UN MESSAGE DE St PAUL Diaporama de Jacky Questel
Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens Frères, soyez toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce en toute circons-tance : c'est ce que Dieu attend de vous dans le Christ Jésus. N'éteignez pas l'Esprit, ne repoussez pas les prophètes, mais discernez la valeur de toute chose. Ce qui est bien, gardez-le ; éloignez-vous de tout ce qui porte la trace du mal. Que le Dieu de la paix lui-même vous sanctifie tout entiers, et qu'il garde parfaits et sans reproche votre esprit, votre âme et votre corps, pour la venue de notre Seigneur Jésus Christ.
Que j’aime ce texte ! Tout à fait intemporel, il est pour aujourd’hui comme il était pour les premiers chrétiens. Texte plein de sagesse et de retenue, qui nous donne les conseils essentiels pour bien aller vers le Christ. Mais, ce que je préfère, c’est qu’il met en premier ce que, moi aussi, je juge le plus important : restez dans la joie !
Comment ne serions-nous pas dans la joie Comment ne serions-nous pas dans la joie ? Nous savons que Dieu nous aime, nous savons que Christ nous sauve ! Et lui-même, notre Sauveur, ne nous a-t-il pas dit : "je suis venu pour que vous ayez la joie, et que vous l’ayez en abondance !" De quelle joie s’agit-il ? La joie d’un enfant qui reçoit un cadeau ? Pour-quoi pas ! Notre vie, déjà, n’est-elle pas un cadeau ? Et, tout au long du jour, tout au long des jours, nous recevons sans cesse des cadeaux dont nous ne faisons même pas cas, parfois.
Mais notre joie, à nous chrétiens, vient de bien plus loin, de bien plus profond. C’est la joie même de Dieu, puisée dans la certitude de son amour. Quoi que nous fassions ou ayons fait, nous savons que Dieu nous aime. Quoi que nous subissions dans la vie, quelles que soient nos épreuves, nous savons que Dieu nous aime. Rien n’est plus navrant que d’entendre des gens dire : "mais qu’est-ce que j’ai fait au Bon Dieu pour mériter ça ?" Ces gens-là n’ont rien compris. Rien compris à l’amour de Dieu qui est indéfectible, rien compris à cette liberté que Dieu veut laisser à l’homme.
Quand nous apprenons à marcher à nos tout-petits, nous savons bien qu’ils tomberont et se blesseront. Quand nous envoyons nos jeunes à l’auto-école, nous savons bien qu’ils risquent l’accident à chaque sortie. Mais nous voulons leur laisser leur liberté. Dieu nous laisse la nôtre, quel que soit le prix à payer ; pour nous, et pour lui, qui souffre avec nous. Nous ne pourrons jamais, ici-bas, savoir les interférences de ces libertés sur nos vies.
Notre joie vient aussi de la conscience que nous avons de cette totale confiance, de ce total abandon que nous fait Dieu. Oui, malgré nos défauts, malgré nos im-perfections, malgré nos révoltes, il nous garde sa confiance, il se remet entre nos mains. Mesurons-nous assez cela ? Alors, au plus profond de nos épreuves, nous nous nous appuyons sur cette confiance, et elle met un baume sur nos plaies. A condition de ne pas ressasser éternellement des griefs qui n’en sont pas, de ne pas attribuer à Dieu tous les malheurs qui nous frappent !
C’est sans doute ce que veut dire Paul, quand il ajoute : rendez grâce en toutes circonstances. Mais peut-on rendre grâce, quand nous apprenons qu’une maladie incurable nous frappe, que la perte d’un enfant bouleverse notre vie ? Peut-être encore plus à ces moments-là, car nous sommes tellement sûrs de son appui et de sa protection !!! Nous le savons, nous le répétons volontiers aux autres : nous n’avons pas d’épreuves que nous ne pouvons supporter. Mais, quand il s’agit de nous, nous oublions facilement ce sage précepte !
Nous avons plusieurs raisons de rendre grâce au plus fort de l’épreuve. Nous savons que Dieu ne nous abandonne pas. Nous savons que, si nous y sommes attentifs, nous sortirons de cette épreuve grandis, plus près de l’amour de Dieu et de nos frères. Nous savons que ce que nous traversons nous rendra plus attentifs à ce que souffrent les autres. Mais, pour cela, il faut rester ouverts à l’action de l’Esprit ;
Voilà sans doute la raison de la suite du texte : "n’éteignez pas l’Esprit." Ce n’est que dans l’amour que les épreuves peuvent porter leur fruit et nous faire grandir. Non pas en les ressassant, en les tournant et retour-nant sans cesse dans notre tête, mais en les déposant au pied du Seigneur, qui saura bien les faire fructifier. "Ce qui est bien, gardez-le. Ajoute Paul. Eloignez-vous de tout ce qui porte la trace du mal."
Là, je vais être très dure Là, je vais être très dure. Mais, dans notre petit monde à nous, dans les situations précitées, par exemple, qu’est-ce qui peut porter "la trace du mal" ? Je crois que ce sont les faux prophètes, ceux qui, avec toute leur sincérité, pourtant, avec les meilleures intentions du monde, viennent pleurer auprès de vous : "mais comment tu peux supporter cela, pauvre de toi ?" J’ai même entendu – oui, oui, je vous assure ! – des âmes pieuses bien intentionnées dire : "tu ne méritais pas cela !" Où est la notion de mérite ?
Si nous avions ce que nous méritions, hélas, pauvres de nous Si nous avions ce que nous méritions, hélas, pauvres de nous ! Et nous, et notre interlocuteur, d’ailleurs ! Mais non, c’est l’Amour qui se penche sur nous et nous enveloppe, et non un juge qui soupèse nos pauvres mérites. Heureusement ! Voilà une partie de ce que me dit ce texte si riche, en quelques petites phrases. Et vous, si vous y réfléchissez, il pourra vous dire tout autre chose. C’est cela, la richesse des messages de Dieu !
Alors, creusons ces textes magnifiques ! Ils sont là pour nous enrichir. Creusons et méditons aussi aux paroles de soutien et de réconfort que nous disons à ceux qui souffrent : gardons-nous d’être de faux prophètes !
Dessins d’origines diverses, traités dans PhotoPhiltre Texte : Jacky Musique : Daquin : Noëls à l’Abbaye de Solesmes – Quand Dieu naquit à Noël Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Jacky.questel@gmail.com http://jackydubearn.over-blog.com/ Site : http://www.jackydubearn.fr