CONTE Il était une fois, dans des temps bien reculés, un petit oiseau bien seul. Pas étonnant, vous savez, car de couleurs il navait pas. Il était terne, il avait envie de mourir, il sagitait pour se faire manger mais les prédateurs le négligeaient. Ils le regardaient en disant : Tu es si petit que tu ne calmerais pas notre faim. Il en faudrait plus de mille comme toi pour apaiser notre ventre. Allez ôte toi de notre chemin! Tu nous fait perdre notre temps, la faim nous tenaille.
Même les fleurs refusaient de laccueillir! Il nétait pas assez beau pour elles et les arbres, dont les têtes touchent les nues, lui refusaient un abri en lui disant : Pauvre minus! A la moindre brise tu vas être emporté! Le petit oiseau partit seul, sans se soucier des moqueries, mais son cœur était lourd, lourd de sa souffrance, lourd de sa détresse, lourd de son isolement, lourd de sa solitude. Il sabrita sous une pierre en gémissant, en se révoltant contre cette vie quil ne voulait plus. Il ferma les yeux. Il rêva cette nuit là.
Il vit un Être de Lumière qui le réchauffa. Il ny comprenait plus rien dans sa petite tête doiseau. Que se passait - il? Il voulut senfuir mais lÊtre lui parla avec douceur. - Où vas - tu? - Je ne sais où aller. Personne ne veut de moi. - Oh mon Dieu! Tu es si terne! Comment ce fait - il que Le Créateur taie ainsi oublié? Il ma confié dutiliser les restes de sa peinture mais je ne savais pas quoi faire, tellement son œuvre est variée et colorée. Comment a - t - Il pu te laisser ainsi? I
- Laisse - toi faire. Montre - moi tes ailes, ton torse, tes pattes, ton bec, tout. LAnge, car vous avez deviné que cétait un Ange, prit son pinceau le plus fin car les plumes du petit oiseau étaient vraiment très délicates à peindre. LAnge le regarda, son œuvre terminée et lui dit : Maintenant, ton col y brille. Puis, Il disparut. A son réveil, le petit oiseau se mit en quête de quelques graines pour apaiser sa faim et partit bien tristement, la tête encore pleine de son rêve. Mais quelle ne fut pas sa surprise de voir la nature se pencher sur lui et dire en chœur : Oh! Son col y brille!
Mais alors... son rêve!? Le petit oiseau se mira dans une mare de rosée et vit le changement. Il navait donc pas rêvé. Les fleurs se penchèrent vers lui et en murmurant : son col y brille, elles lui offrirent leur meilleur nectar. La nymphe Echo, attirée par ce doux murmure, reprit avec la nature : Colibri! Colibri! Cest depuis ce temps là que vous le voyez ainsi se nourrir du nectar des fleurs. La Ferrière le
Texte : Aurélie Connoir Photos : Marilu Bishop Recherchées et offertes par Florian Bernard Musique : Tchaïkovsky - Prélude pour piano Mise en pages : Jacky Questel