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Ville des Impressionnistes Auvers-sur-Oise Ville des Impressionnistes

Auvers-sur-Oise est une commune française située dans le département du Val-d'Oise et la région Île-de-France. Elle est éloignée de Paris d’environ 35km. Elle doit sa renommée internationale aux peintres paysagistes et surtout impressionnistes, Charles-François Daubigny, Paul Cézanne, Jean-Baptiste Corot, Camille Pissarro et Vincent Van Gogh qui sont venus puiser ici leur inspiration. On y retrouve la plupart des sites qu'ils ont immortalisés. Vincent Van Gogh y a peint soixante-dix de ses toiles au cours des deux derniers mois de sa vie. Ce court séjour pendant lequel ce peintre fut très productif ( plus d’une toile par jour) a laissé à Auvers une empreinte indélébile. Très récemment, une biographie remet en cause la thèse du suicide de Vincent. Il aurait été tué par deux adolescents ou victime d’un accident, la polémique reste ouverte …

« D'argent, de deux arches maçonnées de sable, posées sur une rivière d'azur mouvant de la pointe, surmontées de deux écussons: à dextre d'azur semé de fleurs de lys d'or, à senestre de gueules au sautoir d'or ».

Juste un petit retour en arrière pour mieux comprendre la venue de ces peintres dans la Vallée de l’Oise… Les jeunes artistes du milieu du XIXe siècle découvrent que pour apprendre à peindre, rien ne vaut le regard sur la nature. Un foyer artistique se créé alors autour de Barbizon et de la forêt de Fontainebleau. Mais, pour certains, tels Renoir, Monet, Manet ou Sisley, il y manque l’eau d’une rivière qui reflète le ciel, avec ses bords animés d’enfants, ses barques et brouillards du matin. Il s’installent donc sur les bords de Seine, entre Bougival, Chatou et Argenteuil. A cette époque, seul Daubigny préfère les bords de l’Oise à l’Isle-Adam et Auvers-sur-Oise, entrainant rapidement dans son sillage de nombreux autres artistes.

Vue sur l’église et les remparts du pont de l’Oise Vue sur l’église et les remparts du pont de l’Oise. La statue de Daubigny semble accueillir les visiteurs.

La mairie fait face à l’auberge Ravoux La mairie fait face à l’auberge Ravoux. Dans le médaillon, sa représentation peinte par Van Gogh, le jour de la fête nationale, en Juillet 1890, peu avant sa mort.

L’église Notre-Dame de l’Assomption est aujourd’hui mondialement connue grâce à Vincent Van Gogh qui, le 3 ou 4 Juin 1890, en a fait un tableau devenu l’un des trésors du musée d’Orsay à Paris.

C’est Philippe 1er qui fait bâtir l’église Notre-Dame de l’Assomption à la fin du XIe siècle. Adélaïde, l’épouse de son fils, Louis VI le Gros, continuera son œuvre. Elle est de style romano-gothique. Construite au début du XIIIe siècle, la nef est visiblement inspirée de celle de Notre-Dame de Paris. Au-dessus de ses colonnes cylindriques, les fines colonnettes de l’élégante galerie de son triforium restent dans le souvenir du visiteur. Les vitraux datent du XIXe siècle. Chaque année, à la fin Mai et en Juin, l’église Notre-Dame de l’Assomption accueille le festival d’Auvers, l’un des évènements musicaux français les plus remarqués. L'édifice est classé monument historique depuis 1915.

Des mentions d’un lieu de culte sont relevées, dès le XIe siècle, sur ce promontoire dominant l’Oise. De l’église primitive il ne reste que l’absidiole romane du XIIe siècle qui se trouve au nord du chœur et quelques chapiteaux ornés de scènes bibliques. Pendant les XIIe et XIIIe siècles, le mobilier s’est enrichi de divers éléments, notamment le retable de l’ancien maître-autel dont il reste le tabernacle doré (ci-contre).

Le triforium

Le presbytère

Vue depuis la terrasse de l’église

Le cimetière fut inauguré en 1858. Les deux frères Van Gogh y reposent Le cimetière fut inauguré en 1858. Les deux frères Van Gogh y reposent. Théo est décédé six mois après Vincent. Les deux stèles sont identiques. Paul Gachet, le fils du Dr. Gachet, plante en décembre 1924 des pieds de lierre pris dans sa propriété pour réaliser le souhait de la veuve de Théo qui voyait dans le lierre le symbole du lien très fort qui unissait les deux frères.

Un champ où Vincent Van Gogh aimait planter son chevalet

C’est à l’auberge Ravoux que le peintre Vincent Van Gogh vécut les soixante-dix derniers jours de sa vie. Sa chambre est conservée intacte tout comme celle du peintre Anton Hirschig, néerlandais lui aussi. Elles évoquent bien les conditions de vie de l’artiste de l’époque. Les deux chambres font 7m2 chacune et ne sont éclairées que par les lucarnes du toit puisqu’elles sont situées dans les combles. La chambre de Vincent Van Gogh est complètement vide hormis la présence d’une chaise. Quant à la salle-à-manger de l’auberge, elle n’a rien perdu de sa vocation première. Le décor est resté le même, tout comme les fourneaux. Une cuisine de terroir contribue généreusement à entretenir la chaleureuse atmosphère de ce café d’artistes. Van Gogh appréciait beaucoup prendre ses repas à l’auberge. Le peintre commandait ses toiles à Paris mais lorsqu’elles tardaient à venir, il prenait des torchons du restaurant pour s’en servir comme support. co

Le palier avec la porte ouverte de la chambre de Vincent Van Gogh et, à droite, celle du peintre Anton Hirschig. (Les photos sont interdites mais celle-ci m’a aimablement été envoyée par le musée)

Une allée jouxte l’auberge Ravoux et, sur le mur, sont relatés les différents épisodes de la vie de Vincent Van Gogh.

Construite au XVIIe siècle, cette petite maison d’Ile-de-France faisait partie du fief de la Sansonne, l’un des plus anciens d’Auvers-sur-Oise.En 1890, Van Gogh l’a peinte dans son tableau, l’Escalier d’Auvers. re Elle a été restaurée dans l’esprit d’une demeure campagnarde de la fin du XIXe siècle. Les membres du club des Amis de la Maison de Van Gogh peuvent ouvrir cette porte grâce à leur clé personnelle et bénéficier des deux salons qui leur sont réservés.

Cette maison a été acquise en avril 1872 par Paul Gachet, médecin, collectionneur d'art et ami des peintres dont Vincent van Gogh qu'il reçoit et soigne en 1890. La falaise, à l'arrière de la maison, abrite des communs troglodytiques. La propriété a été reprise et restaurée par le Conseil général du Val-d'Oise puis ouverte au public au printemps 2003 à l'occasion du cent-cinquantième anniversaire de la naissance de Van Gogh.

La falaise derrière la maison du Dr. Gachet Ces grandes cavités dans la roche sont les vestiges de l’exploitation de carrières comme il y en avait beaucoup dans le Vexin.

Cézanne Le jardin et la maison du Dr.Gachet ont été, maintes fois, peints par Cézanne et Van Gogh.

La cuisine La maison est occupée par Paul, le fils du Dr. Gachet, jusqu’à la fin de sa vie. Il n’y a ni eau ni électricité. A sa mort, maison et meubles sont vendus aux enchères. Le salon Elle est rachetée par des retraités belges qui s’attachent à garder l’âme de la maison. Ils ne font que les travaux nécessaires pour y vivre (chauffage, eau courante et électricité). Après leur décès (sans héritiers), elle est acquise par le Conseil Général en 1996.

Les quelques meubles proviennent de collections privées. La maison qui comporte deux étages est grande et les pièces spacieuses. Les quelques meubles proviennent de collections privées. En ce moment, les salles abritent une collection de l’œuvre de Nicolas Blin. La propriété est inscrite à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1991.

Château d’Auvers Construit en 1635 pour un banquier italien de la suite de Marie de Médicis, le château d’Auvers a été un pavillon à l’italienne avant de se métamorphoser en château à la française à la fin du XVIIIe siècle. Racheté en 1987 par le Conseil Général du département, il a ouvert ses portes au public en 1994.

Outre un parc magnifique où il fait bon flâner, le château propose un parcours-spectacle « Voyage au temps des impressionnistes » qui nous emmène sur les traces des grands maîtres de la peinture ayant marqué Auvers-sur-Oise : Daubigny, Pissarro, Cézanne, Van Gogh …

Cette statue de Van Gogh, marchant avec son attirail de peintre sur le dos, a été sculptée par Zadkine. Elle se dresse dans le parc Van Gogh situé proche de l’auberge Ravoux. Elle a été inaugurée le 8 Juin 1961 en présence de l’artiste et de G. Picon, directeur de cabinet d’André Malraux.

Hélas, le musée est fermé actuellement. A travers une importante collection d’objets, d’affiches et d’œuvres d’art originales, le musée de l’absinthe évoque la vie et l’atmosphère des cafés au temps des impressionnistes. Il illustre la relation étroite entre la « fée verte » et le monde artistique du XIXe siècle. Il montre également un certain nombre de toiles de maitres, des eaux-fortes, des dessins, des lithographies et une sculpture de César. Hélas, le musée est fermé actuellement.

Chapelle Saint-Nicolas

La chapelle Saint-Nicolas faisait partie d’une léproserie entièrement disparue. La tradition veut que Saint-Louis, quand il allait de Poissy ou de Pontoise à Royaumont, ne manquait jamais de s’y arrêter pour prier. Elle a été classée monument historique en 1948.

Le Castel Val construit par Guimard (architecte Art nouveau) en 1903. Inscrite aux monuments historiques depuis 2006.

Cet édifice abrite aussi l’Office du tourisme de la ville. Le musée Daubigny est majoritairement consacré aux œuvres des Daubigny, père et fils. Cet édifice abrite aussi l’Office du tourisme de la ville.

Charles-François Daubigny achète, en Août 1860, un terrain à Auvers Charles-François Daubigny achète, en Août 1860, un terrain à Auvers. Les murs intérieurs de cette villa sont décorés par Daubigny, ses enfants Karl et Cécile, ses amis Corot, Daumier et Oudinot. Le travail dura de 1863 à 1873. Classé monument historique, témoignage touchant de la vie de l’artiste, c’est un lieu unique dans l’histoire des peintres du XIXe siècle.

Toutes les pièces de la maison sont décorées de fresques splendides. Malheureusement, les photos sont interdites. Là, ce sont deux photos prises sur des clichés situés à l’extérieur de la maison. Cette visite se terminera sur deux vues du superbe jardin de la propriété de Charles-François Daubigny. Un coin de l’atelier décoré de fresques.

Informations prises sur place. Photos, conception et réalisation : L. Cavallari. Musique de Francis Goya et George Zamfir : Melodia. Date : Octobre 2011. lilymage1@gmail.com Mes diaporamas sont hébergés sur le site de : www.imagileonation.com

L’Oise Au Revoir