Les bleus pour une fin de saison
O bel et bienfaisant été, à peine as-tu chassé le printemps que déjà, sans même attendre l'éclosion de toutes les fleurs, tu prépares ton départ. Je te sens pressé de nous quitter. Et moi je me languirai encore de l'absence de tes jours illuminés, si pleins de douceur. Mais reste donc encore un peu...
Les têtes capiteuses des coquelicots sont pleines des rêves que tu as semés tout au long des jours. Reste encore un peu pour assister à leurs caresses avec les grandes herbes dorées du pré.
Tu vois, ô bel été éphémère, les fleurs sont à peine écloses que déjà elles se fanent. Elles ont commencé à grelotter. Ramène un peu tes douces chaleurs d'antan pour que se dorent les pistils engourdis.
Un frisson a parcouru l'échine de l'horizon alors que tu prépares déjà ton départ. Mais pourquoi cet empressement à tout quitter...?
Il n'est que la rose qui garde encore pour un court temps l'éclat de son carmin. Mais bientôt elle devra aussi se faner et combien j'en serai attristé, moi qui l'aimais tant...
Oh! Qu'il est triste de voir ce bel été s'aoûter aussi brusquement alors qu'hier encore il éclatait de douces chaleurs et de bienfaisantes clartés. Mais pourquoi cet empressement des cieux à faire agoniser la belle saison alors que les journées de froidure pourraient bien attendre...
Mais il en est je crois des saisons comme des hommes Mais il en est je crois des saisons comme des hommes. La durée de leur passage est déjà inscrite dans l'incompréhensible logique universelle et rien ne saurait ni ne pourrait faire dévier les aiguilles de l'inéluctable horloge du temps.
Il est un temps pour tout; un temps pour l'été et un autre pour l'hiver; un temps pour la douceur et un temps pour les cœurs glacés; un temps pour rire et un temps pour pleurer. Les saisons elles mêmes n'y échappent guère.
Ô bel été tu fus si bref! Dans les champs les épis de froment courbent déjà leurs têtes alourdies vers le sol. La terre bientôt se recouvrira d'une blanche froidure. Comme elle est éphémère la belle saison qui passe, mais qui ne repasse guère, et combien je voudrais la retenir...
Dans l'aveuglante clarté du couchant les herbes ouvrent leurs capsules de graines et celles-ci retombent au sol, pour recommencer le cycle de la vie. C'est un éternel recommencement...
Ô bel été de mes rêves tu es devenu celui de mes illusions Ô bel été de mes rêves tu es devenu celui de mes illusions. Il me semble que c'est hier seulement que tu es venu réchauffer nos pauvres corps endoloris, et voici que déjà tu sonnes l'heure du départ. Mais reste donc encore un peu...
Ah! Combien douces furent tes aubes humides dans la chaleur des beaux jours ensoleillés. Ah! Comme elles me manqueront durant la morne saison!
Hier encore tu étais-là, ô bel été plein de douceur, mais voici que tu t'en vas, chassé par l'arrivée des journées froides et pluvieuses. J'attendrai ton retour...
Oh! Reste encore un peu...
Textes et création Florian Bernard Photographie – Peter Siejka Summer Serenade - Frankie Carle Textes et création Florian Bernard Tous droits réservés – 2005 jfxb@videotron.ca
® Florimage est une marque déposée Ce diaporama privé, à usage non commercial, n'est pas destiné à un site internet. Il est envoyé gratuitement, par courrier électronique, à une liste de personnes qui en acceptent les conditions d'abonnement. Il est interdit de le modifier. Pour tous renseignements concernant les conditions d'abonnement, communiquez avec l'auteur à l'adresse ci-dessous. * * * Merci pour vos commentaires. Ils sont toujours les bienvenus. Cependant, pour des raisons de sécurité, prière de ne pas envoyer de pièces jointes à cette adresse car elles seront automatiquement refusées et retournées à l'expéditeur. Cette adresse n'accepte que des messages en texte seulement, sans fichier annexé. Florian Bernard jfxb@videotron.ca ® Florimage est une marque déposée