Le Tarn prend sa source à 1600 mètres d'altitude sur le Mont Lozère Le Tarn prend sa source à 1600 mètres d'altitude sur le Mont Lozère. Abondée sur son parcours par des nombreux torrents, la rivière a creusé au cours des millénaires, depuis l'ère quaternaire, une entaille profonde entre les plateaux du Méjean et du Sauveterre : un véritable canyon a été sculpté dans le massif calcaire des Grands Causses. D'Ispagnac au Rozier, le Tarn, aux eaux pures et limpides, serpente au fond de ces gorges profondes de quatre à six cents mètres, en une course prestigieuse qui fait de ce lieu classé l'un des plus merveilleux trésors du département de la Lozère.

Point Sublime: En bordure des corniches, ce point de vue panoramique sur les Gorges du Tarn se situe sur le Causse de Sauveterre, à 870 mètres d’altitude et à l’aplomb du Cirque des Baumes. Depuis le canyon l’accès se fait en voiture par la côte des Vignes ou de La Malène via le Causse de Sauveterre par le village de Saint Georges de Lévejac.

Les Fleurines. Sur les corniches sud du Causse de Sauveterre, surplombant les gorges du Tarn, le gîte des Fleurines est une ancienne ferme caussenarde transformée en gîte d'étape et de séjour. Dans un environnement privilégié, les hôtes travaillent en partenariat avec le Parc pour un tourisme respectueux de la nature, des hommes et du patrimoine caussenard, dans la perspective d'un développement durable. La restauration de la ferme a été faite par eux, dans les règles de l'art, avec les matériaux locaux utilisés au 17 et 18e siècle. Le débroussaillage et l'entretien des terrains permet le développement d'une pelouse à orchidées sauvages (20 espèces recensées à ce jour).

La Croze: Au cœur des Détroits, ce village est peut être la carte postale la plus célèbre des gorges. Cet ensemble de maisons est blotti dans un écrin de verdure dominé par la célèbre Dame à l’ombrelle. Accessible uniquement en barque ou par câble, cet endroit est privé. Toutefois il se visite une fois l’an, lors des journées du patrimoine. Quasi invisible depuis la rivière le hameau se découvre depuis la route sur l'autre rive. Murs et voûtes en pierres supportent les toitures en lauze de calcaire, sans charpente. Parmi les maisons actuelles, deux sont datées de 1655 et 1670. Ces dates rapprochées ainsi que quelques détails architecturaux donnent une indication sur la prospérité de La Croze à cette époque. En 1931 André Monestier et son épouse foulèrent pour la première fois la terre de la Croze. Seule une famille de 9 enfants y vivait encore : la famille Gal habitait une maison au milieu du hameau et sa présence fidèle assura le trait d’union entre le passé et les nouveaux habitants. Les autres maisons étaient abandonnées, certaines depuis plus de 60 ans. Pour les Monestier, la séduction fut immédiate. Les nouveaux habitants ont su prolonger l’œuvre des générations précédentes et au fil du temps et selon l’évolution des techniques et des nécessités, ils aménagèrent la Croze sans rupture, sans bouleversement, dans une sage prolongation du travail des anciens. La Croze a ainsi été sauvée de la ruine. Par d’habiles créations d’ouvertures et par la démolition de quelques murs et voûtes abîmés, elle a pris un caractère particulièrement riant, unique et unanimement apprécié par des photographes. C’est en quelque sorte le joyau des Gorges du Tarn. Aujourd’hui ce sont 4 générations de descendants qui essaient de préserver ce patrimoine unique, dans la lignée des bâtisseurs de la Croze.

La Dame à l’ombrelle surplombe La Croze.

La Malène. Le village de La Malène est situé dans un talweg permettant l’accès au Tarn pour les troupeaux. La Malène (ou « mauvais trou ») a toujours été, de ce fait, un lieu de passage au point de jonction des routes qui traversent les Causses de Sauveterre et Méjean. Le petit castel à tourelles, ancienne demeure des Montesquieu, rappelle combien l’histoire de cette famille et celle de la Malène sont intimement liées. Le village a connu des heures difficiles durant la Révolution, le rocher de la barre en porte encore les stigmates : noirci (par du brou de noix), témoin des incendies qui ont ravagé les maisons du Grand Barry. La Malène est surtout connu pour ses Bateliers qui feront découvrir aux visiteurs les magnifiques défilés du Tarn et en particulier les Détroits.

Le manoir de Montesquiou est une demeure du XVe siècle actuellement reconvertie en hôtel. Propriété de la famille de Montesquiou, le château était voué à disparaître au XVIIe siècle. En effet, le 28 septembre 1652, Louis XIII ordonna de raser les forteresses du royaume déclarées comme rebelles. Cependant, au moment de raser celui de La Malène, le roi autorisa Pierre de Montesquiou d'Artagnan à garder intact son domaine en remerciement de services rendus à la couronne.

L'église Saint-Jean-Baptiste du XIe siècle, propriété de la commune est classée aux Monuments Historiques.

La chapelle sur le bas-côté gauche est dédiée aux 21 habitants de La Malène guillotinés sous la révolution.

Hauterives: Situé sur la rive gauche, le village n’est accessible qu’en barque ou par le sentier depuis La Malène ou St Chély. Une benne par câble permet d’acheminer les matériaux de ce village en pleine restauration. Un ancien moulin emporté par la crue de 1900 et les restes de sa chaussée sont visibles sur le bas du village. Le village est dominé par un ensemble de maisons de maître et par les ruines d’un château du XIIe.

Dans le cadre d'un projet d'aménagement du hameau, emmené par l’Association pour la sauvegarde de Hauterives, un certain nombre de propriétaires ont entrepris de rénover les toitures des bâtiments. Ces couvertures de lauzes à restaurer sont extrêmement fragiles : sensibles aux gel, poreuses, très lourdes, elles risquent d'entraîner l'effondrement des voûtes. Les travaux pour le maintien de ce patrimoine bâti remarquable sont coûteux et supportés par les seuls propriétaires. C'est pourquoi, les efforts des habitants de ce très beau village médiéval sont encouragés par le soutien de la Fondation du Patrimoine, qui a attribué son label, accompagné d'une subvention.

Anciennes cultures en terrasse.

Sainte Énimie. Haut lieu touristique situé dans un méandre des Gorges du Tarn, Sainte Énimie est classé plus beau village de France. Carrefour routier des gorges et des Causses, le village dispose de nombreux services et commerces. Fondé dès l’époque gallo-romaine le village se nomme Burlatis; le haut moyen âge voit l’arrivée de la princesse Énimie qui fonde le monastère au VIe siècle, le village est rebaptisé à son nom. Le bourg médiéval prend son essor grâce à la restauration du monastère bénédictin en 951 par l’évêque Etienne de Mende. Les moines quittent le village à la révolution, Sainte Énimie devient alors Puy Roc mais les habitants rebaptisent leur village Sainte Énimie. L’ouverture de la route des gorges en 1905 désenclave la région et permet l’apparition du tourisme.

Prades dont les riches vignobles étaient déjà célèbres en 1280, date à laquelle, avec le château, ils furent rattachés au monastère de Sainte Énimie.

Castelbouc : Situé en amont de Sainte Énimie et de Prades, le village se découvre depuis un promontoire situé en bord de route sur la rive droite. Les vestiges d’un château, détruit au XVIe, dominent un véritable village troglodytique avec sa chapelle, ses ruelles pavées de galets du Tarn et ses maisons perchées au-dessus de la rivière. Le village est accessible en voiture grâce à un pont submersible. Ce lieu doit sa renommée à une curieuse légende : à l’époque des croisades, Raymond de Castelbouc resta seul dans son château et, à force de tendres attentions envers les dames esseulées du village, finit par rendre l’âme. Le soir venu, son fantôme en forme de bouc aurait survolé le château, donnant son nom au lieu.