J’ai trouvé sur le Web - grâce à Dianne Turcotte - ces magnifiques peintures d’un peintre auébécois, Claude Théberge. Elles sont si belles, si porteuses de fraîcheur et de poésie, que j’ai tout de suite eu envie de vous les partager ! J’espère que vous aussi aurez le coup de foudre pour ces créations… Alors, admirez !
Le vent tourbillonnant chantonne au long des rues. Il patauge en riant sur la plage déserte, Joue à saute-mouton dans la grande avenue, Mettant le rire aux yeux et nos cœurs à la fête.
Que claquent les foulards, qu’éclate notre joie ! Dans l’automne frileux qui veut nous attrister, nous voyons les couleurs fleurir et éclater, et nos longues écharpes dans la bise tournoient.
Au plus fort des cohues, quand l'automne sournois Semble emplir de brouillard et nos cœurs et nos têtes, Le vent est là soudain, les écharpes tournoient, Et leurs vives couleurs mettent nos cœurs en fête !
Les amoureux ravis, qu’un parapluie abrite, ne voient pas que le vent emporte leurs baisers, qu’il va les déposer sur des cœurs esseulés pour partager à tous tant d’amour au plus vite !
Attention aux gibus ! Il veut s’en emparer ! Attention aux bouquets qu’il secoue rudement, jouant à arracher les pétales d’argent pour les semer plus loin, messages de beauté.
Dans un angle de rues, un groupe musicien Egrène dans le vent ses notes éclatantes. Et le passant ravi, qu'il fredonne où qu'il chante, Emporte au fond du cœur un refrain qu'il fait sien.
Parmi la mer houleuse des parapluies ouverts Qui sous ce vent mutin ondule et se balance, Eclate tout soudain, comme un chant d'espérance, Le rouge d'une rose au beau cœur entr'ouvert. Quelque amoureux galant, voulant plaire à sa belle Aura accroché là ce beau gage d'amour. Et la rose, qui perd un à un ses atours, S'effeuille dans le vent, et n'en est que plus belle…
Le vent solide et gai emporte sur ses ailes Les ballons vagabonds aux nacelles d'osier. Légers comme un nuage et forts comme l'acier, Ils voguent dans le ciel parmi les hirondelles.
Dans le soir les amants, tendrement enlacés, écharpes dans le vent et baisers sur les lèvres, échangent des serments - paroles éternelles et gages d ’amour fou, par le vent emportés.
Ils viennent chaque soir, dans la brise, à la brune, laissant dans le mistral leurs écharpes claquer. Pétales, et serments, et baisers échangés, s ’envolent dans la nuit sous le beau clair de lune.
Et quant elle repart, elle emporte avec elle, Comme un gage d'amour, les fleurs en blanc bouquet. Des nuages d'hiver elle semble se moquer, Car le printemps toujours aux amours est fidèle.
Son cœur émerveillé imagine soudain Que le vent, tout à coup, emporte dans les cieux Echarpes, parapluies, amants et rêves bleus Vers de nouveaux pays, de nouveaux lendemains.
Echarpe dans le vent et cheveux dénoués, Bien serrée dans ses bras, elle pourrait sans trêve Voir se réaliser leurs plus merveilleux rêves Et voguer sur les mers de la félicité…
Et comme eux, autour d ’eux, des hommes et des femmes s ’envoleraient légers, pareils à des flocons, dessinant dans le ciel un dessin de Folon et laissant le bonheur envelopper leur âme...
Musique : Tchaikovsky, Prélude pour piano Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Jacky.questel@gmail.com http://jackydubearn.over-blog.com/ http://www.jackydubearn.fr/