LA CONFIRMATION Diaporama de Jacky Questel
Les magnifiques fractales qui illustrent ce diaporama sont l’œuvre de Monia. Elles m’ont paru convenir pour illustrer l’irruption de l’Esprit, qui « souffle où il veut ».
Car c’est bien de cela qu’il s’agit ! La confirmation, c’est la Pentecôte pour chacun de nous. C’est l’appel à l’Esprit, cet Esprit que le Christ a promis. « Le Paraclet, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom vous enseignera et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. » (Jn 14, 26)
Bien sûr, l’Esprit est souverainement libre. Et il est à l’œuvre dans chaque homme sur la terre. Mais, si nous l’invitons, si nous lui offrons notre intelligence, notre énergie et notre cœur, combien plus il nous comblera !
Nous apprenions, lorsque j’étais jeune, que la confirmation nous faisait « soldats du Christ. ». Il nous faut donc une force, pour nous battre ! Que nous est-il demandé ? Nous battre pour quoi, et contre quoi ?
Nous battre d’abord pour appliquer le plus grand, le seul commandement du Christ : aimer. Aimer peut être une lutte ! Aimer implique s’oublier pour aller au-devant des autres, pardonner, supporter… Ce sont rarement choses faciles…
Nous ne devons jamais l’oublier. On ne sert le Christ que dans l’amour. C’est en aimant les autres que nous l’aimons et le servons. « Celui qui dit qu’il aime Dieu, qu’il ne voit pas, et qui n’aime pas son frère, qu’il voit, celui-là est un menteur. » (1 Jn 4, 20)
Et nous battre contre quoi ? Pendant la cérémonie, nous promettons solennellement de « lutter contre le mal et contre ce qui conduit au péché. » Et c’est une grande ambition, un vaste programme ! Nous sommes emplis de bonne volonté, mais nous sommes si faibles !
Si faibles ? Mais justement ! C’est pour cela que nous venons demander la force de l’Esprit. Et cette force, qui n’est pas la nôtre, et qui est donnée à notre faiblesse, nous fait dire, comme l’apôtre Paul : « quand je suis faible, c’est alors que je suis fort. » (2 Co 12, 10)
Comprenez bien. Vous n’allez pas donner un crayon à celui qui prétend en avoir toute une boîte, ni à quelqu’un qui vous dit qu’il n’en a que faire ! Si vous faites un cadeau, c’est parce que vous savez que cette personne en a besoin et l’espère vivement !
Le Christ nous comble de son Esprit dans la mesure où nous reconnaissons en avoir besoin ! Sans doute est-ce le sens de la béatitude : « heureux les pauvres de cœur : le Royaume des cieux est à eux ! » Car, si nous savons combien nous avons besoin de lui, il vient en nous, semence de Royaume…
Jean nous rappelle en effet cette parole du Christ : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma Parole, et mon Père l’aimera, et nous viendrons à lui, et nous nous ferons chez lui notre demeure. » (Jn 14, 23) Est-il plus belle promesse ?
Mais attention à nous ! Lorsque le Christ nous dit : « il gardera ma Parole », souvenons-nous de la parabole des talents. Garder la Parole du Christ, c’est la faire fructifier, et non l’enfouir en terre pour la conserver intacte. Pour faire court, on peut dire que faire fructifier la Parole du Christ, c’est aimer en actes.
Pas toujours facile… C’est pour cela qu’il nous faut cette force. L’évêque impose les mains au nouveau confirmé pour appeler sur lui cette force de l’Esprit. Dès les premiers temps du christianisme, ce geste appelait l’Esprit à la rescousse dans l’âme de ceux à qui l’on imposait les mains.
Et puis, il y a la chrismation, onction avec une huile parfumée. Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais « chrismation » me fait penser que je deviens « Christ »… Et, si l’huile est parfumée, c’est peut-être pour que nous soyons « en odeur de sainteté » ?
Alors, réfléchissons à NOTRE confirmation : que nous en reste-t-il ? Et aidons les jeunes qui nous entourent à vivre saintement, profondément cette cérémonie et à accueillir en eux l’Esprit…
Images : Monia avec son aimable autorisation Musique : Gounod : Messe Ste Cécile (Sanctus) Texte : Jacky Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix jacky.questel@gmail.com http://jackydubearn.over-blog.com/ http://www.jackydubearn.fr/