LA PARABOLE DU GRAIN DE BLE Diaporama de Jacky Questel
Lors de notre passage à Notre-Dame de Fourvière, j’ai été surprise, j’ai été interrogée, j’ai été enthousiasmée par tous les anges que nous présente cette basilique. Alors, aujourd’hui, je leur demande d’intercéder pour nous auprès de l’Esprit-Saint, afin que nous saisis-sions toute la quintessence du message que veut nous transmettre le Père Varillon. (Le Père François Varillon est je pense notre plus grand exégète moderne). Ce texte paraît facile à première lecture. Alors, appelons notre ange gardien à la rescousse… et relisons ce texte deux fois !!!
LE GRAIN DE BLE C'est l'histoire d'un grain de blé, parfaitement heureux dans son grenier..
Pas d'humidité, les petits co-pains du tas de blé sont très gentils, il n'y a pas de dispu-tes, c'est parfait. Permettez-moi de dire : petit bonheur de grain de blé dans un grenier. Transposez : bonheur facile, honnête, aisance financière, succès dans les affaires, bon-ne santé et ainsi de suite... Certes nous ne devons pas mépriser le bonheur humain, je vous souhaite à tous d'être heureux de ce bonheur là, bon-heur d'un grain de blé dans le grenier mais tout de même ! Petit bonheur au regard de ce que nous devons être pour l’é-ternité.
J'imagine que ce grain de blé est très pieux, il remercie Dieu : Seigneur je te remercie de ce que tu me donnes, ce bonheur qui fait que je suis tellement heureux dans mon grenier et je souhaite que cela dure toujours ! Il a raison de remercier Dieu. Seulement, attention ! Il ne faudrait pas que ce grain de blé s'adresse à un dieu qui n'existe pas ! Or un dieu qui ne serait que l'auteur et le garant du petit bonheur de grain de blé dans un grenier, même si ce bon-heur est tout à fait légitime, je dis : un tel dieu n'existe pas, il est une idole.
C’est précisément le Dieu nié par beaucoup de nos contemporains. Pouvons-nous dire qu’ils ont tort ? Et si le grain de blé s’obstine à chanter des cantiques, je prends ma plume et j’écris un traité pour parler de l’illusion des croyants.
Un jour on charge le tas de blé sur une charrette et l'on sort dans la campagne. La campagne est encore plus belle et plus agréable que le grenier. Aussi devant le ciel bleu, le soleil, les fleurs, les arbres, les plaines, les montagnes, le grain de blé remercie Dieu de plus belle : Seigneur je te remercie, tout cela est tellement beau ! Il a raison, il faut remercier Dieu des belles choses qui sont ici-bas. Mais il est toujours un grain de blé : un dieu qui ferait que le grain de blé reste grain de blé, un dieu qui main-tiendrait le grain de blé dans un grenier, sans aucune espèce de fécondité, un tel dieu n'existe pas.
On arrive sur la terre fraîchement labourée On arrive sur la terre fraîchement labourée. On verse le tas de blé sur le sol : petit frisson, c'est frais ! Peu importe, c'est agréable, c'est une sensation nouvelle. Mais voici qu'on enfonce le grain de blé dans la terre. Il ne voit plus rien, il n'entend plus rien, l'humidité le pénètre jusqu'au dedans de lui-même. Le grain de blé meurt et subit les transforma-tions qui doivent faire de lui ce qu'il est appelé à être, c'est à dire un bel épi. Alors qu'il est en train de mourir, il regrette son grenier où en effet il était très heureux, mais d'un petit bonheur limité, d'un petit bonheur humain.
A ce moment précis, il dit ce que disent des millions d'hommes autour de nous : si Dieu existait, il n’aurait pas permis cela, m'aurait laissé dans mon grenier, il m'au-rait épargné la mort, il m'aurait épargné toute cette souffrance... C'est dommage car c'est préci-sément là qu'il s'agit du vrai Dieu : le Dieu qui le transforme pour le faire passer de l'état de grain à l'état d'épi, ce qui n'est possible que par une mort.
Le seul Dieu qui existe est celui qui nous fait croître, et passer d'une condition simplement humaine à une condition d'homme divinisé.
Telle est notre histoire à tous, telle est la condition humaine. Il n'y a pas de croissance sans transformation, il n'y a pas de transformation sans mort et nouvelle naissance. François Varillon. Extrait de « Joie de croire, joie de vivre. »
Photos : Yvonne Texte : François Varillon Musique : Les moines de Solesmes- Saint Benoît : alléluia Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Jacky.questel@gmail.com http://jackydubearn.over-blog.com/ http://www.jackydubearn.fr/