Janie Léonard-Labonté Écrit par: Maryline Brousseau Janie Léonard-Labonté
Il était une fois, à St-Hilarion, un petit village québécois, un homme solitaire qui avait une grande passion pour les pingouins.
Monsieur Renaud aimait tant les pingouins qu’il mettait toujours ses souliers dans les mauvais pieds afin de les imiter. Il lui arrivait même de manger du poisson cru.
Il se leva un beau matin d’hiver et regarda les nouvelles. Justement, le farfelu Capitaine Sardine y parlait de sa plus récente expédition au pôle nord. Monsieur Renaud se mit à l’écriture d’une belle lettre: «Cher Capitaine Sardine, aidez- moi à en savoir plus sur mon animal préféré, le pingouin. Amicalement, Monsieur Renaud.»
Quelques semaines plus tard, alors que la neige commençait à fondre et qu’il n’avait plus d’espoir de recevoir de réponse, il vit le facteur arriver avec une boîte étrange. Sur la boîte, une petite note provenant du Capitaine Sardine disait : « Mon cher Monsieur Renaud, voici quelque chose pour vous aider à en savoir plus sur les pingouins. Capitaine Sardine ». Intrigué, Monsieur Renaud arracha le colis des mains du facteur, et l’échappa aussitôt par terre.
C’est que la boîte était terriblement froide C’est que la boîte était terriblement froide. Il enfila des gants et ouvrit avec précaution le colis. Il entendit un cri strident et vit une boule noire et blanche jaillir de la boîte. Surprise ! Monsieur Renaud avait un pingouin en chair et en os sous ses yeux.
«Hum…! Je vais te nommer… Gédéon!» «Je vais m’occuper de toi pour que tu te sentes comme chez toi!»
Pour commencer, Monsieur Renaud décida de fêter l'événement par un succulent festin. «Regarde Gédéon! Je t’ai préparé de la morue garnie d’anchois et de vers de terre, ainsi qu’une délicieuse coupe glacée garnie de bananes et de chocolat. Quel délice !»
Mais l’estomac de Gédéon n’avait jamais goûté à de la crème glacée, et il la mangea si vite qu’il renvoya son repas en entier sur le beau tapis de Monsieur Renaud.
Sachant que les pingouins adorent l’eau, Monsieur Renaud décida de donner un bain à Gédéon. «Regarde Gédéon! J’ai rempli la baignoire de l’eau la plus froide et de glaçons, en prenant soin d’ajouter une montagne de mousse!»
Gédéon fut si excité qu’il arrosa les murs du plafond au plancher en laissant son maître tout détrempé. «Quel désastre!»
Monsieur Renaud, complètement découragé, retira Gédéon du bain à toute vitesse. Gédéon était bien déçu. Tout le reste de la journée, il se promena de pièce en pièce, la tête basse, en lâchant des petits cris de désespoir. HAN! HAN! HAN!
La tristesse de Gédéon se prolongea de semaine en semaines La tristesse de Gédéon se prolongea de semaine en semaines. Monsieur Renaud ne savait plus quoi faire pour lui faire plaisir. «Mon petit Gédéon, je vais apprendre à jaboter pour qu’on puisse discuter!» Mais... ? HOHIHAN ! HIHONHAN! Monsieur Renaud ne jabotait pas très bien…
Totalement désemparé, il s’assit sur le bord de sa fenêtre. Il rêvassait tranquillement à des façons de guérir Gédéon de sa tristesse, quand il aperçut des petits bourgeons sur les branches des arbres.
Monsieur Renaud eut alors une idée! «Je me souviens! À Noël passé, j’ai reçu un livre sur les pingouins!» Il ouvrit le livre à toute vitesse et il lut : «LES PINGOUINS NE PEUVENT PAS SURVIVRE À LA CHALEUR DE L’ÉTÉ QUÉBÉCOIS!»
En parcourant les pages, Monsieur Renaud trouva une nouvelle information: «Les pingouins ne peuvent vivre seuls.» Il comprenait maintenant la cause de la tristesse de Gédéon: il voulait un ami!
Soulagé de sa découverte, Monsieur Renaud pris une sage décision: «Je vais envoyer Gédéon au Pingazoo. » « Il pourra vivre au froid et se faire des amis».
À partir de ce moment, Monsieur Renaud visita Gédéon au Pingazoo toutes les semaines.
«Bonjour Gédéon! J’ai apporté des sardines pour toi et tes amis!»
Notre histoire est inspirée de… « Mr Notre histoire est inspirée de… « Mr. Popper’s Penguins » Référence: Atwater, F. et Atwater, R. (1938). Mr. Popper’s Penguins. Etats-Unis: Brown Little. Adaptation: Maryline Brousseau Janie Léonard-Labonté