PSAUME 62 Diaporama de Jacky Questel
Psaume 6 Dieu, tu es mon Dieu, Je te cherche dès l’aube, Mon âme a soif de toi ; Après toi languit ma chair Terre aride, altérée, sans eau. Je t’ai contemplé au sanctuaire, j’ai vu ta force et ta gloire. Ton amour vaut mieux que la vie ; tu seras la louange de mes lèvres ! Toute ma vie je vais te bénir, Lever les mains en invoquant ton nom. Comme par un festin je serai rassasié ; La joie sur les lèvres, je dirai ta louange. Oui, tu es venu à mon secours ; je crie de joie à l’ombre de tes ailes. Mon âme s’attache à toi, ta main droite me soutient.
C’est là le cri d’un psalmiste ; un cri qui date de plus de 2 500 ans, et qui a traversé les siècles en gardant toute son actualité, toute sa force. Un cri qui devient le nôtre aujourd'hui… Mais le faisons-nous vraiment nôtre ? Que veut nous faire entendre, que veut nous partager ce texte ? Où veut-il nous entraîner ?
Il faut préciser une chose : chacun met ses propres ressentis derrière un psaume ; ce que j’y lis n’est pas ce que vous lisez ; et ce qu’il me dit aujourd’hui n’est pas ce qu’il me dira demain. Ce diapo m’aide à poser quelques jalons, vous aidera peut-être à en poser, mais il n’est pas restrictif, et vous auriez sans doute, chacun de vous, beaucoup de choses à dire sur ce texte de psaume, et auxquelles je ne vais même pas penser…
La première strophe nous dit bien notre attente de Dieu, notre faim lorsque nous avons l’impression qu’il n’est plus là à nos côtés. Lorsque nous sentons sa présence, c’est tout juste si nous y pensons, parfois ! Mais s’il semble s’éloigner, nous l’accuserions volontiers de nous abandonner, avec un manque de logique total ; ne l’abandonnons-nous pas bien souvent, nous ? Il nous est bien difficile d’être comme le psalmiste, cherche Dieu dès l’aube !
D’ailleurs, que peut signifier pour moi, aujourd’hui, cette phrase ; "je te cherche dès l’aube…" Mon désir de Dieu est-il aussi impérieux que cela ? Est-ce que je tends vers lui comme le jardin d’été assoiffé tend vers l’averse salutaire ? Pour ma part, je suis bien obligée de reconnaître que non. Il m’arrive, en m’éveillant le matin, de commencer, encore toute endormie, à me demander quel sera le programme de ma journée : je vais faire ceci, et cela… Où est ta place, Seigneur, dans ces premiers projets ?
Alors, comment arriverais-je à dire, comme le dit la deuxième strophe : "tu seras la louange de mes lèvres ?" C’est vrai, au long de ma journée, je pense à t’offrir ce que je fais. Surtout ton Esprit en moi me pousse spontanément à admirer et te remercier : la fleur qui a éclos, l’enfant que j’entends chanter, le petit couple qui passe main dans la main, le rayon de soleil entre deux nuages, le paraphe de l’oiseau dans le ciel… Tous ces émerveillements, je t’en rends grâce tout le long du jour. Mais je sais que ce n’est pas cela dont parle le psalmiste !
Moi, je te remercie pour ce que tu me donnes, tout au long du jour Moi, je te remercie pour ce que tu me donnes, tout au long du jour. Le palmiste, lui, te remercie et te rends grâce pour ce que tu es : ta gloire, ta force, ton amour, ta présence… Quand apprendrais-je la louange désintéressée, la louange d’admiration ? "Toute ma vie je vais te bénir" continue le psaume. Cela veut dire quoi, "toute ma vie" ? Et bénir Dieu ? Toute ma vie ! Si du moins je prenais l’habitude, le matin en faisant mon emploi du temps, de te présenter et t’offrir tout ce que je compte faire ! Ces mille choses de la journée, je les ferais alors avec toi et pour toi…
Elles te seraient louange et action de grâce et monteraient vers toi comme la fumée de cet encens qui brûle devant moi. Je sais pourtant que tout peut ainsi se transformer en prière, que je balaie ma cuisine ou que je me détende à la lecture d’un bon livre… Te bénir ? Le prêtre nous bénit de ta part à la fin de l’office, par exemple. Mais nous ? J’ai cherché, j’ai demandé : te bénir, c’est reconnaître ta grandeur, c’est louer ton nom, c’est accepter de nous réchauffer à ton amour afin de pouvoir le partager avec d’autres. C’est admettre que les catastrophes qui secouent nos vies personnelles ou notre monde ne sont pas de ton fait, et que tu les pleures avec nous…
"Comme par un festin je serai rassasié "Comme par un festin je serai rassasié." Jésus nous l’a redit en d’autres termes : faire la volonté de son père lui était nourriture. Et il nous a dit aussi : "l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu." Et moi, je laisse ma Bible sur son étagère, j’oublie parfois même d’ouvrir mon "Ma-gnificat", alors que je suis abonnée pour me nourrir tous les jours de ta Parole… Je voudrais que la lecture de ce psaume me fasse prendre une bonne résolution, mais, Seigneur, j’aurai grand besoin de ton aide pour la tenir !!! Je me laisse tellement accaparer par mille choses. Comme j’ai besoin de toi !
Voici pour moi le plus important de ce texte : "La joie sur les lèvres, je dirai ta louange." Est-ce que je suis joyeuse ? De la joie d’une personne qui sait qu’elle est aimée, et que ce-lui qui l’aime est empli de force et de gloire, que tous lui rendent hommage, et qu’il répond toujours à son attente, même si elle ne le sait pas à chaque fois… Jésus nous a dit : "je suis venu pour que vous ayez la joie." Que faisons-nous de cette joie ? Se voit-elle sur notre visage ? Est-elle communicative ? Ta joie, Seigneur, doit se partager comme un pain, comme la lumière du cierge à la veillée pascale… Comment pouvons-nous ressasser griefs et tristes nouvelles ? La plus importante nouvelle est celle-ci : "Fu nous aimes".
Je crois que je n’ai même pas le droit de colporter des nouvelles attristantes ! Cela ne changerait rien, et ne peut servir qu’à assombrir les personnes qui m’écoutent. De plus n’est-ce pas donner trop d’importance au mal qui rode et cherche à nous démoraliser ? La joie sur les lèvres… La joie que je dois partager, qui peut relever la personne abattue, redonner courage aux hésitants, démontrer à ceux qui souffrent que la route tourne toujours et que leur tour viendra…
Car, comme le soleil vient toujours après la pluie, mêle la plus torrentielle, la joie viendra. Le psalmiste nous en dit la raison : "oui tu es venu à mon secours". Il est parfois difficile de discerner comment Dieu est là près de nous et vient à notre secours. Mais la certitude, c’est qu’il est là ! Alors, "la joie sur les lèvres je dirai ta louange". Et nous voilà bien loin des commentaires dramatiques que nous aimons pourtant à asséner à nos interlocuteurs, parfois… Comme nous avons besoin que tu nous apprennes la joie !
Oui, "je crie de joie à l’ombre de tes ailes" Oui, "je crie de joie à l’ombre de tes ailes". Nous, ici-bas, pauvres terriens, mais aussi dans cet ailleurs lumineux qui est leur domaine, tous ceux qui nous ont quittés. Je puis vous faire une confidence : j’ai fait graver cette phrase sur la tombe de ma fille, car je la savais heureuse en plénitude dans cet ailleurs où je la retrouverai un jour… Voilà ce que me dit ce psaume aujourd’hui. Que me dira-t-il la prochaine fois que je le lirai ? C’est le mystère de l’Esprit Saint.
Fleurs trouvées sur le Web, traitées avec PhotoFiltre Texte : Jacky Musique : Largo, de Haendel Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Jacky.questel@gmail.com http://jackydubearn.over-blog.com/ http://www.jackydubearn.fr/