PSY2820 Psychologie pathologique des processus émotifs et expressifs Pierre Philippot
Anxiété Données générales introductives prévalence 30 à 40 % (sur le cours de la vie) en générale : femmes > hommes incidence généralement avant 30 ans pronostic chronification en l’absence de traitement >< à la dépression
David Barlow l'anxiété comme appréhension Barlow, D.H. (1988; 2002). Anxiety and its disorders: The nature and treatment of anxiety and panic. New York: Guilford. L'anxiété dans les dysfonctions sexuelles masculines Un modèle de l'appréhension anxieuse Etiologie de l'anxiété Anxiété et dépression
L'anxiété dans les dysfonctions sexuelles masculines Relation entre anxiété et excitation sexuelle paradigme expérimental: vidéo érotique + chocs électriques manipulation de la distraction manipulation de l’érotisme de la vidéo
Un modèle de l'appréhension anxieuse Stresseur Emotion négative - imprévisibilité/ incontrol. - T.A. : syst. inhibition Evitement Attention auto-évaluative + Activation + + + dysfontions Appréhension intense Hypervigilance
Conséquences 3 conséquences de l’attention centrée sur soi: diminution des ressources attentionnelles perception accrue de l’activation non-habituation
Etiologie de l'anxiété imprédictibilité et incontrôlabilité Seligman (1968) Rodin & Langer (1977) Weiss (1971) événements de vie stressants Suomi (1986)
Réponse de stress diffuse Alarme Vulnérabilité Psychologique Evénement de vie Vulnérabilité Biologique Interruption Réponse de stress diffuse Alarme Vulnérabilité Psychologique impression d’imprédictibilité d’incontrôlabilité Alarme Modérateur - coping - soutien social cercle de l’appréhension anxieuse chronifiée
Anxiété et dépression Tellegen (affectivité négative) Affectivité positive Affectivité négative Anxiété Dépression
Attaque de Panique et Agoraphobie Origine du nom: PAN Diagnostic Données statistiques Modèle général Aspects physiologiques Etudes génétiques Stratégie thérapeutique
Panique: Définition Pan: un dieu grec irascible...
La définition du DSM-IV (1) Au moins 4 des 13 symptômes suivants atteignent un pic en moins de 10 min. Palpitations ou accélération du rythme cardiaque Transpiration Tremblements ou secousses musculaires Sensations de " souffle coupé ", d'étouffement ou d'étranglement Impression d'évanouissement Douleur ou gêne dans la poitrine Nausée ou gêne abdominale ...
La définition du DSM-IV (2) Au moins 4 des symptômes suivants atteignent un pic en moins de 10 min. (suite) Etourdissements, vertiges, sensations d'instabilité Bouffées de chaud et de froid Sensations d'engourdissement ou de picotements Sentiment d'étrangeté de soi-même ou d'irréalité Peur de devenir fou ou de commettre un acte non contrôlé Peur de mourir
Le “Trouble panique” Attaques de panique récurrentes et inattendues Pendant au moins un mois: préoccupations à propos de la possibilité de nouvelles attaques inquiétudes à propos des conséquences des attaques changement comportemental important dû aux attaques +/- 1% de la population
Critères d’exclusion Caféine Hyperthyroïdie Hypoglycémie
L’agoraphobie et claustrophobie Anxiété à l’idée d’être dans certaines situations où, si des symptômes d’anxiété surviennent, il est difficile de s’échapper il est difficile d’avoir de l’aide Evitement de ces situations ou très grande anxiété dans celles-ci Entre 3 et 6% de la population (75% de femmes)
Evitements et objets contra-phobiques super-marchés moyens de transport exercice physique Objets contraphobiques boîte de médicaments mouchoir GSM
Développement des troubles Peur d’avoir peur Anxiété d’anticipation Peur des symptômes
Peurs associées Faire une crise cardiaque Mourir Devenir fou Perdre le contrôle
Données statistiques Prévalence Rapport des sexes Age d'apparition AP + Agoraphobie : 2,8 à 5,7% Trouble panique seul : 1% Rapport des sexes 75% de femmes Age d'apparition fin de l’adolescence / début trentaine
Données statistiques Co-morbidité Urgences cardiologiques somatisation : 40% T.O.C. : 30% schizophrénie :40% dépression : 30% Urgences cardiologiques 36% d’attaques de panique
Données statistiques Panique dans la population générale Paniques 34,4% : au moins une attaque dans l’année écoulée 17,2%: au moins une attaque dans les 3 dernières semaines Paniques indicées-non indicées attendues-inattendues
Données statistiques Paniques nocturnes 25% des paniqueurs intensité ++ pendant le sommeil profond (pic entre 1h30 et 3h30) hypothèse: sensibilité aux sensations corporelles
Aspects physiologiques Cohen, Barlow & Blanchard (1985) Taylor et al. (1986) Changements cardio-vasculaires semblables à ceux d’activités physiques normales 40% d’attaques de panique sans changement cardio-vasculaires anormaux changements cardio-vasculaires sans attaque de panique changements similaires dans populations sans attaque de panique
Aspects physiologiques: spécificité des attaques de paniques Pas de changements CV dans le TAG ou l’anxiété d’anticipation Imipramine (Klein, 1959) anti-dépresseur à action spécifique sur l’attaque de panique (pas sur le TAG)
Aspects physiologiques: provocation Provocation de la panique en laboratoire Lactate, caféine et autres drogues Patients: 54 à 90% d’attaque de panique contrôle: 0 à 25% d’attaque de panique Provocations liées à la respiration Exercice, hyper-ventilation, relaxation.
Etudes génétiques peut être une vulnérabilité ? labilité SNA ? seuil d’activation de TA plus d’influence génétique pour la panique que pour l’anxiété (généralisée)
Les ingrédients de l’anxiété vulnérabilité biologique “tempérament”, réactivité physiologique vulnérabilité psychologique expériences d’imprévisibilité et d’incontrôlabilité croyances irrationnelles stress événements de vie
Modèle explicatif (1) Vulnérabilité Biologique Evénements de vie négatifs Stress Fausse alarme
Modèle explicatif (2) Vulnérabilité Biologique Evénements de vie négatifs Stress Fausse alarme Association avec des sensations corporelles Alarme apprise
Modèle explicatif (3) Vulnérabilité Biologique Evénements de vie négatifs Stress Fausse alarme Association avec des sensations corporelles Alarme apprise Vulnérabilité Psychologique Trouble panique
Modèle explicatif (4) Vulnérabilité Biologique Evénements de vie négatifs Stress Fausse alarme Association avec des sensations corporelles Alarme apprise Vulnérabilité Psychologique Association avec des situations Evitements agoraphobiques
Thérapie du trouble panique et de l'agoraphobie 3 pôles: le corps: pôle physiologique les pensées: le pôle cognitif l’action: le pôle comportemental
Thérapie du trouble panique et de l'agoraphobie "Outils": information auto-observation exercice de respiration exercice de relaxation restructuration cognitive exposition
Thérapie du trouble panique et de l'agoraphobie Travail corporel: exercices respiratoires relaxation étirements exercices physiques
La respiration
Thérapie du trouble panique et de l'agoraphobie Représentation et compréhension de la maladie Restructuration cognitive: catastrophisation sur-estimation des probabilités généralisation
Les pensées
Thérapie du trouble panique et de l'agoraphobie Exposition: volontaire susciter de l'anxiété mais une anxiété perçue comme contrôlable durée loi "fréquence / intensité" exposition aux symptômes
Une nouvelle méthode pour soigner en même temps, la peur des serpents, des hauteurs et du noir
Thérapie du trouble panique et de l'agoraphobie Inclusion du partenaire
Thérapie du trouble panique et de l'agoraphobie Efficacité: de 80 a 95% (suivi de 2 ans)
La dépression
Plan Définition Diagnostic Prévalence et statistiques Modèles étiologiques Traitements Prévention de la rechute « Mindfulness Based Cognitive Therapy »
Dépression: Définition Syndrome caractérisé par les symptômes Affectifs Sentiment de tristesse, de dépression Perte d’intérêt, vide Cognitifs Pensées négativistes, autocritique Problèmes de concentration, de prise de décision, de mémoire Comportementaux apathie Physiques Changements aux niveaux de l’appétit, du sommeil, de la vitalité
Dépression: Diagnostic Trouble dépressif majeur Trouble dysthymique Trouble dépressif non spécifié Trouble bi-polaire de type II
Episode dépressif majeur A. au moins 5 symptômes présents pendant au moins deux semaines. Un des symptômes est soit « humeur dépressive » soit « perte d’intérêt, de plaisir » Humeur dépressive perte d’intérêt, de plaisir Perte ou gain de poids Insomnies ou hypersomnie Agitation ou ralentissement psychomoteur Fatigue, perte d’énergie Sentiment de culpabilisation ou de vulnérabilité Diminution de l’aptitude à se concentrer Pensées de mort récurrentes
Episode dépressif majeur C. Souffrance cliniquement significative ou altération du fonctionnement D. les symptômes ne sont pas imputables à une substance ou à une affection médicale E. les symptômes ne sont pas mieux expliqués par un deuil
Trouble dépressif majeur A. présence d’un épisode dépressif majeur B. L’épisode n’est pas mieux expliqué par mieux expliqué par un trouble psychotique C. Il n’y a jamais eu d’épisode manique, hypomaniaque ou mixte
Trouble dysthymique Humeur dépressive, plus d’un jour sur deux pendant au moins 2 ans. Quand le sujet est déprimé il présente au moins 2 symptômes parmi: Perte ou gain d’appétit Insomnies ou hypersomnie Fatigue, perte d’énergie Faible estime de soi Diminution de l’aptitude à se concentrer Sentiment de perte d’espoir Au cours de la periode de deux, jamais de période de plus de deux mois sans présenter de symptomes Pas de dépression majeur
Trouble dépressif non spécifié Caractéristiques, mais pas toutes, des troubles précédents
Trouble bi-polaire de type II Présence d’un ou pls épisodes dépressif majeur Présence d’un ou pls épisodes hypomaniques L’épisode n’est pas mieux expliqué par mieux expliqué par un trouble psychotique
Dépression: Prévalence et statistiques Prévalence actuelle: 5% Prévalence sur la vie: 17% 1 homme / 2 femmes (plus ruminatives) Âge d’apparition du 1er épisode: entre l’adolescence et 35 ans Plus le 1er épisode est précoce, plus il est sévère et plus le risque de récidive est important En augmentation, surtout depuis la cohorte 1955 Durée: entre 4 à 6 mois Récurrence : 50 % à deux ans… Dépression post-partum Fragilité antérieure / pas de preuve statistique
Dépression: co-morbidité 40% avec Trouble panique et agoraphobie 17% avec Trouble d’anxiété généralisée Dépendance (alcool, benzodiazépine) Troubles alimentaires Troubles de la personnalité (de 25 à 87%…) (Borderline, évitante)
Dépression: Conséquence Médicale Consommation d’anxiolytiques Problème de santé Perte de travail Suicide (10-15% de suicide réussi)
Dépression Modèles étiologiques Beck: schéma négatif Seligman: inopérance acquise Nolen-Hoeksema: rumination centrée sur soi Teasdale: boucles cognitives verrouillées
Dépression: Traitements Pharmacologique Electrochocs Thérapie cognitive et comportementale Reprise des activités renforçantes et sociale Diminuer les ruminations Restructuration cognitive Développer le coping instrumental Spécification de l’information émotionnelle Mindfulness
Prévention de la rechute « Mindfulness Based Cognitive Therapy » Williams, Teasdale, Segal et al. (2000). Mindful meditation reduces overgeneral autobiographical memory in depressed patient. Journal of Abnormal Psychology, 109, 150-155. Efficacité Prévention de la rechute en dépression Douleur chronique Trouble panique
Mindfulness meditation: Objectifs Être pleinement présent au moment présent sans Jugement / évaluation Rumination par rapport à des expériences Futures Passées Processus cognitifs « résolution de problème » Evitement des aspects négatifs de la situation imméditate
Mindfulness meditation: Techniques Position assise Posture droite et « digne » Maintenir son attention sur sa respiration Sans tension / lutte / énervement Si pensée parasite Reconnaissance (identification) & acceptation Des pensées Des sentiments Les laisser passer Rediriger l’attention vers la respiration