QCD et la transition de phase

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
ETUDE DE GAZ QUANTIQUES DEGENERES
Advertisements

Introduction 2002: document prospective des théoriciens des particules : évolution démographique alarmante Mise à jour, approfondissement de la réflexion,
Les résonances de quarks lourds comme sonde du Plasma de Quarks et de Gluons Optimisation du spectromètre à muons de lexpérience ALICE et étude de la production.
23-24 Mai Les 100 premiers jours Mai Le scénario idéal … o Les premières 15 minutes: L int =1 b -1 o Multiplicité, spectre.
Les basses masses avec le spectromètre Dimuon dALICE Introduction générale Simulation des performances du spectromètre Dimuon Journées QGP - France R.
Motivations ALICE au LHC Saveurs lourdes Quarkonia
Etude de la polarisation du J/ en collision proton-proton dans le détecteur PHENIX Stage de fin dannée - M2 Recherche : Physique Subatomique Université
Caractéristiques radiatives d’un plasma d’aluminium induit par laser
Les spectres stellaires
Thermodynamique Renseignements pratiques ( ):
Mesure de la température du Plasma de Quarks et de Gluons Au RHIC avec lexpérience PHENIX 1.Plasma de Quarks et de Gluons 2.Smoking guns 3.Température.
A la recherche des particules étranges à ALICE
Transitions de phase de la matière nucléaire
Les muons de haut pt comme sonde du QGP aux énergies LHC. 2èmes Journées QGP France Zaida Conesa del Valle.
INTERACTION DES RAYONNEMENTS AVEC LA MATIERE
Journées de Rencontre Jeune Chercheurs
Etude des performances du calorimètre électromagnétique d’Atlas
Préparation des TD Objectif : -Mesurer rapport dembranchements du Z -Mesurer constante de couplage de interaction forte à lénergie du Z Outil : Wired.
S.Porteboeuf T.Pierog K.Werner EPOS, du RHIC au LHC QGP-France septembre 2007 Etretat.
1 Moyens et Prospectives Hervé Borel DAPNIA/SPhN.
De l’étrangeté au pays d’Alice
R. Torres Etude du top dans l'experience ATLAS 1.
Étude de la production du J/  dans les collisions Au+Au à 200 GeV par paire de nucléons dans l’expérience PHENIX Vi Nham Tram 28 avril 2006 LLR - École.
1 Résultats récents sur le plasma de quarks et de gluons PANIC 2008 Hugo Pereira Da Costa, CEA Saclay CEA/SPHN, Lundi 2 Mars 2009.
Le charme dans l’ expérience Compressed Baryonic Matter
ATOME ET SPECTRE ÉLECTROMAGNÉTIQUE
Recherche de la production électrofaible du quark top à DØ Emmanuel Busato, LPNHE Paris Journées Jeunes Chercheurs 2003  Reconstruction des jets dans.
Yermia Frédéric Etretat Identification du charme et des ,  Avec le spectromètre à muons d’ALICE dans les collisions p-p à 14 TeV Deuxièmes.
Correction de l'énergie des jets et Recherche de la Supersymétrie dans l'expérience D0 Plan de la présentation ● Description de l’appareillage ● Reconstruction.
JJC 2003Benjamin Portheault Qu’apprend-on de la Structure du Proton avec les données de H1 ? Benjamin Portheault, LAL Orsay HERA et le détecteur H1 La.
Cynthia HadjidakisQGP FRANCE Le calorimètre électromagnétique d’ALICE : EMCAL Motivations physiques Le calorimètre EMCAL Physique des jets et des photons.
La thermodynamique statistique
Xavier Camard - Réunion PHENIX-France
Peut-on remonter le temps jusqu’au big bang ?. Peut-on remonter le temps jusqu’au big bang ? Particules et interactions (forces) fondamentales de la.
Production de quarkonia dans l’expérience alice Journées Rencontres Jeunes Chercheurs Nov.- 05 Déc. Bruno BOYE R 1 Relais du moulin neuf.
Particulologie Les assemblages de quarks l'interaction forte en action
Approche des processus durs dans le générateur d'événements EPOS Sarah Porteboeuf Rencontre des Particules 2008 K.Werner.
1 Little Higgs - JJC 2003 Test du Modèle du Little Higgs dans ATLAS Matthieu LECHOWSKI Journées Jeunes Chercheurs 2003 Journées Jeunes Chercheurs 2003.
LES PRINCIPES DE LA THERMODYNAMIQUE
L ’eau dans la planète Terre
Loi de la conservation de l’énergie
COMMENT ON OBSERVE LES PARTICULES ELEMENTAIRES
Mesure des particules doublement étranges X dans l’expérience STAR
du boson de Higgs du modèle standard
1 CHAPITRE 8 - Les HADRONS et les QUARKS 8.1 Introduction - Nous venons de voir que la diffusion eN inélastique peut être interprétée comme la diffusion.
Physique hadronique et ions lourds
Calorimètres électromagnétiques et hadroniques
Déconfinement et plasma dans les collisions d’ions lourds
Détecter Quoi ? Pourquoi ? Ecole de Cargèse Mars 2005.
L ’eau dans la planète Terre
Création et détection des particules : LHC et CMS
1 La sonde  -jet dans ALICE  Jets /  -jets : Comparaison RHIC - LHC. Observables.  Moyens : Détecteurs. Algorithmes.  Identification des particules.
Thermodynamique Renseignements pratiques ( ):
Alexandre 1 Etude du Color Glass Condensate (CGC) dans le détecteur ALICE Journées PGQ France juillet 2006.
Le J/  comme sonde du Plasma de Quarks et de Gluons Rappel des résultats obtenus au SPS et présentation du détecteur ALICE Philippe Pillot Institut de.
L’expérience PHENIX au RHIC ViNham LLR-Ecole Polytechnique.
Création d’une matière atypique à RHIC Plasma de Quarks et de Gluons Où en sommes-nous ? A des densités d’énergie les plus hautes jamais.
Principaux types de détecteurs
Autrans 6/6/2005Physique des saveurs (expériences)1 P. Roudeau V ud V us V ub V cd V cs V cb V td V ts V tb m u,d,s,c,b,t hadrons quarks unitarité? Nouvelle.
F. Guérin –QGP France – Etretat Mesure de la production du Upsilon avec le spectromètre à muons d’ALICE OUTLINE  Introduction  Mesure du Upsilon.
1 Travaux pratiques des MasterClasses : « Analyse des événements du détecteur DELPHI au LEP» Sylvie Dagoret-Campagne
Thermochimie Application du 1er principe
Deuxième et Troisième Principes de la Thermodynamique
QCD à haute énergie et « geometric scaling » Cyrille Marquet Service de Physique Théorique CEA/Saclay.
La physique au LHC au-delà du boson de Higgs Fabienne Ledroit – LPSC Grenoble Directrice de Recherche, CNRS.
Pr é sentation du stage effectu é au LPNHE du 28 Mai au 29 Juin 2007 Participation à l'étude du quark top dans l'expérience ATLAS située sur le collisionneur.
Introduction session Interactions Fortes JRJC-2007 Dinard Journées de Rencontres Jeunes Chercheurs 2007 Magali Estienne Lundi 10 décembre 2007.
Etude des algorithmes de reconstruction des jets dans le détecteur CMS Loïc Quertenmont V. Lemaître, G. Bruno, K. Piotrzkowski Université Catholique de.
Guillaume Pignol (LPSC)GRANIT et les rebonds quantiques du neutron 11/12/ L’expérience GRANIT Un spectromètre pour mesurer les niveaux quantiques.
Transcription de la présentation:

QCD et la transition de phase La physique des ions lourds ultra relativistes Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

Motivation La propriété de liberté asymptotique de QCD implique qu’à suffisamment petite distance ou grand moment transféré la dynamique des quarks et gluons est décrite par un couplage faible : Formation d’un plasma de quarks et de gluons à haute température, Test de l’interaction forte à l’échelle QCD (T »  LQCD = 200 MeV ; e > GeV/fm3 ). La dynamique de QCD brise spontanément la symétrie chirale : Restauration de s, Origine de la masse des hadrons. A petite valeur de Bjorken-x (< 10-4), la fonction de distribution des gluons dans le nucléon et le noyau est saturée : Nouvelle forme de matière : couplage faible, champ de couleur fort, QCD dans le régime classique, étude des aspects non linéaires de QCD. Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

L’approche empirique Créer, par collisions d’ions lourds, de la matière à haute température (T > 1012 K) et densité d’énergie (e > 1 GeV/fm3) dans un volume macroscopique. Étudier la dynamique du système : Équilibre chimique, thermique ? Équation d’état, transition de phase ? Degrés de liberté : hadrons ou partons ? En variant les paramètres de contrôle : T(s, b), V(A, b) Propriétés de la voie d’entrée, II, IF : p+p : collision élémentaire dans le vide ; p+A : modification nucléaire dans l’état initial et final ; O(A+A) = O(SN+N) + (phénomènes cohérents). Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

Thermodynamique température pression glace vapeur liquide point critique point triple H2O 100°C 0°C 760mm Transition de phase signalée par une discontinuité dans la variation des paramètres thermodynamiques : 1er ordre : discontinuité dans DS, DV, (dérivé 1 de fonction thermodynamique), chaleur latente, coexistence de phases; 2ème ordre : discontinuité dans Cp,kT (dérivé 2 de fonction thermodynamique) ; Au-delà du point critique, plus de discontinuité (crossover) : les variables thermodynamiques varient rapidement. Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

Thermodynamique de la matière nucléaire Paramètres de contrôle : Température (T[MeV]) Énergie (e[MeV/fm3]) Potentiel chimique baryonique (mB[MeV]) ou densité baryonique (r[baryons/fm3]) Potentiel thermodynamique : W(T,V,m) = E-TS-mB (grand potentiel) B: nombre baryonique r(T,m) = B/V : densité baryonique (dépend de EOS) Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

Diagramme de phase de la matière nucléaire LHC RHIC SpS Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

QCD régime non perturbatif QCD sur réseau mB = 0 : température de la transition Limite Stefan-Boltzmann pour un gaz de particules libres 2 saveurs : mu = md 3 saveurs : mu = md = ms 2+1 saveurs : mu = md ms > mu,d saveurs lourdes µ exp(-mc,b,t/T) Karsch et al. N.P. B605 (2001) 579 Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

QCD régime non perturbatif QCD sur réseau mB = 0 : T > 3Tc ~ gaz parfait Limite Stefan-Boltzmann pour un gaz de particules libres 2 saveurs : mu = md 3 saveurs : mu = md = ms 2+1 saveurs : mu = md ms > mu,d saveurs lourdes µ exp(-mc,b,t/T) Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

QCD régime non perturbatif QCD sur réseau mB = 0 : symétrie chirale   0LR + RL0  0 Nombre de paires qq par unité de volume dans le vide QCD L  exp(-fq/T) ; fq énergie libre Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

QCD régime non perturbatif Augmentation rapide de e(T) à Tc » constante Changement de phase sans discontinuité Tc=173 ± 15 MeV, ec = 0.7 – 3 GeV/fm3 Stable avec le nombre de saveurs T < 3Tc (RHIC) ~ 50% de SB T >> Tc (LHC) gaz parfait de quantas QCD (as ~ 0) Symétrie chirale restaurée à même Tc mB  50 MeV influe peu sur la valeur de Tc Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

20 ans d’exploration expérimentale Collisions relativistes d’ions lourds LHC (2007)) 5500 GeV RHIC (2000) 200 GeV SPS (1990) 18 GeV AGS (1980) 2 GeV Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

20 ans d’exploration expérimentale Ordre de la transition : mB ~ 0 : sans discontinuité mB > ? : 1er ordre (GSI/CBM) Points expérimentaux: conditions thermodynamiques au moment du gel des interactions entre hadrons Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

L’ère des collisionneurs Plus chaud et B  0 (QCD/réseau), Plus dense (gaz parfait de quanta QCD) , Dans un volume plus important, Plus longtemps, Nouvelles sondes: jets, g, Q, Z, W Un domaine en x inexploré (QSA1/3/xd, CGC) <0.2 ~0.5 ~1 t0 (fm/c) 4-10 1.5-4.0 <1 tQGP (fm/c) 2x104 7x103 103 Vf(fm3) 15-40 3.5 2.5 e (GeV/fm3) 3-8 x103 650 500 dNch/dy 5500 200 17 s(GeV) LHC RHIC SPS Central collisions ALICE Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

Dynamique de la collision Gel des collisions à Tf; rB  0 à y1 y rB -1 +1 Hadronization par création qq  rB= 0 à y=0 Thermalisation des partons libérés pz  pT Libération de partons dans collisions inélastiques NN Noyaux aplatis par la contraction de Lorentz Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

Les sondes Sondes molles formées par hadronisation : p, K, p, n, f, L, D, X, W, …. Uniquement après gel des collisions inélastiques (chimique), élastique (thermique) Sondes de la phase thermalisée : Photons réels (g) et virtuels (e+e-, m+m-) Etats liés des quarkonia Sondes dures de la phase initiale : Photons réels (g) et virtuels (e+e-, m+m-) Partons (q, g) diffusés à grand pT (jets) Saveurs lourdes Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

Evolution spatio-temporelle de la collision K f Gel thermique t  100 fm/c Tf 100 MeV L m QGP t  0.5 fm/c g e jet Pre-équilibre Temps g e Hadronisation t  5 fm/c Gel chimique; Tc 170 MeV  Expansion  espace A Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

Les observables Caractéristiques globales de l’état formé Mcharge(b), dN/dh, ET(b), B/B . Thermalisation ? Anisotropie azimutale Spectre en impulsion transverse Diagnostique de l’état formé Sondes pénétrantes Degré de cohérence, densité d’énergie, dynamique de formation. Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

Collision centrale Au+Au à sNN = 130 GeV STAR Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

60 << 62 Une collision : Pb+Pb @ 5.5 TeV dN/dy = 8,000 Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

Multiplicité: nombre de particules chargées Multiplicité moyenne par événement évolue monotonement avec s de SpS à RHIC (5.000 @ 120 GeV, 6.200 @ 200 GeV) ! Production de particules augmente plus rapidement que la loi d’échelle du nombre de participants : Effets de milieu cohérents ? Processus mous (Nparticipants) + durs Ncollisions ? Propriétés de la voie d’entrée (saturation des gluons) ou dynamique dans l’état final ? s LHC = 27,5 * s RHIC : extrapolation hasardeuse (1500-6000) Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

Rapidité : dynamique de la collision 0-5% 5-10% 10-20% BRAHMS Au+Au @ sNN = 200 GeV hfaisceau = ± 6 Production à mi-rapidité forme un plateau : invariance par transformation de Lorentz (limitée à |h| < 2) ~ Conforme avec une expansion hydrodynamique longitudinale (modèle de Bjorken) Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

Energie transverse : densité d’énergie initiale Bjorken pR2 2ct0 e (t=t2-z2) = 1/(2ct0) pR2 dEt/dhh=0 e  = 5.5 GeV/fm3 Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

Energie transverse : densité d’énergie initiale e  = 5.5 GeV/fm3 RHIC De la matière est formée au-delà des conditions critiques Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

p et p : origine des baryons BRAHMS 1.01 ± 0.04 0.95 ± 0.05 0.75 ± 0.04 A mi-rapidité (y=0) la plupart (75%) des protons (anti-protons) sont créés par la collision : les noyaux ne sont pas encore transparents; le milieu n’est pas exempt de B ; mb 0. Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

p et p : origine des baryons Le rapport protons sur anti-protons approche l’unité quand s augmente : B = 0, comme il y a quinze milliards d’années ! Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

Equilibre thermique : spectres en impulsion transverse Distribution de Maxwell-Boltzmann (Tgel) modifiée par l’expansion radiale (bT) de la source : énergie cinétique plus importante pour les particules plus massives. Tgel (fin des diffusions élastiques) = 110-120 MeV, <bT >=0.5-0.6. 4 expériences et résultats identiques. Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

Equilibre chimique : production relative des hadrons Les hadrons sont en équilibre chimique (fin des diffusions inélastiques) à une température qui tend asymptotiquement vers ~175 MeV (SpS T = 165 MeV) Le potentiel baryonique chimique décroit avec s (mB = 270 MeV @ 18 GeV, 29 MeV @ 200 GeV) Tc = 175 MeV !!! Formation explosive des hadrons ? Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

Et après ? avant ? Rechercher des traces de l’état initial dans l’état final : Écoulement collectif Distillation d’étrangeté Fluctuations Exploiter des sondes produites dans l’état inital (processus durs) : Atténuation des jets Cassure des états des quarkonia (J/, ) Quarks lourds (c, b) Energie transverse totale Les hadrons sont formés Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

Un baromètre de l’état initial x z y Anisotropie spatiale dans l’état initial, Par interaction des constituants s’établit un gradient de pression. Expansion transverse rend le système isotrope. L’anisotropie spatiale est transmise à la distribution en impulsion des hadrons dans l’état final (écoulement collectif). S I S I temps Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

Écoulement elliptique y hadron Détermination du plan de la réaction, Distribution de l’angle azimutal, L’intensité de l’anisotropie est mesuré par le 2ème coefficient du développement de Fourier F = atan(py/px) x Hydrodynamique central STAR Anisotropie en impulsion suit l’anisotropie spatiale (b) Amplitude sature les prédictions des modèles hydrodynamiques : Équilibre thermique atteint très tôt, T > Tc Suivi d’une expansion hydrodynamique.et hadronisation Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

Hadrons de grand pT : jet ? 99.5% Quasiment toutes les particules produites à petit pT dans le secteur non-perturbatif A grand pT, apparition des jets (particules dominantes de la fragmentation) : diffusion élastique de partons à grand Q2. Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

Identification des jets Collision Au+Au (jet?) Jet dans collision e+e- Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

Corrélation azimutale des hadrons Les jets sont visibles ! Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

Perte d’énergie des q,g dans le milieu hadrons Particule dominate Particule dominante Observables : perte d’énergie des particules dominantes désalignement des jets opposés Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

L’observable Section efficace nucleon-nucleon <Nbinaire>/sinelp+p AA AA Normal : RAA < 1 secteur non-perturbatif RAA = 1 à grand pT , processus durs Suppression : RAA < 1 à grand pT dur AA mou Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

Perte d’énergie des particules dominantes Origine(s) :  ralentissement des partons dans champ de couleur  shadowing nucléaire de PDFnucléaire  modification Dzmilieu Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

Perte d’énergie des particules dominantes SPS RAA  1 : effet nucléaire dans l’état final (effet Cronin) Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

Désalignement des jets opposés near side away side peripheral central Suppression des corrélations opposées par rapport à pp : jet quenching ? Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

Effets nucléaires d+Au sNN = 200 GeV : p0 (h++h-)/2 d+Au sNN = 200 GeV : La suppression observée dans Au+Au n’est pas due à un effet nucléaire. Augmentation interprétée par interactions dans l’état initial (effet Cronin). p0 PHENIX préliminaire Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

Hadrons de fragmentation Jets au LHC 30-50 GeV 50-80 GeV pT > 2 GeV/c 80-120 GeV 120-170 GeV Hadrons de fragmentation 170-230 GeV 230-330 GeV Fond sous-jacent 330-440 GeV 440-600 GeV Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

Grand pT augmentent plus rapidement que le fond thermique jet g Collision axis Jets au LHC Grand pT augmentent plus rapidement que le fond thermique Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

Nouvelle énergie implique potentiel de découverte. pp & pA avec ALICE ALICE exploitera ses atouts : Identification des particules sur une large gamme en impulsion, Détermination avec une bonne résolution (< 10%) de l’impulsion entre 100 MeV/c et 100 GeV/c, Identification des vertex secondaires (d < 100 mm). Pour : Des données de référence pour la compréhension de AA (pp vide QCD, pA milieu QCD froid), Événement sous-jacent, « bruit de fond » des processus durs rares, Fonctions de structure dans un domaine inexploré de Bjorken-x. Nouvelle énergie implique potentiel de découverte. Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

pp & pA : données de référence Liste non exhaustive : Multiplicité  PDF, shadowing, saturation à petit x, Fonction de fragmentation  perte d’énergie des partons dans le milieu, Spectre en pT  effets collectifs (écoulement transverse), Taux relatif de production des hadrons : interactions dans l’état final, équilibre chimique, Calibrer toutes les sondes : étrangeté, quarks lourds, quarkonia, di-leptons, photons Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

La physique accessible 14 TeV Luminosité limitée à 1030 cm-2s-1 (empilement dans TPC) 10 mois en mode pp (107 s) Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

PDF et PDFnucléaire à petit x Production de photons, quarks lourds et quarkonia dominée par PDF des gluons. Saturation des gluons (QSA1/3/xd)  nouvel état de la matière : couplage faible, champ de couleur intense, dynamique non-linéaire (régal des théoriciens !) Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz

Conclusion Au SpS, « un nouvel état de la matière a été formé à haute densité d’énergie et qui présente les caractéristiques d’un plasma de quarks et de gluons » Au RHIC, l’annonce de la découverte du plasma de quarks et de gluons ne va pas tarder. De la matière hadronique est formée en équilibre chimique à Tchimique ~ 175 MeV, les collisions sont gelées à Tgel ~ 100 MeV, et se dilate avec une vitesse transverse égale à 55% de la vitesse de la lumière. Les gradients de pression, responsables de l’expansion hydrodynamique, se développent très vite après le début de la collision. La matière initiallement formée est en équilibre thermique et elle est opaque. Au LHC, les conditions seront réunis pour l’étude optimale d’un gaz parfait de quanta QCD. ALICE se trouvera au carrefour de la physique nucléaire, la physique hadronique et la physique des particules. Grenoble 5 Juin 2003 Yves Schutz