AVEC MARIJO
BEIJING : CITÉ INTERDITE CHINE 2
Lorsque l’empereur Yongle décida de transférer son gouvernement de Nankin à Pékin, commença la construction de la Cité interdite qui dura de 1407 à 1421. Pendant 500 ans, pour les Ming comme pour les Qing, elle fut le centre, tant du Pouvoir politique que du monde lui-même, selon la philosophie chinoise. Dans un immense espace de 960 par 750 m, tout s’aligne selon une symétrie presque parfaite, suivant un axe central nord-sud. La porte du Midi, dans le prolongement de la porte de la Paix céleste, sur la Place Tian’annem, est la principale entrée pour les visiteurs.
Les toits harmonieux dominant la muraille de dix m de hauteur, qui fait le tour de la Cité et… … l’une des douves de 52 m de large, la protégeant.
En arrivant par le sud, on pénètre d’abord dans la cour extérieure qui abrite les bâtiments officiels où se traitaient les affaires de la cour et se déroulaient les grandes cérémonies. La cour intérieure, qui lui fait suite, comprenait la résidence de l’Empereur, celle des impératrices douairières, des concubines et des enfants de l’Empereur. De chaque côté de cet axe central, une multitude de constructions, toutes dans le même style. Nous, nous avons longé les douves et pénétré par une porte de l’ouest pour rejoindre le circuit.
Porte du Midi : de son sommet, l’Empereur présidait les parades militaires et annonçait le nouveau calendrier. Le passage du milieu lui était réservé ainsi qu’à l’Impératrice, le jour de son mariage seulement…
Nous arrivons à une immense esplanade, particulièrement imposante, traversée par la rivière aux Eaux d’Or qu’enjambent cinq ponts, celui du centre ayant été réservé à l’Empereur. En face, de l’autre côté des ponts, se dresse l’imposante porte de l’Harmonie suprême à laquelle on accède par un escalier de marbre. Cette porte donne accès à la cour extérieure. Encore une autre grande esplanade qui pouvait recevoir jusqu’à 100 000 personnes lors des grandes manifestations et une série d’escaliers de marbre qui grimpent à l’assaut du palais de l’Harmonie suprême où se déroulaient les plus importantes cérémonies de l’Empire. Il est actuellement en restauration.
À l’est de la cour, nous empruntons ce passage pour dépasser le palais en restauration.
On peut apercevoir, sur la terrasse, la grue, symbole de longévité des femmes. À proximité se trouve aussi la tortue à tête de dragon, symbole de longévité et même d’immortalité.
Le palais de l’Harmonie du Milieu est le plus petit des trois qui occupent la cour extérieure. Placé entre les deux autres, lui aussi se dresse sur de magnifiques terrasses de marbre. L’Empereur s’y arrêtait pour se reposer et méditer avant les grandes cérémonies ou les rencontres officielles. Il s’y préparait en révisant ses discours et relisant les textes de prières.
Beaucoup plus petit que les deux autres, le palais de l’Harmonie du Milieu.
Palais de l’Harmonie du Milieu.
Le trône
De la terrasse, vue sur la cour.
Les gardes zoomorphes, créatures mythologiques devaient protéger des incendies et des éclairs…
Le troisième palais de cette cour extérieure est celui de l’Harmonie préservée. L’Empereur y organisait les grands banquets et les réceptions d’ambassadeurs ou de princes. C’est aussi là qu’il faisait passer lui-même, l’ultime épreuve des grands concours pour devenir haut fonctionnaire de la Cour.
Salle de l’Harmonie préservée Salle de l’Harmonie préservée. Le mobilier et le trône datent de l’époque Qing.
Dans la Cité, on découvre 300 vasques de fer ou de bronze, plaquées or. Elles servaient à conserver l’eau en vue de la maîtrise d’un éventuel incendie. En hiver cette eau était chauffée…
En prolongement des trois palais de la cour extérieure, trois autres, constituant les appartements privés de l’Empereur sous les Ming et les premiers Qing, sont situés dans la cour intérieure. Ceinte d’un grand mur rouge, on y pénètre en franchissant la porte de la Pureté céleste. Cependant, nous nous dirigeons plutôt sur la gauche, du côté des palais de l’Ouest, pour retrouver le palais de la Nourriture de l’Esprit dans lequel le premier Empereur qui s’y installa fut Yongzhen, au XVIIIe siècle. Tous y demeurèrent par la suite jusqu’au départ de Puyi. La première cour était réservée aux concubines. Dans la deuxième, le bâtiment central abritait la salle du trône avec un remarquable plafond.
Ces deux superbes lions, en bronze plaqué or, surveillent l’entrée du palais de la nourriture de l’Esprit… Lion avec la boule du pouvoir, lionne avec le bébé marquant la continuité.
Ameublement du palais de la Nourriture de l’Esprit.
Dans la chambre ci-dessus, l’Empereur recevait en audience les fonctionnaires supérieurs et annotait les documents officiels.
Plafond à caissons dans la chambre principale du Palais de la Nourriture de l’Esprit. Cette pièce servait à la fois de cabinet de travail et de salle d’audience.
Ces passage et ruelle rejoignent la résidence de l’Impératrice douairière.
On y observe tortue et grue…
Résidence de l’Impératrice.
Nous rejoignons enfin, les jardins de l’Empereur, parsemés de pavillons et kiosques, avec une colline artificielle, celle des Élégances entassées, surmontée du kiosque du Paysage impérial et sur laquelle l’Empereur montait lors de la fête du double neuf pour admirer le paysage automnal…
Du jardin, nous pouvons gagner la sortie, en empruntant la porte nord Du jardin, nous pouvons gagner la sortie, en empruntant la porte nord. Cela nous permet de découvrir, de l’autre côté de l’avenue, la colline du Charbon. Cette colline fut réalisée en utilisant la terre retirée pour le percement des douves et des lacs artificiels de Pékin. Elle est censée protéger des mauvais esprits venant du nord. Seul l’Empereur avait le droit de s’y promener… Il faut grimper jusqu’au sommet pour découvrir le Pavillon oriental et jouir de la vue sur Pékin et surtout sur la Cité interdite. De magnifiques jardins ont été aménagés. On les découvre par la descente en pente plus douce.
En cours de route, un petit kiosque.
La Cité interdite, une forêt de toits!
Tulipes et pivoines arbustives.
Musique traditionnelle chinoise : Kanding love song - lute Sources de documentation : Guides Gallimard, Bleu Hachette et Routard. Photos, conception et réalisation : Marie-Josèphe Farizy-Chaussé Mai 2008 marijo855@gmail.com
À BIENTÔT