de résistance aux Treize colonies.

L’Acte de Québec vise à satisfaire les Canadiens en échange de leur fidélité à la couronne britannique. Comme la révolte gronde dans les Treize colonies, les Anglais veulent que les Canadiens restent de leur côté.

Le 4 juillet 1776, les Treize colonies déclarent l’indépendance Le 4 juillet 1776, les Treize colonies déclarent l’indépendance. La France, un peu par vengeance, s’allie aux Américains. Le 3 septembre 1783, le Traité de Versailles reconnaît l’indépendance américaine. Le nouveau pays s’appellera États-Unis.

4)CONSÉQUENCES DE LA RÉVOLUTION AMÉRICAINE SUR LA PROVINCE OF QUEBEC Diminution de territoire : le sud des Grands-Lacs et l’Ohio passent aux Américains. Ce sont les Amérindiens qui perdent le plus. Déplacement du commerce des fourrures vers le Nord-Ouest Création de la compagnie du Nord-Ouest Montréal devient un centre important

Arrivée de dizaines de milliers de Loyalistes (fidèles à l’Angleterre) ils vont s’établir surtout dans les Maritimes et en Ontario ils vont demander la création de la chambre d’assemblée.