Aujourd'hui devenus l'emblème et le porte-bonheur des pays de Savoie,… 

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Transcription de la présentation:

Aujourd'hui devenus l'emblème et le porte-bonheur des pays de Savoie,…  …les petits ramoneurs, n'avaient pourtant pas la vie facile .

La tradition des petits ramoneurs …remonte au XIXème siècle. Pour fuir la pauvreté de leur famille nombreuse certains enfants partaient sur les routes pour aller ramoner les cheminées des villes. Le ramonage était mal payé mais les parents des familles pauvres acceptaient malgré tout que leurs enfants fassent ce travail. Dès six ans, les enfants partaient donc sillonner les routes de France avec un maître ramoneur. Chaque maître ramoneur avait sa tournée et malheur à qui s'avisait d'aller chasser sur les terres d'autrui ! Des rixes violentes s'ensuivaient .

Les enfants voyageaient pieds nus pour économiser les sabots. Ils faisaient de 40 à 50 km par jour , chargés de marchandises pour les plus forts d'entre eux, et le plus souvent la nuit pour échapper à la police, à l'affût de toute sorte de mendicité. Ils ramonaient avec un hérisson, mais du fait de leur petite taille, on les faisait aussi grimper à l'intérieur des conduits des cheminées pour les racler. Arrivés en haut, ils criaient "haut en bas !". La suie récupérée dans des sacs (qui leur servaient aussi de couvertures) était ensuite revendue à des usines. 

Le maître ramoneur leur imposait 14 à 15 heures de travail par jour et ce, tous les jours de la semaine. Plus question bien sûr d'apprendre à lire ou à compter. Pour se rendre à la messe le dimanche, ils devaient en acheter le droit au patron. Les maîtres ramoneurs étaient pour la plupart d'anciens ramoneurs devenus trop grands pour grimper dans les cheminées. Ils étaient responsables d'une équipe de trois à six enfants qu'on appelaient « farias ». Tous travaillaient pour un patron. Les petits ramoneurs sont mal et insuffisamment nourris, se contentant de pain noir et dur et d'une soupe ou d'une bouillie de maïs.

Le maître ramoneur récoltait l'intégralité de l'argent et n'hésitait pas à battre les enfants pour récupérer aussi les pourboires qui leur étaient versés. Ils étaient chargés de leur fournir en échange des vêtements neufs et des chaussures, un logement et le matériel de travail. Quand les enfants rentraient dans leur famille en mai, le maître ramoneur reversait à leurs parents une somme d'argent équivalente au prix d'un veau. Les petits se consacraient alors au travaux des champs.

Malheureusement il arrivait que les petits ramoneurs meurent de froid ou la tête fracassée suite à une chute. Ils tombaient souvent malade à cause de la suie : maladies respiratoires, allergies, cécité. Les journaux et les tribunaux retentissent d'histoires tragiques : enfants abandonnés au bord des routes, frappés, plaies et membres brisés, gangrenés...

Une enquête est lancée sur la situation des petits ramoneurs en Savoie et Haute-Savoie. Hyppolite Dieu, premier préfet de la Savoie, réglemente par arrêté, le 15 janvier 1863, l'apprentissage et les contrats des enfants : ni les filles, ni les garçons de moins de 12 ans ne pourront être engagés. Les lois françaises de 1874 et 1892 découragèrent les maîtres ramoneurs à employer les enfants et ils furent contraints de changer leurs méthodes de travail. Il faudra attendre 1914 pour qu'il n'y ait plus d'enfants apprentis ramoneurs. En 1920 , la profession est cadrée dans une organisation précise.

Hommage à tous ces enfants, qui ont donné leur vie pour notre BIEN-ÊTRE !