Le colibri des matins clairs Il fuse au matin clair dans un jet de soleil, Imprégné de rosée et de parfum créole, Minuscule saphir aux ailes de vermeil Dessinant des festons sur la crête d’Éole. Ses lapis-lazulis fleurissent dans le ciel Avec tous les reflets de la nature en fête. En le rose hibiscus il va puiser le miel De son bec effilé, dans une pirouette. Il plonge plusieurs fois au cœur des flamboyants, Pas plus gros qu’un bourdon sur un rouge pétale, Distribue au passage un peu de ses brillants Sur les lèvres de l’aube où la couleur s’étale. On devrait appeler oiseaux de paradis, Oiseaux bleus du poète, enchanteurs de la flore Ces merveilleux ailés qu’on nomme colibris Tellement ils sont beaux dans les plis de l’aurore !
Musique : G. Zamfir à la flûte de Pan
LE PLUS PETIT OISEAU DU MONDE Andrea