Réalisé par : AALIL Jawad, ECH-CHADI Mounir, AADI Majd, EL HASSANI Nabil Master Changements Climatiques, Ressources en eau et Developpement durable au Maroc Présentation sur : AGUELMAME SIDI ALI Université Ibn Tofail Faculté des Lettres et Sciences Humaines Encadré par : Pr. IBAOUI
Plan 2 Introduction Terrain d’étude Les variations du niveau du Lac Conclusion 3 Les conditions climatiques
3 Introduction
4 Situé dans la partie orientale du Moyen Atlas central à 55 km au sud-est d’Azrou, d’une altitude de 2080 métres, l'un des plus importants lacs naturels du Maroc, le Lac Sidi Ali tire son nom d’un marabout installé sur sa rive Est. Formé d'un massif de roches volcaniques, le lac est dominé par le bord du Jbel sidi Ali qui culmine à m (Jbel Bouyizane).
5 Introduction Plusieurs études ont été menées sur le Lac Sidi Ali afin de suivre son évolution au fil du temps ainsi l’effet des changements climatiques sur son niveau d’eau et sa biodiversité, parmi ces études on cite : -L’évolution spatio-temporelle du Lac Sidi Ali (imagerie landsat multi temporelle) menée par le Laboratoire de Géosciences Appliquées à l'Ingénierie de l'Aménagement, Faculté des Sciences, Université Hassan II-Casablanca. -Effet des conditions climatiques sur le niveau du lac Sidi Ali (Moyen Atlas, Maroc) Laboratoire de Géosciences des Ressources Naturelles, Université Ibn Tofail, Faculté des Sciences, Département de Géologie, UMR 6012 "ESPACE", Université de Nice- Sophia-Antipolis et CNRS, Département de Géographie.
6 Terrain d’etude
7 Terrain d’étude Le lac Sidi Ali se trouve à une altitude de m (niveau d'eau à 2078 m en juin 1975). Il présente une forme allongée de direction nord-est - sud-ouest, avec des dimensions dépassant 3400 m en longueur et 1000 m en largeur lorsque son niveau est élevé. Dans un environnement montagneux, le lac est entouré par le Jbel Sidi Ali (2338 m) à l'est, par la coulée basaltique qui le sépare de la plaine de Taanzoulte, à l'ouest et au sud- ouest, par le volcan de Sidi Ali, au nord, et par le Jbel Bou Ikhitane (2308 m), au nord-est.
8 Aguelmam Sidi Ali Carte de localisation du lac Sidi Ali.
9 Aguelmam Sidi Ali Vue spatiale du lac Sidi Ali.
10 Aguelmam Sidi Ali Situation géographique (A) et cadre géologique (B) du lac Sidi Ali.
11 Aguelmam Sidi Ali Réseau hydrographique autour du lac Sidi Ali Le réseau hydrographique à l'ouest du point coté 2125 (au sud-ouest du lac) ne s'écoule pas vers le lac Sidi Ali, mais vers le nord à partir de la plaine de Taanzoulte.
12 Les Conditions Climatiques
Sur le site même d'Aguelmam Sidi Ali, une station est gérée par l'Agence du Bassin Hydraulique du Sebou. Toutes les mesures sont effectuées quotidiennement par un observateur sur place. Elle offre une chronique de données relativement longue, les mesures pluviométriques ayant débuté en 1975, mais qui présente quelques lacunes, particulièrement gênantes dans le cas des précipitations. 13 La station climatologique de Sidi Ali. [Cliché : A. SAYAD, mai 2009]
Les Conditions Climatiques La station d'Ifrane, à 1640 m d'altitude, à une cinquantaine de km au nord d'Aguelmam Sidi Ali, est en service depuis Gérée par les services de la Météorologie Nationale, elle fournit des données de qualité. 14 La station climatologique d’Ifran Source :
Le régime des précipitations est de type méditerranéen. La période humide dure d'octobre à mai, alors que la période sèche va de juin à septembre. 15 Les Précipitations À Sidi Ali, les précipitations mensuelles moyennes les plus fortes se placent en novembre (49 mm) et décembre (51 mm), devant avril (41 mm), mai (41 mm) et octobre (39 mm). Les mois de juillet et août sont les plus secs, mais avec parfois des averses orageuses brutales pouvant déclencher un écoulement dans les vallées sèches. Du fait de l'altitude, les précipitations neigeuses sont fréquentes à Sidi Ali, en hiver et au début du printemps. Précipitations mensuelles moyennes à Ifrane et Sidi Ali sur la période septembre août 2010.
Les précipitations annuelles à Sidi Ali ne montrent pas de diminution nette entre et Certes, une certaine tendance à la baisse apparaît à Ifrane, mais ce sont les fluctuations interannuelles qui sont ici particulièrement évidentes. 16 Les Précipitations Précipitations annuelles à Ifrane et Sidi Ali sur la période septembre août Les pluies à Ifrane ont été très fortes en , et faibles en À Sidi Ali, les valeurs extrêmes ont été atteintes en et Les écarts cumulés des précipitations annuelles par rapport aux valeurs annuelles moyennes montrent des évolutions grossièrement synchrones à Ifrane et Sidi Ali.
Les valeurs moyennes pour la période allant de à montrent que janvier est le mois le plus froid (2,5 °C), alors que juillet et août sont les plus chauds (19,1 et 19,7 °C). La température moyenne s'établit à 10,4°C, avec des valeurs moyennes annuelles comprises entre 9,25 °C (en ) et 11,34 °C ( ) 17 Les Températures Températures mensuelles moyennes à Sidi Ali de à
Le graphe présente l'évolution des températures annuelles moyennes (de septembre à août). Il en ressort que les valeurs fluctuent sensiblement d'une année à l'autre (coefficient de variation de 5,8 %). L'écart entre les valeurs extrêmes approche 2,1 °C. (Tab. II). Une tendance à la hausse des températures se manifeste sur la période d'observation, mais celle-ci est sans doute trop courte pour que l'évolution soit nette au regard des variations interannuelles. 18 Les Températures Températures annuelles moyennes à Sidi Ali de à
L'évapotranspiration potentielle (ETP) a été estimée à l'aide de la formule empirique de C.W. THORNTHWAITE (1948). La valeur annuelle moyenne s'établit à 629 mm. Fortement influencée par la température de l'air, l'évapotranspiration potentielle a bien sûr manifesté une tendance à la hausse au cours de la période L’Evapotranspiration Valeurs annuelles de l'ETP à Sidi Ali, selon la formule de THORNTHWAITE, de à
Les valeurs mensuelles moyennes de l'évapotranspiration dépassent celles des précipitations de mai à octobre. Le déficit atteint ses valeurs moyennes maximales en juillet (103 mm) et en août (99 mm). À l'échelle annuelle, le déficit moyen s'établit à 234 mm. 20 L’Evapotranspiration Bilans hydriques mensuels moyens (P - ETP) à Sidi Ali de à
21 Les Variations du niveau du lac
Les observations sur le niveau d'eau du lac sont effectuées par l'Agence du Bassin Hydraulique de Sebou. Par suite d'un problème matériel (manque de réglettes mobiles nécessaires aux mesures), les observations ont été interrompues en décembre 2009 et n'ont repris qu'en Les variations du niveau du lac
Sur la période allant de septembre 1975 à août 2009, la valeur moyenne du niveau du lac est de 1092 cm, avec des valeurs moyennes annuelles comprises entre 1506 cm (en ) et 848 cm (en ). Les niveaux moyens mensuels extrêmes atteignent 1539 cm (en avril 1977) à 822 cm (en août 2008). 23 Les variation du niveau du lac
Sur la période , la régression linéaire entre les variations annuelles du niveau du lac et les précipitations à Sidi Ali a un coefficient de détermination de 0,196. La valeur s'élève à 0,558 en utilisant les pluies à Ifrane. Ici se pose la question de la représentativité des stations et de la qualité des mesures. Même si l'aire d'alimentation des sources qui participent à l'alimentation du lac Sidi Ali n'est pas connue, il est vraisemblable que la station de Sidi Ali est mieux placée que celle d'Ifrane. Mais la qualité des données y est sans doute. Pour augmenter la fiabilité des résultats on appliqué un coefficient multiplicateur de 0,55 (soit un peu supérieur au rapport P Sidi Ali / P Ifrane sur la période commune d'observation). 24 Les variations du niveau du lac
Le lac occupe une dépression endoréique sans exutoire même quand son plan d'eau est à son niveau maximal. Ce lac permanent est alimenté essentiellement par des eaux météoriques reçues directement par la dépression lacustre, des cours d'eau intermittents situés principalement à l'est et des sources localisées dans le même secteur (Aghbalou ou Mançour et Aghbalou Taddat). Une alimentation par des résurgences situées au fond du lac lui-même a été mise en évidence lors d'une étude physico- chimique de ses eaux profondes. 25 Les variations du niveau du lac
Peu de végétation verte près du lac, elle a été broutée ou se trouve sèche. Une seule plante aquatique (Potamogeton pectinatus) se voit près de la bordure ouest. La végétation de la plaine de Ta'nzoult est broutée dans sa totalité, quelques plantes (Helosciadium nodiflorum, Juncus bufonius,…) ont été trouvées le long du ruisseau de Ta'nzoult et du marécage en aval d'Aghbalou Aberchane. 26 La Flore
Le peuplement zooplanctonique est peu diversifié (moins d'une quinzaine d'espèces de crustacés, les autres groupes sont également peu variés par comparaison à ceux des autres lacs). Parmi les Poissons, la Truite de Pallary, disparue depuis fort longtemps, était endémique de ce lac, alors que plusieurs introductions (Brochet, Black- bass, Gardon, Carpe commune, Sandre, Truite Arc-en-ciel, voire du Saumon de fontaine,...) ont eu lieu. 27 La Faune
Pour les Oiseaux, cette zone humide fut du même intérêt que celle d'Afennourir et ce n'est que le dérangement par l'homme et son bétail qui la mettent dans un second ordre. Les estivants retrouvés récemment sont le Tadorne casarca, sins la Foulque macroule, le Grèbe huppé, le Colvert et Héron cendré (2 individus), sans omettre un nid de cigogne sur le bord ouest de la plaine de Ta'nzoult. Ce site est également important pour l'hivernage, avec un total dépassant parfois les 2000 individus et une variété globale de moins de 20 espèces. 28 La Faune
29 Conclusion
Le niveau du lac Sidi Ali fluctue en fonction des conditions climatiques, et tout particulièrement des précipitations et de l'évapotranspiration. À l'échelle annuelle, alors que la période pluviométrique sèche dure en moyenne de juin à septembre et la période humide de mars à octobre, le niveau du lac diminue de juin à octobre et augmente de novembre à mai. Ainsi apparaît un décalage entre les pluies et les effets sur le niveau du lac. Conclusion
Des recherches complémentaires seront nécessaires, d'une part, pour délimiter le bassin d'alimentation du lac en vue de définir les conditions climatiques à prendre en considération et, d'autre part, pour déterminer dans quelle mesure les eaux du lac alimentent des circulations profondes conduisant à des exutoires situés à l'extérieur du bassin versant. Conclusion
Merci pour votre attention