Election et représentation Cours 3: Les approches constructivistes Jean-Benoit PILET Université Libre de Bruxelles
Les deux grands types d’approche du comportement électoral COLLECTIF Avec ses caractéristiques géographiques, sociales et historiques VOTE INDIVIDU Avec ses caractéristiques personnelles, comportementales, sociales, son système de valeur
Les trois grands paradigmes des études électorales Paradigme structuraliste-sociologique Paradigme constructiviste -psycho cognitiviste Paradigme du choix rationnel, du vote sur enjeux (issue voting)
Les approches constructivistes: le modèle de Michigan Reproches adressés au modèle de Columbia Déterminisme social excessif Absence de prise en compte de la psychologie des individus Le vote est influencé par de multiples facteurs (tunnel de causalité) Le modèle de Michigan Campbell, Converse, Stokes and Miller The American Voter (1960) décrit les élections dans les années 1950
Le tunnel de causalité (Dalton)
L’identification partisane (IP) La variable centrale = identification partisane Sentiment de proximité, sentiment d’appartenance Républicain fort Républicain faible Indépendant plutôt républicain Indépendant pur Indépendant plutôt démocrate Démocrate faible Démocrate fort
Qu’est-ce que l’identification partisane? L’IP est fonction de Les caractéristiques socio-économiques de la personne L’histoire personnelle et collective de l’individu L’influence de la famille L’influence de l’environnement social Les caractéristiques de l’IP sont sa durabilité (sauf bouleversement) son renforcement avec l’âge Plus affective que rationnelle, théorisée Plus marquée chez les individus ayant un fort intérêt politique (graphe)
Les fonctions de l’IP Déterminant des comportements politiques (bd) Déterminant du vote (graphes) Filtre de perception Permet les raccourcis décisionnels (shortcuts)
Types d’élections selon le modèle de Michigan Les élections de maintien Les élections déviantes Les élections de rétablissement Les élections de réalignement ATTENTION: comme le modèle de Columbia, le modèle de Michigan insiste plus sur la stabilité politique que sur la volatilité électorale (d’ailleurs faible jusqu’aux années 1960)
Les limites du modèle de Michigan Fonctionne surtout dans les systèmes bipartisans (graphe France) Identification partisane et identification à un groupe (classe sociale, pilier, groupe ethnique, groupe linguistique) Identification positive vs. Identification négative Identification en déclin (graphe) Intransitivité (indépendants purs parfois plus politisés que les partisans faibles) Proximité partisane vs. Identification partisane