AVEC MARIJO
LA GROTTE DE NIAUX
Avec celles de Lascaux, les peintures rupestres de la grotte de Niaux sont parmi les plus belles d’Europe. De plus, cette grotte est l’une des rares qui soient ouvertes au public, avec certaines restrictions cependant : 11 visites par jour, 20 personnes au maximum, 45 minutes entre les départs… Ceci permet de maintenir la température ambiante à 12 degrés pour protéger les peintures. LES PHOTOS SONT INTERDITES ET TOUT CE QUE VOUS TROUVEREZ ICI PROVIENT DES PANNEAUX D’INFORMATION INSTALLES DANS UNE GALERIE A L’ENTREE.
Niaux est situé dans l’Ariège, non loin de Foix.
La grotte de Niaux s’ouvre au-dessus de la vallée du Vicdessos à 678 m d’altitude.
L’entrée empruntée par le public n’est pas celle des Magdaléniens, ces hommes du paléolithique, semi-nomades sans doute venus chasser le bouquetin dans les Pyrénées. On a utilisé une large grotte voisine de 55 mètres de hauteur et 50 de largeur et on l’a reliée au réseau naturel par un couloir étroit. L’entrée originelle se trouve à 50 m derrière le pavillon d’accueil .
Le pavillon d’accueil et d’énormes campanules qui bordaient les pentes.
Avant d’arriver à l’accueil, on découvre la grotte de la Petite Caougno, grotte de 450 m de profondeur dont la fréquentation remonte au Néolithique. Elle a servi de refuge pour l’homme et les troupeaux. Il est interdit d’y pénétrer du Ier mars au 30 septembre.
La roche est partout veinée de noir…
On est surpris de constater le volume des différentes grottes traversées et les galeries sont larges la plupart du temps. On n’en parcourt que 800 m mais elles s’étendent sur plus de 2 km. Les Magdaléniens ont parcouru l’ensemble de ces grottes. Plus tard, les hommes de l’âge du Bronze ont utilisé la zone d’entrée où plusieurs vestiges ont été trouvés. Des graffitis montrent une fréquentation dès le XVIIe siècle, le plus ancien étant daté de 1602.
Plan de la Grotte : nous nous rendrons au Salon noir.
Au XIXe siècle, les premières exploitations touristiques commencent, notamment pour agrémenter le séjour des curistes de la station thermale d’Ussat les Bains. En 1866, Félix Garrigou, archéologue ariégeois, voit les peintures mais n’en comprend pas l’origine. Ce n’est qu’en 1902 que l’on reconnut l’art pariétal préhistorique en général et, en 1906, que fut considérée l’ancienneté des peintures du Salon noir dans les grottes de Niaux. Ce sont le commandant Molard et ses deux fils qui firent la découverte alors qu’ils effectuaient le plan de la grotte.
Les premiers explorateurs
L’abbé Henri Breuil et Emile Cartailhac, grands précurseurs de la préhistoire, ont étudié de nombreuses grottes dont Niaux.
Les 200 premiers mètres de la galerie d’entrée sont très larges et régulièrement inondés. Lors de notre visite, il fallait d’ailleurs prendre beaucoup de précautions pour éviter les larges flaques d’eau… On trouve bientôt les premières images dont on n’a pu trouver les significations : des traits noirs et des points rouges regroupés. Une tête de cheval et deux corps de bisons ont été gravés avec des silex. Puis un espace très étroit nous conduit à un vaste carrefour d’où partent plusieurs embranchements dont celui qui conduit au Salon noir.
Peu de stalagmites ou stalactites dans ces immenses grottes mais il semble qu’il fut un temps où des visiteurs en auraient coupées pour les rapporter en souvenir!!!
Bison
Le salon noir est un vaste hémicycle au sol argileux Le salon noir est un vaste hémicycle au sol argileux. Il renferme six panneaux de peintures pariétales remontant à environ 13 000 ans avant notre ère, soit plus de 25% de la totalité du site. Une partie de la grotte, le réseau Clastres, n’a été découverte qu’en 1970. Il faut dire que l’on doit traverser 4 lacs pour y parvenir… Enfin notons qu’en l’état actuel des connaissances, il est difficile de pouvoir expliquer la raison d’être de telles peintures. Cependant, la thèse de l’habitat ne semble pas être privilégiée…
Bison
Cheval
Un panneau du Salon noir trouvé sur un site Internet.
Pour mieux situer dans le temps ces vestiges de Niaux
Je suis consciente que ce que j’ai pu présenter est assez maigre… De plus, des photos de photos reproduites sur panneaux ne donnent pas un résultat de grande qualité! J’ai quand même souhaité le faire en pensant à ceux de mes correspondants qui n’auront jamais la chance de voir ce genre de peintures. Elles sont réalisées, pour les noires, avec du charbon de bois ou du bioxyde de manganèse, pour les rouges, avec de l’hématite broyée mélangée à un liant. Ces dernières sont, cependant, absentes de cette présentation.
Musique : Zamfir – Improvisations Ca Din Caval Photos et documentation provenant des panneaux d’informations présentés sur place. Conception et Réalisation : Marie-Josèphe Farizy-Chaussé Juin 2010 marijo855@gmail.com
AU REVOIR